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Liseuses et ereaders, quels usages ?

Par Ebouquin

Avec beaucoup de retard, je relaie le compte-rendu d’Hubert Guillaud réalisé suite au sondage élaboré lors de la Bookcamp sur les pratiques et les usages des liseuses. Pour rappel, nous avions relayé le sondage dans nos colonnes (cf. notre article précédent). Qu’en retient l’initiateur du projet?

Ce que j’en retiens pour ma part. C’est qu’il y a des fonctionnalités qui finalement marchent assez mal sur les liseuses. Elles apparaissent très bien, car les utilisateurs montrent assez vite qu’ils ne les utilisent finalement pas ou très peu. Est-ce lié à un défaut de conception ? Peut-on les améliorer et améliorer leur taux d’utilisation ? Ou n’ont-elles finalement aucun intérêt ? Il est plus difficile de trancher, car il y a toujours une grande variété d’utilisateurs : il n’y a pas de modèle unique de lecteur, comme l’explique très bien Nicolas Nova dans son livre sur Les flops technologiques.

À la lecture de cet article, on se rend compte que les pratiques repérés sont avant tout des pratiques d’early adopters (CSP+ ou ++ avec des revenus de plus de 1500 € pour 49 % des utilisateurs ou entre 3000-5000 euros/mois pour 20 % des sondés). Des pratiques d’”utilisateurs assidus” comme le dit Hubert Guillaud mais pour qui les fonctionnalités de leur reader sont encore surdosées. La mémoire interne de la liseuse et l’exemple type : environ 50 % d’utilisateurs indiquent que leur ereader est rempli à moins de 20 %. Un constant qui a été également fait par les constructeurs pour la génération actuelle d’appareils (collection 2011-2012 ;) ) puisque pour la première fois la course aux gigaoctets a cessé. La totalité des ereaders sur le marché (dans la gamme de prix 99-129€) dispose de 2 Go de mémoire interne (parfois extensible par carte MicroSD). Largement suffisant pour la quasi-totalité des utilisateurs…

Du côté des contenus, les liseuses des 518 utilisateurs ayant participé à l’enquête continuent très majoritairement des livres, mais pour 50 % des lecteurs moins de 10 % de leurs ebooks ont été achetés. Livres du domaine public et ouvrages obtenus illégalement, les pratiques d’achat ne sont pas encore très prononcées. Parmi les fonctionnalités peu utilisées, le navigateur web (70 % des utilisateurs n’utilisent pas leur liseuse pour surfeur) et la librairie intégrée (46 % des utilisateurs n’utilisent pas la librairie intégrée de leur ereader). En revanche, le dictionnaire intégré est utilisé souvent par 27 % des sondés. Il aurait été intéressant de savoir si ces fonctionnalités sont plus utilisées suivant les modèles de liseuses.

Gros défaut des appareils actuels : la prise de notes. 60 % des utilisateurs disent utiliser que rarement cette fonction ce qui se reflète dans le type de contenus lu : des fictions plutôt que des essais ou documents de travail. Quelle marque est la plus représentée chez les utilisateurs?

30,4 % ont opté pour une liseuse de Sony, 28,1 % pour un lecteur d’Amazon et 16,3 % pour une liseuse de Bookeen. Seulement 5 % des répondants ont reconnu avoir plusieurs appareils. Et 2 % ont triché puisqu’ils ont renseignés lire depuis une tablette plutôt qu’une liseuse.

Étonnant de voir la percée d’Amazon en seulement quelques semaines de présence sur le marché (le sondage a été lancé en octobre). Encore absent du marché, le Kobo n’est pas vraiment représenté. En tout cas, ce sondage mériterait d’être renouvelé tous les 6 mois pour montrer l’évolution d’un secteur en pleine croissance.


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