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Critique Ciné : J. Edgar, biopic décevant pour prestation majestueuse

Publié le 11 février 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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J. Edgar // De Clint Eastwood. Avec Leonardo DiCaprio, Naomi Watts et Armie Hammer.


Après le très décevant Au-Delà sorti au début de l'année dernière, Clint Eastwood était de retour cette année avec un biopic, et pas des moindres : l'histoire de l'ascension de J. Edgar Hoover à la tête du FBI. Ce que je retiens de ce film, c'est qu'il parle beaucoup, s'éparpille très vite avant de donner un sens à la fin à tout ce qu'il raconte. Mais le soucis principal de J. Edgar c'est d'être trop contemplatif où Eastwood veut faire de son film un chef d'oeuvre. L'image hyper sombre du film est déjà une des raisons pour lesquelles je n'ai pas trop accrocher à l'ensemble, mais également au scénario qui est bien trop bavard à mon goût. Il y avait la possibilité de faire un excellent film mais je pense qu'il ne fallait pas le laisser à Eastwood. Tout simplement. Car au final, Leonardo DiCaprio prouve ici qu'il est un acteur des plus talentueux de ces dernières années. Sa prestation est époustouflante, réaliste et crevante d'émotions par moment. Il y a des scènes très belles et pertinentes. J. Edgar perd beaucoup de point sur pas mal de petits détails qui font que ce film, bien que regardable et appréciable, reste une déception.
Le film explore la vie publique et privée de l’une des figures les plus puissantes, les plus controversées et les plus énigmatiques du 20e siècle, J. Edgar Hoover. Incarnation du maintien de la loi en Amérique pendant près de cinquante ans, J. Edgar Hoover était à la fois craint et admiré, honni et révéré. Mais, derrière les portes fermées, il cachait des secrets qui auraient pu ruiner son image, sa carrière et sa vie.
L'histoire de J. Edgar Hoover, je n'en connais que ce dont j'ai lu dans les livres. Donc pas grand chose. J'étais content de pouvoir en apprendre un peu plus sur les dessous de ce personnage. On voit quelque peu sa face cachée, assez sombre. Mais le soucis du film c'est d'avoir fait un montage assez étrange. On passe de ses débuts à la fin de sa carrière en un clin d'oeil sans vraiment qu'il y ait de cohérence. Alors dans notre tête il faut tout remettre en place. Mis à part ça, le film n'est pas complexe à comprendre. Au contraire tout est tellement bien expliqué que l'on a pas besoin de réfléchir. Le scénario nous explique comment il est arrivé à la tête du FBI, ses problèmes d'élocution, sa relation très étrange avec sa mère ou encore ses rapports avec les hommes qui étaient plus que professionnels (dont un. Car oui, J. Edgar raconte aussi une histoire d'amour homosexuelle. Avec plus de tact que j'aurais pu le croire surtout qu'il dépeint parfaitement ce qui se passait à cette époque là : il ne fallait pas être gay, et se marier car les gens se posent des questions sinon).
Malgré les soucis d'un Clint Eastwood vieillissant qui a mis en scène son film comme un aveugle, la prestation de Leonardo DiCaprio est tout simplement à couper le souffle. Je regrette qu'il n'ait pas été nominé aux Oscars, il le méritait amplement (mais bon, il y ait boudé donc…). Il incarne avec poigne un homme qui a trahit des gens et qui a menti pour accéder à la place qu'il a eu dans la politique américaine et plus particulièrement du FBI qu'il a sit réformer et transformer. Pendant deux heures nous sommes face à un homme qui est à la fois vénéré et craint par ses pairs. C'est un modèle mais aussi quelqu'un que l'on ne peut pas suivre, qui a manqué d'amour et qui n'a jamais été sûr de ses convictions. Il a pris le pouvoir afin de tenter de se sentir mieux. J'ai ressenti ce film comme un film qui n'apporte rien à l'histoire et c'est bien dommage. Au final, J. Edgar aurait pu être largement mieux. Je pense notamment au fait que le film n'a pas été mis en scène par le bon réalisateur.
Note : 6/10. En bref, sauvé de justesse par la prestation sans défaut de Leonardo DiCaprio, ce film extrêmement bavard et contemplatif n'est pas le meilleur Clint Eastwood loin de là, et n'égale même pas le talent qu'il a pu montrer dans bon nombre de ses réalisations.


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