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Ghost world de Daniel Clowes

Par Lecturissime

  ghostworld

♥ ♥ ♥

L’auteur :


Daniel Clowes est un auteur de bandes dessinées américain.
Il étudie le dessin de manière plutôt académique au Pratt Institute de Brooklyn mais se considère comme un autodidacte. Ne trouvant pas de travail à New York, il rentre à Chicago et fait ses véritables débuts d'auteur de bandes dessinées dans Love and Rockets n° 13 en 1985. En 1986, il publie son premier comic book chez Fantagraphics Books, Lloyd Llewellyn (6 numéros), qui sera suivi de Eightball (1989), qui paraît toujours et dans lequel seront prépubliées toutes les histoires à présent reprises en albums. Son dessin précis, ses ambiances fifties, ses allers-retours constants entre thèmes intimistes, fantastique, science-fiction, auto-fiction, etc., sont sa marque de fabrique. Dan Clowes est proche d’Adrian Tomine dont il est l'influence majeure.
Avec Ghost World ( adapté au cinéma) il détient le record des ventes de son éditeur, Fantagraphics Books (100 000 exemplaires). Il a remporté plusieurs prix pour son travail, notamment des Harvey Awards en 1997 et 2005 pour le scénario de Eightball. (Source : Babélio)

L’histoire :

Dans une petite ville des États-Unis, deux copines coincées entre la fin de l'adolescence et les premiers temps de l'âge adulte cherchent un sens à leur existence. Au long de leurs journées où il ne se passe pas grand-chose, elles oscillent entre l'envie de partir pour changer de vie et l'attachement à un quotidien banal auquel elles ont du mal à s'arracher. Histoire complète en 1 volume.

Ce que j’ai aimé :


Ghost world est un monde étrange, comme suspendu, dans lequel évoluent deux adolescentes, Enid et Rebecca.

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Elles croisent des êtres faméliques, des fantômes auxquels elles attribuent des vies hors normes. corps qui se meuvent dans un monde fantôme trErrant de cafèts minables en cafèts minables, elles s’ennuient à deux dans cet interstice difficile placé entre l’enfance, l’adolescence et l’âge adulte. Le portrait de ces adolescentes sonne étonnamment juste, loin des stéréotypes :

« Par exemple, je n’ai jamais vu un film avec de vraies filles. Au cinéma, les femmes jouent le plus souvent des rôles stéréotypés… La bosseuse à lunettes qui n’a pas de chance avec les hommes ou la garce vulgaire… Ce sont des stéréotypes à qui on n’attribue jamais une personnalité complexe ou bien constituée de multiples facettes. » ( extrait d’une interview parue dans « Dangerous Drawings » )

Pour elles, les apparences sont primordiales, elles cherchent leurs styles, elles traquent leur identité, dans le dégoût d’elles-mêmes.

« Avant mon projet d’aller à la fac, j’avais la secrète intention de ne rien dire à personne, de monter dans un bus et d’aller m’installer dans une ville au hasard, pour y devenir cette personne complètement différente…

-   Et puis ?

-   Et puis ne pas revenir tant que je ne serais pas totalement devenue cette personne. J’y pensais tout le temps.

-   Je ne comprends pas…

-   C’est parce que tu ne te détestes pas tout à fait. »

 

Elles éprouvent des sentiments indistincts, éprouvant de la difficulté à définir lesdits sentiments. Seule leur amitié perdure. Puis la vie passe et chacun suit sa route, et la complicité d'hier s'effrite sans que l'on sache vraiment pourquoi. La vie file... 

Ce que j’ai moins aimé :

-   Rien.

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Ghost world, Daniel Clowes, traduction Sidonie Van Den Dries, Vertige graphic, 2010, 14 euros


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