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Histoire et géographie des stations de métro méconnues : Pont Marie

Publié le 25 janvier 2012 par Paristoujoursparis

Combien elle mérite l’adjectif de « méconnue » cette paisible station peu fréquentée de la ligne 7 située en plein coeur de Paris ! Elle débouche à l’entrée du pont Marie, l’un des cordons ombilicaux reliant l’île Saint-Louis au continent et qui permettent son ravitaillement. La première pierre en fut posée le 11 Octobre 1614 par Louis XIII et, jusqu’à la Révolution, il était garni de maisons d’habitation.

Histoire et géographie des stations de métro méconnues : Pont Marie

Son nom reste attaché au souvenir de Restif de la Bretonne qui hantait ces lieux à cette même époque et avait la manie de graver sur les pierres (en latin), les évènements marquants de sa vie … Dans Les nuits de Paris il écrit : « je vis des bains au dessus et au dessous du pont Marie, avec deux grands écriteaux attachés au parapet. Celui d’amont était ainsi conçu : « Bains de dames publiques et particulières ». Dans le Guide de Paris 1828, il est toujours question des bains Vigier, ornés de fleurs et d’arbustes. En 1869 (une photo l’atteste), ils existaient toujours… Traversons le pont… L’île Saint-Louis… Imaginez une croix de Lorraine dont le sommet serait dirigé vers Notre-Dame, le bras vertical représenté par la rue Saint-Louis en l’île et les bras horizontaux par les rues Le Regrattier et des Deux-Ponts… Au Moyen-Age, elle était constituée de deux îles plus petites (la séparation est l’actuelle rue Poulletier).

Histoire et géographie des stations de métro méconnues : Pont Marie

L’ami Restif

L’île Saint-Louis est un musée de pierre en ce sens que chaque maison porte sa petite plaque sur le ventre… On sait qu’y habitèrent St Vincent de Paul, le peintres Meissonnier (Une Suzanne Meissonnier habite toujours quai d’An­jou), Daumier, les écrivains Charles Louis Philippe, Taine, Baudelaire, T’Serstevens, Drieu la Rochelle, etc. Sans parler de l’ex-président Pompidou (Alain Pompidou habite au 23 rue Saint-Louis en l’île), tandis qu’Anne Vernon vit au 37 quai d’Anjou. Au 10 de la rue des Deux-Ponts, (Fondation Fernand Holphen), une plaque nous explique que 40 petits enfants juifs de l’immeuble furent déportés en 1942. Cette rue est très automobile alors que les rues adjacentes offrent le calme paisible des quartiers de province… Mais il y aurait encore beaucoup à dire sur ces lieux…

Gérard Roig (publié en aout 1981).


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