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Man City - Man Utd en quelques mots

Publié le 09 janvier 2012 par Dlem

Des buts, du suspense, des polémiques et un retour remarqué : United progresse en FA Cup après un nouveau derby tout à fait surprenant...

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Surprise. A peine le temps de digérer l'incroyable nouvelle du retour de Scholes que son nom apparaît déjà sur la feuille de match pour un derby à l'Etihad en Cup ! Le retraité avait visiblement faim de football et Sir Alex n'en demandait pas tant étant donné les circonstances. S'il est un peu coupable sur le second but des citizens, les 30 premières minutes de sa seconde carrière de Red Devil l'ont vu réussir 71 passes (97,2%), plus que n'importe quel citizen sur l'entièreté de la rencontre. Comme je vous le disais, la classe et le talent sont permanents. Autres surprises à l'entame de cette rencontre : le retour de Smalling dans la défense de United et la titularisation dans les buts de City d'un certain Pantilimon en lieu et place de l'excellent Joe Hart.

Réussite. Lors de la première période, tout a réussi aux Red Devils. De la chance ? Oui, un peu, mais pas que. Les souvenirs du 1-6 dans toutes les têtes, le début très prudent de United était compréhensible et City en profitait pour mettre la pression sur les champions d'Angleterre. Mais sur leur toute première incursion, les hommes de Sir Alex ouvraient le score de bien belle manière : Rooney remontait le ballon à toute vitesse, servait Valencia, tout heureux de retrouver son poste, à droite et fonçait vers le point de penalty pour reprendre le centre parfait de l'équatorien d'une tête imparable (10ème minute). Deux minutes plus tard, Nani perd le ballon et Monsieur Foy brandit le rouge pour Kompany, le capitaine des citizens. Même le portugais n'en revient pas car le contact était tellement inexistant qu'il n'a même pas pensé à tomber. Nous reviendrons sur ce fait de match au point suivant... A onze contre dix et avec un but d'avance, la confiance change peu à peu de camp ; United prend possession du ballon et s'approche du but des bleus, sans toutefois se montrer très dangereux. Mais à la 30ème minute, suite à un très bon travail sur la gauche de Nani, Evra fait la différence et sert Welbeck dont la reprise est contrée. Une déviation salutaire car le ballon se retrouve à hauteur parfaite pour que l'attaquant anglais tente un geste aussi beau qu'instinctif : dos au but, Welbeck tente la reprise et trouve le petit filet, c'est 0-2. Et puis 0-3 à la 39ème ! Rooney, omniprésent, sert Giggs qui trouve Welbeck devant lui pour un duel avec le gardien, mais Kolarov l'arrête fautivement et cette fois la décision de Monsieur Foy ne souffre d'aucune contestation : penalty. Rooney s'élance, mais le gardien plonge du bon côté et repousse l'envoi. Qu'à cela ne tienne, c'est notre jour ! Le ballon rebondit tranquillement vers Wazza qui n'a plus qu'à pousser le cuir dans le but abandonné. On se dit alors que nous tenons peut-être notre revanche, il reste une mi-temps pour enfoncer le clou et, pourquoi pas doubler cet avantage. Quel supporter aurait prédit un tel résultat après 45 minutes ? Soulignons encore la superbe envolée de Lindegaard sur un très bel envoi d'Aguero, à 0-1.

Rouge ? Chaque derby réserve son lot de décisions contestées et autres débats. Celui-ci n'y coupe pas avec l'exclusion de Kompany en début de match. A vitesse réelle, tout le monde était persuadé que Monsieur Foy venait de faire une énorme bourde en sanctionnant injustement le défenseur belge pour un tacle qui semblait tout à fait correct, gâchant ainsi le spectacle. Mais les ralentis, sans mettre tout le monde d'accord, apporteront plus de crédibilité au referee. Si Kompany n'a pas touché Nani, lequel n'avait même rien réclamé et était même resté debout, sa glissade les deux pieds en avant dont au moins un à hauteur de genou était des plus dangereux. Un joueur doit-il briser une jambe pour être sanctionné ? Je ne le pense pas. Le rouge et les 4 matchs de suspension annoncés sont les conséquences logiques d'un geste très dangereux, point.

Stress. Cette avance confortable à la pause aurait dû nous assurer une deuxième période confortable, mais avec United, la facilité est rarement un maître-mot. Pour soigner le suspense ou pour confirmer que les lacune sobservées ces dernières semaines sont toujours présentes, les Red Devils se déconcentrent, lèvent le pied et permettent à des citizens alors désespérés d'y croire à nouveau. Une faute de Evra, un magnifique coup franc de Kolarov et c'est 1-3 (48ème). Puis, sur une touche, Scholes (à peine rentré au jeu) manque sa remise et permet à Milner de récupérer le ballon et de le donner à Aguero, dont le tir ne peut être capté par Lindegaard et revient vers l'argentin, qui n'a plus qu'à pousser au fond, 2-3 (65ème). Pendant les 25 dernières minutes, on serre les fesses. Chaque perte de balle, chaque incursion des citizens nous fait craindre le pire, mais United tient bon, même si les citizens auraient pu obtenir un peno sur une main de Jones dans le rectangle. Ce sont finalement bien les rouges qui s'imposent et continuent leur parcours en FA Cup, éliminant leur voisin bruyant et tenant du titre.

Travail. Une victoire contre City, peu importe la manière, doit toujours se savourer. Mais la manière dont nous avons laissé l'adversaire revenir dans la rencontre, à 0-3 et en supériorité numérique aurait pu nous coûter cher et est inacceptable pour un club comme le nôtre. De l'aveu même du manager et de Wayne Rooney, élu à juste titre homme du match, les Red Devils ont levé le pied. Une réaction inconsciente qu'on peut comprendre mais qu'on digère mal. Imaginez un peu que les citizens aient arraché le nul et donc le replay à Old Trafford ? C'eut été une nouvelle humiliation, la troisième en deux semaines. Heureusement, la Premier League va reprendre une vitesse normale et les organismes vont pouvoir se reposer, un peu. Le prochain match est programmé samedi face à Bolton mais United a néanmoins un programme très costaud avec des rencontres face à Arsenal, Chelsea et Liverpool, deux fois (car ce sont nos prochains adversaires en Cup) en un mois ! Dans cette perspective, une semaine sans match pourrait, espérons-le, nous permettre de régler certaines lacunes et revoir certaines têtes.

Casting : Lindegaard; Smalling, Jones, Ferdinand, Evra; Valencia, Carrick, Giggs, Nani (Scholes); Rooney, Welbeck (Anderson).

Recalés : De Gea, Evans, Rafael, Park, Chicharito.

Homme du match : Wayne Rooney, sans aucun doute. Au four et au moulin, en défense et en attaque, à la construction et à la finition. Wazza a répondu de la plus belle des manières aux rumeurs qui l'envoient de nouveau ailleurs. Pour mettre tout le monde d'accord, Wazza signe un doublé face aux citizens, embrasse son écusson après l'ouverture du score et tend l'oreille vers les supporters de Shitty quand il fait 0-3. Et nous, on se fait avoir comme la meuf assez conne pour croire son mec qui lui promet qu'il ne la trompera plus jamais. L'amour...

Note du match : 7/10 pour la première mi-temps, 5 pour la seconde. Ça fait donc 6 de moyenne, +1 parce qu'on bat Shitty, +1 parce qu'on les élimine de leur Cup = 8/10. CQFD.


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