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Extra, "Lucide" ?

Publié le 11 février 2012 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

critique lucide karin viard théâtre marigny

Amusant, en tout cas.

Après avoir signé l'an passé une mise en scène remarquable de "La Mère" de Florian Zeller, avec la magnifique Catherine Hiegel, Marcial Di Fonzo Bo présente au Théâtre Marigny une  pièce de Rafael Spregelburd, auteur argentin qu'il affectionne puisque, par le passé, il a déjà monté  plusieurs de ses oeuvres, dont "La Estupidez" en 2008.

Amateurs d'histoires construites, logiques et rationnelles, passez votre chemin."Lucide" oscille en permanence entre un onirisme absurde, déjanté, et une réalité névrotique sous Prozac...

Karine Viard est Tété, mère paumée, instable, quelque peu hystérique, entrant en guerre contre sa fille Lucrèce (Léa Drucker), persuadée que celle-ci veut récupérer le rein qu'elle à donné plus jeune à son frère Lucas (Micha Lescot) qui, de son côté, tente en vain de couper le cordon en enfilant les robes de sa mère sur les conseils de son psy... Toute cette petite famille se déchire et se décompose sous le regard du nouvel amant de Tété (Philippe Vieux) rencontré sur internet.

Voici pour le pitch...

Folie, loufoquerie, cruauté, acidité des personnages, situations et dialogues fonctionnent surtout grâce à quatre excellents acteurs et un metteur en scène à l'imagination débordante, ne trouvant tout leur sens qu'à l'ultime scène de la pièce durant laquelle Karine Viard se révèle poignante . Raison pour laquelle il n'aurait pas fallu que cela dure un quart d'heure de plus, le spectateur finissant par se demander, au bout de 90 minutes, si on allait le mener quelque part. C'était d'ailleurs l'un des défauts majeurs de La Estupidez qui, rappelons-le, affichait 3h30 au compteur pour un propos que l'on cherche encore...

En dépit d'une partition un peu linéaire, possiblement hérmétique, et dont on distingue rapidement les limites, nous n'avons pas résisté à la mine contrariée, au cheveu sur la langue, aux robes et à l'improbable costume de Superman de Micha Lescot, véritablement impayable. Pas plus qu'à l'hilarante transformation de Léa Drucker en Wonder Woman, à la savoureuse presque bi-polarité de Karine Viard, à sa réjouissante cruauté, au costume d'homme des caverne de Philippe Vieux, au décor 70's... 

Oui, la soirée fut plutôt bonne.

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