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King Kong (2005)

Publié le 21 janvier 2012 par Olivier Walmacq

 Peter Jackson dans King Kong (Affiche)

L'histoire: New York, durant la grande dépression... Carl Denham, réalisateur, apprend que ses créanciers, mécontents de son travail, veulent mettre un terme au tournage de son film. Denham prend les devants et part la nuit même en direction d'une mystérieuse île inexplorée, près de Sumatra. Cette île est surnommée l'Île du Crâne. Il est accompagné de son équipe de techniciens, de baroudeurs menés par le capitaine Englehorn, de son scénariste Jack Driscoll et de sa vedette féminine, Ann Darrow. Sur Skull Island, l’équipée se heurte à une tribu d'indigènes, laquelle kidnappe Ann et l'offre en sacrifice à leur divinité locale : Kong, un monstrueux gorille géant !

la critique d'Alice In Oliver:

Après l'énorme succès de la trilogie du Seigneur des Anneaux, Peter Jackson a un autre projet en tête: signer une nouvelle adaptation de King Kong au cinéma.
Cette nouvelle version sera un remake de celle réalisée par Ernest B. Schoedsack en 1933. Le projet de Peter Jackson est particulièrement ambitieux, d'autant plus que le premier film se situait après la crise économique de 1929 et au moment de la montée du nazisme en Allemagne, annonçant des heures difficiles pour le monde entier.

 Peter Jackson dans King Kong (Photo)

Plus qu'un film fantastique, le premier King Kong était surtout une parabole sur notre société moderne. La tâche de Peter Jackson est donc compliquée.
Toutefois, le cinéaste australien dispose d'un budget conséquent: plus de 200 millions de dollars, soit plus que Titanic !
Technologie oblige, Peter Jackson décide d'abandonner la bonne vieille technique de la stop motion.

Dans King Kong version 2005, le gorille géant sera interprété par Andy Serkis, muni de prothèses, et envoyé au Rwanda afin de mieux appréhender son rôle.
Au niveau des acteurs, on retrouve Jack Black, Naomi Watts, Adrien Brody et Jamie Bell. Quant au scénario, peu ou prou de surprises.
King Kong version 2005 suit la même trajectoire que son modèle. Toutefois, la durée passe du simple au double, soit d'un format d'une heure et 40 minutes à plus de trois heures de bobine.

 Naomi Watts, Peter Jackson dans King Kong (Photo Christophe L)

Le remake se divise en trois parties bien distinctes. La première relate l'organisation de l'expédition, menée par Carl Denham (Jack Black), un réalisateur soucieux de signer un nouveau film qui lui rapportera la gloire et la célébrité.
Il embarque alors pour une île inconnue, Skull Island, avec plusieurs techniciens et acteurs.

A partir de là, Peter Jackson a le mérite de se concentrer sur ses personnages et les différents enjeux qui les concernent.
La seconde partie de King Kong se déroule sur l'île en question, un territoire hostile, inconnue, sauvage et habitée par des indigènes.

Ann Darrow est capturée par les habitants de l'île et livrée à King Kong. Carl Denham et ses compagnons partent alors à sa recherche.
Le film se transforme en une production spectaculaire, en accumulant les courses poursuites effrénées, et en multipliant les créatures préhistoriques les plus insensées. Et cela dure plus d'une heure, Peter Jackson sombrant volontairement dans la surenchère.

 Naomi Watts, Peter Jackson dans King Kong (Photo)

Finalement, nous ne sommes plus devant un King Kong, mais devant un nouvel épisode de Jurassic Park. Personnellement, cette seconde partie me fait vraiment tiquer.
Ensuite, Peter Jackson passe en partie à côté de la relation qui se noue entre le gorille géant et la donzelle de service.
Certes, les effets spéciaux sont irréprochables.

Hélas, la tragédie à venir, telle La Belle et la Bête, n'est pas toujours pertinente. Il manque à ce blockbuster une certaine poésie et dramaturgie.
La faute revient principalement à un blockbuster standardisé et formaté dans la veine des productions hollywoodiennes.
C'est dommage car les bonnes intentions sont là.

 Peter Jackson dans King Kong (Photo Christophe L)

Encore une fois, Peter Jackson fait de nombreuses allusions à son modèle, soit au premier film de 1933. Mais ce nouveau King Kong manque de personnalité, de profondeur et finalement de magie.
Enfin, ce remake souffre de nombreuses longueurs. En l'état, King Kong version 2005 reste un hommage maladroit, aux effets spéciaux et visuels exceptionnels, mais gâché par une approche parfois un peu naïve.
Visiblement, Peter Jackson semble dépassé par ses propres ambitions.

Note: 10.5/20


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