Magazine Cinéma

Kazan. Intégrale. 5. Pinky

Par Mouflon
Kazan. Intégrale. 5. Pinky5. Pinky
Titre français : L'héritage de la chair -
Avec de tels titres, on est prêt pour un soft-porno avec Sylvia Kristel qui, au passage, aura 60 ans cette année.
Réalisé en 1949
Avec Jeanne Crain (Pinky), Ethel Waters (Pinky's granny), Ethel Barrymore
Adaptation du roman Quality (1947) de la romancière américaine Cid Ricketts Sumner. Roman accusé de "Uncle Tomism" (un Noir cherchant l'approbation des Blancs par un comportement obséquieux) par la National Association for the Advancement of  Colored People (NAACP). Zanuck, le producteur du film, demanda donc à la NAACP de superviser l'adaptation  cinématographique du roman afin qu'elle y mette son  imprimatur.
Pinky devait  être réalisé par John Ford. À cause de conflits majeurs avec Ethel Waters,  qui ne se cachait pas pour montrer son aversion pour les Blancs, Ford abandonna rapidement le tournage. La production (Zanuck)  prétexta un problème de santé et demanda à Kazan (toujours attaché à la Fox) de remplacer Ford sur-le-champ ce qu'il fit plus par professionnalisme que par intérêt artistique. Il boucla rapidement ce film qu'il n'a jamais porté dans son coeur.
Pinky (Jeanne Crain) est une Noire à la peau blanche (on pense au film de Robert Benton avec Anthony Hopkins, The Human Stain) qui, après avoir passé de nombreuses années dans le Nord, revient dans son Sud natal pour y découvrir une société raciste. Elle devra se confronter, ce qu'elle avait pu s'épargner de faire dans le Nord où elle était catégorisée blanche, à toutes les misères discriminatoires que doivent vivre ses compatriotes. Un thème similaire à celui du film précédent de Zanuck-Kazan, Gentleman's Agreement.
Kazan. Intégrale. 5. PinkyLa grand-mère (Ethel Waters)  et sa petite-fille (Jeanne Crain). 
Encore un coup fourré du code Hayes - pas de mariage interracial même si Pinky et son amoureux (un blanc de Boston) sont apparemment blancs. Ma familiarité avec le code Hayes, à cause de centaines de films de la période des années 30 à 50 que j'ai vus, m'enlève un peu de plaisir dans le visionnement des films de cette époque parce que je sais toujours comment se termineront la plupart des histoires. On souligne que ce film fut une réussite populaire dans les grandes villes du Sud établissant ainsi une sorte de terrain favorable à l'arrivée du mouvement des droits civiques dans la décennie à venir.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Mouflon 27 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine