Magazine Médias

The River [1x 01 & 1x 02]

Publié le 14 février 2012 par Lulla

19842600

Magus (Series Premiere) // Marbeley // 7 950 000 tlsp.

61039229_bis

What About ?

Un aventurier célèbre, star de la télévision, est porté disparu lors d'un voyage au fin fond de l'Amazonie. Durant des années, accompagné de sa femme et de son fils, le Dr Emmet Cole a partagé - via son show télé - ses découvertes de contrées éloignées. Aujourd'hui, la chaîne finance une expédition filmée façon télé réalité pour tenter de le retrouver. Une équipe de cameramen suit de près les recherches menées entre autres par la famille et des amis du disparu. Tous embarquent à bord d'un bateau qui remonte l'Amazone et va les amener à faire des rencontres pour le moins effrayantes...

Who's Who ?

Créée par Michael R. Perry (Dead Zone, Millenium) & Oren Peli (Paranormal Activity). Avec Eloise Mumford (Lone Star), Thomas Kretschmann (La Chute, Wanted, King King) Joe Anderson (Across The Universe) Paul Blackthorne (Lipstick Jungle, 24, The Dresden Files) Leslie Hope (24)...

So What ?

   Tôt ou tard, cela devait arriver : la télévision allait s'emparer du phénomène Paranormal Activity/ Rec. & co pour l'adapter au format série. Alors apprendre que ce sont ceux qui en sont à l'origine qui allaient s'y coller avait quelque chose de rassurant et d'excitant, si tant est que le genre nous plaise. Et c'est mon cas, à petite dose. J'attendais donc The River avec une certaine impatience, d'autant que l'on a absolument rien de comparable à l'antenne actuellement et que le genre de l'horreur se résume à The Walking Dead, mais elle est finalement bien plus et bien moins que ça (comprendra qui pourra). Je ne peux qu'être déçu par le résultat, je ne m'attendais pas à tant d'inconsistance et si peu de fun...

   Le format du "found footage" est-il adaptable à la télévision ? The River prouve que oui. J'avais peur que les tremblements de caméra ne passent pas et nous donnent plus la nausée qu'autre chose mais non. On s'y habitue vite et le réalisateur a su ne pas en abuser. On peut d'ailleurs globalement saluer son travail sur le pilote, qui met particulièrement bien en avant les décors. Pour une fois, on a la chance de ne pas avoir affaire à un fond vert. C'est très appréciable. Ca l'aurait été encore plus si le scénario avait été à la hauteur des ambitions mais il ne l'est vraiment pas. On nous plonge très rapidement au coeur de l'Amazonie, ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi, mais on oublie de nous présenter les personnages dignement. On doit donc se contenter d'une suite de clichés face à une famille dysfonctionnelle dont on survole les maux. On ne s'attend pas à une grande profondeur de ce point de vue là dans un film mais dans une série, c'est beaucoup plus génant. On est censé s'attacher à eux, avoir envie de suivre leurs aventures semaine après semaine et pourtant, je ressors de ces deux épisodes plus agacé qu'autre chose par le petit groupe. Il faut dire que les acteurs ne sont pas non plus super convaincants dans l'ensemble. ABC a vraisemblablement considéré que le concept se suffisait à lui-même et que la distribution avait peu d'importance. Pourtant, elle en a forcément, surtout lorsqu'on demande de jouer des choses tout à fait invraisemblables, voire ridicules ! Dans ma ligne de mire, une des dernières scènes du pilote, qui sonne comme l'apothéose du grand n'importe quoi. Leslie Hope s'époumone sous la tempête tandis tout le monde s'agite autour d'elle afin d'avoir la peau de cette bête mystèrieuse qui leur a causé bien des sueurs froides. Il y avait quelque chose de profondément embarrassant à ce moment-là pour les acteurs et la production. Presque de la pitié. Et ce sentiment a été accentué avec l'intrigue du second épisode, "le monstre de la semaine", lorsque la pauvre jeune fille qui ne parle pas un mot d'anglais est "habitée" par l'esprit de l'aventurier star, à travers une libellule qui s'est infiltrée dans son oesophage. C'est aussi stupide que ça en a l'air. Au bout du compte, l'aventure n'existe pas. Le fil rouge est traité en second plan. Tout ce que les auteurs souhaitent, c'est nous effrayer avec une nouvelle histoire chaque semaine. Il faut vraiment être très peureux pour se laisser prendre au jeu...

   The River est une déception sur le fond, mais une jolie réussite sur la forme. Le rejet du feuilletonnant est un mal qui ne cesse d'accroître et qui nous gâche les séries les plus prometteuses. The River en est la dernière victime en date. Combien en faudra-t-il encore avant que les chaînes et le public ne se réveillent et donnent de nouveau leur chance à ces séries qui nous font vibrer chaque semaine et qui vont un peu plus loin que le divertissement basique ?

What Chance ?

Huit épisodes suffiront pour prouver que The River aurait fait une bien meilleure série d'été, avant de disparaître définitivement du paysage.

How ?


Retour à La Une de Logo Paperblog