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Journées de prévention du SUICIDE 7 févier 2012: Mieux prévenir la récidive – UNCPSY

Publié le 01 février 2012 par Santelog @santelog

Journées de prévention du SUICIDE 7 févier 2012: Mieux prévenir la récidive – UNCPSYApprofondir la prise en charge des patients suicidaires doit être une priorité, alors qu'en France, 200.000 personnes tentent chaque année de mettre fin à leurs jours. Ces Journées nationales de prévention du suicide, organisées à l'initiative des Cliniques Psychiatriques de France (UNCPSY) visent à sensibiliser à la « postvention », après une première tentative de suicide (TS). En effet, après une TS, 30 à 50% des ados tenteront une récidive dans l'année.


Le suicide représente la première cause de mortalité chez les 25-34 ans et la seconde chez les 15-24 ans. Pour le docteur Olivier Drevon, psychiatre et président de l'Union Nationale des Cliniques Psychiatriques, l'amélioration de la prévention et de la postvention doivent être prioritaires : le risque de récidive dans l'année qui suit le passage à l'acte est évalué entre 10 et 20%, voire 30 à 50 % chez les adolescents.


Une tentative de suicide est souvent considérée comme un appel à l'aide ou comme le signe d'une profonde détresse. La prise en charge et le suivi après une tentative sont donc unanimement reconnus comme essentiels.


Pour une surveillance médicale rapprochée : Pourtant, peu d'études existent sur ce suivi, et les chiffres de récidives témoignent de la nécessité d'une revalorisation de la prise en charge, « d'autant que les risques de récidive augmentent quand le suicidant n'a pas le sentiment que les choses vont changer et s'améliorer. Le rôle du psychiatre et de l'entourage du patient est de lui montrer qu'il n'est pas incompris et que la situation qui a mené à la tentative n'est pas une fatalité. Hospitaliser le patient, c'est le rassurer sur la prise en considération de son geste afin de limiter les risques de rechute, avec le souci de favoriser les soins ultérieurs », explique le Dr Olivier Drevon. « En vue de répondre au mieux aux besoins médicaux et environnementaux de ces patients, des innovations sont réalisées ici et là par nos établissements. Je pense par exemple aux lits de crise, rattachés aux services des urgences hospitalières, qui permettent d'accueillir des patients en phase aiguë avec une surveillance médicale intensive et rapprochée. »


Pour l'innovation : Faire bénéficier les patients des dernières innovations en matière de traitements est un autre thème prioritaire de ces journées. L'évolution technique des prises en charge en fin de dépression nécessite un personnel spécifiquement formé. Le patient aussi, a souvent besoin d'être formé aux techniques de remise en confiance, comme la reconquête narcissique, car traverser le désert de la dépression fait perdre l'estime de soi, précise de docteur Alain Nicolet, psychiatre et vice-président des Cliniques Psychiatriques de France (UNCPSY). « Après une tentative de suicide notamment, cette étape essentielle participe à la réintégration professionnelle des patients. C'est un aspect à ne pas négliger car faire l'impasse sur ce travail d'accompagnement est à terme contreproductif à la fois pour le patient, son entourage et plus largement pour la société. On oublie trop souvent de mentionner l'enjeu économique que représente le coût de la dépression et des passages à l'acte qu'elle peut engendrer. »


Selon une étude, 75% des coûts totaux liés à la dépression ne sont pas directement liés au traitement mais relatifs à la perte de productivité sociale et économique.


Source : Communiqué UNCPSY (Visuel INVS BEH du 13 décembre 2011)


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