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mois de février

Publié le 08 mars 2012 par Maumoo1

 

Du côté des indices boursiers internationaux :

Le mois de février s’est avéré profitable pour les marchés actions, qui avaient déjà bien entamé l’année grâce à « l’effet janvier ». Une fois n’est pas coutume, c’est le Nikkei 225 qui a enregistré la meilleure performance mensuelle parmi les grands indices boursiers, la place financière japonaise ayant bénéficié d’un recul de près de 6% du yen face au dollar américain. En Europe, le DAX 30 allemand (+6,15%) a encore surperformé son homologue français, le CAC 40 (+4,67%). Outre-Atlantique, le Nasdaq Composite (+5,44%) évolue désormais sur des plus hauts de onze, ce qui confirme que la tendance est clairement haussière. Quant au S&P 500 (+4,06%), baromètre de la première économie mondiale, il est parvenu à dépasser son plus haut de l’année 2011, et renouer avec ses niveaux du printemps 2008.

Récapitulatif des performances mensuelles

Indice Pays Perf. 02/2012

Nikkei 225 Japon 10.46%

DAX 30 Allemagne 6.15%

Nasdaq Comp. Etats-Unis 5.44%

CAC 40 France 4.67%

S&P 500 Etats-Unis 4.06%

Euro Stoxx 50 Etats-Unis 3.95%

DJ Stoxx 600  Europe 3.90%

FTSE 100 Royaume-Uni 3.34%

Dow Jones 30 Etats-Unis 2.53%

Du côté des indices sectoriels européens et des valeurs françaises

Au niveau européen, la quasi-totalité de la cote a profité de ce contexte favorable, puisque parmi les 18 grands secteurs du DJ Stoxx 600, seules les ressources de base (-0,25%) et la santé (-0,15%) ont enregistré une performance négative, qui plus est des plus modestes. Parmi les poids lourds de l’économie française, les valeurs technologiques se sont distinguées à l’instar d’Alcatel-Lucent (+34,8%) et Cap Gemini (+17,1%). L’automobile (+7%) n’était pas en reste avec Renault (+19%) et Peugeot (+4,2%). Parmi les parcours marquants, il faut également signaler ceux de Technip (+15,5%) qui a enregistré un nouveau plus haut historique, ainsi que Société Générale (+15,1%) et Eiffage (+27,3%).

Secteur DJ Stoxx 600 Perf. 02/2012

DJ Stoxx 600 Chemicals 7.24%

DJ Stoxx 600 Technology 7.07%

DJ Stoxx 600 Automobiles & Parts 7.00%

DJ Stoxx 600 Construction & Materials 6.69%

DJ Stoxx 600 Banks 6.29%

DJ Stoxx 600 Personal & Household Goods 6.21%

DJ Stoxx 600 Industrial Goods & Services 5.63%

DJ Stoxx 600 Financial Services 5.62%

DJ Stoxx 600 Food & Beverage 4.45%

DJ Stoxx 600 Oil & Gas 4.40%

DJ Stoxx 600 Insurance 3.98%

DJ Stoxx 600 Retail 3.77%

DJ Stoxx 600 Media 3.01%

DJ Stoxx 600 Utilities 2.24%

DJ Stoxx 600 Travel & Leisure 1.92%

DJ Stoxx 600 Telecommunications 0.61%

DJ Stoxx 600 HealthCare -0.15%

DJ Stoxx 600 Basic Resources -0.25%

Du côté des statistiques macroéconomiques

Les dernières statistiques macroéconomiques montrent que la conjoncture continue de s’améliorer aux Etats-Unis. Au dernier trimestre de l’année 2011, son produit intérieur brut a ainsi progressé de +3% en rythme annualisé, soit davantage que les 2,8% attendus. Les créations d’emplois se sont elles aussi faîtes vigoureuses depuis l’automne dernier, pour atteindre 243 000 en janvier, là où les économistes n’en attendaient que 150 000 environ, qui a permis de faire reculer le taux de chômage à 8,3%. Une tendance qui se confirme à la lecture des inscriptions hebdomadaires au chômage, dont la dernière mesure du Département du Travail à la fin février, à 351 000, est proche du plus bas de ces quatre dernières années.

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Cette embellie du marché du travail se ressent d’ailleurs sur la confiance du consommateur, qui a atteint son meilleur niveau sur un an selon l’enquête mensuelle de l’Université du Michigan. Après six mois consécutifs de reprise, ce dernier a montré un premier signe d’essoufflement et pourrait se contracter légèrement en mars, mais il ne faudra pas pour autant y voir l’amorce d’un retournement.

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Les indicateurs d’activité, parmi lesquels les ISM s’avèrent particulièrement précurseurs, ont eux aussi progressé. C’est dans le secteur des services que la hausse a été la plus marquante, avec un niveau à 56,8 points contre 52,6 précédemment et 53 attendu. Celle du secteur manufacturier a certes été moindre, mais le rythme d’expansion s’est néanmoins accru à 54,1 points, soit le plus marqué de ces sept derniers mois.

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L’Europe reste quant à elle à la traîne dans son ensemble, le Vieux Continent étant notamment pénalisé par les plans d’austérité qui ont accentué la récession dans certains pays, Grèce en tête. Après plusieurs mois de déclin, le sentiment économique de la zone euro a toutefois enregistré un rebond. Bien que celui-ci soit resté modeste, tout comme sur le climat des affaires, il s’agit de facteurs encourageants qui devraient être confirmés prochainement du fait de l’aboutissement du second plan de sauvetage de la Grèce.

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La première économie du continent européen montre d’ailleurs la voie à suivre, si l’on en croit les indices IFO du climat des affaires et ZEW du sentiment économique. Ceux-ci ont en effet amorcé leur retournement dès la fin 2011, pour s’affirmer davantage en ce début d’année. La vigueur de l’économie allemande explique donc largement la surperformance de la place financière de Francfort par rapport à ses voisines, dont Paris.

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Du côté des devises

Le regain de visibilité des cambistes concernant le dossier grec a profité à la monnaie unique européenne, qui s’est appréciée de +1,9% à 1,332$) face au dollar américain. La récente décision de la Réserve Fédérale de maintenir son principal taux directeur au niveau actuel jusqu’à fin 2014 a d’une manière générale pénalisé le billet vert, profitant notamment à la livre sterling (+1% à 1,592$) et au franc suisse (+1,7% à 1,105$). La variation la plus marquante a toutefois été réalisée par le yen (-6,6% à 0,0123$) qui s’est éloigné de ses records historiques après plusieurs mois de consolidation.

Du côté des matières premières

Les matières premières ont globalement progressé, le pétrole brent (+11,1% à 122,7$) en vedette en raison des tensions avec l’Iran notamment. Le sucre (+9,8%) et le soja (+9,5%) se sont aussi vigoureusement appréciés, à l’inverse de l’or (-1,91% à 1702,7$) qui a subi des dégagements marqués suite aux propos de Bernanke concernant l’économie américaine. Le coton (-3,6%) et le café (-6,4%) complétaient la liste des plus fortes corrections.

Conclusion

Les mesures menées ces derniers mois par les différentes institutions, telles que les Banques centrales et le FMI, ont contribué à restaurer la confiance, comme en témoignent les performances des marchés actions depuis le début de l’année. Il ne faut toutefois pas pour autant céder à l’euphorie, de nombreux problèmes n’étant toujours pas résolus. Si la tendance des grands indices boursiers demeure haussière à moyen terme sur le plan graphique, une correction technique significative, de l’ordre de 5%, pourrait se développer à partir des niveaux actuels.

Jérôme Vinerier, CFTe
IG Markets France


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