Magazine Cinéma

Le Nom de la Rose

Publié le 14 mars 2012 par Olivier Walmacq

nom_de_la_rose

genre: thriller
année: 1986
durée: 2h10

l'histoire: En l'an 1927, dans une abbaye bénédictine, des moines disparaissent. Un franciscain, Guillaume de Baskerville, aidé d'un jeune novice, Adso, mène l'enquête.

la critique d'Alice In Oliver:

A l'origine, Le Nom de la Rose, réalisé par Jean-Jacques Annaud en 1986, est l'adaptation d'un roman éponyme d'Umberto Eco.
Tout du moins, il s'agit d'un palimpseste de l'oeuvre originale. En résumé, le film reprend le fil conducteur du roman.
Par là, comprenez que cette adaptation n'a pas pour vocation d'être fidèle au matériau d'origine.

Au niveau des acteurs, Le Nom de la Rose réunit Sean Connery, Christian Slater, F. Murray Abraham, Helmut Qualtinger, Michael Lonsdale, Ron Perlman et Valentina Vargas. A la base, Jean-Jacques Annaud ne souhaitait pas recruter d'acteurs de prestige pour son film, mais Sean Connery insistera largement pour obtenir le premier rôle.
Finalement, le réalisateur changera d'avis devant l'enthousiasme de l'acteur, totalement investi dans son personnage, le franciscain Guillaume de Baskerville.

nom_de_la_rose_10_vision

Ce dernier est chargé de mener l'enquête dans une abbaye bénédictine. Certains moines ont mystérieusement disparu.
Accompagné par Adso (Christian Slater) une jeune disciple, Guillaume de Baskerville ne va pas tarder à découvrir les mystères et les secrets qui entourent cette étrange abbaye. Difficile d'en dire davantage sur les grandes lignes de l'intrigue, le risque étant de dévoiler le film dans son intégralité.

Toujours est-il que Jean-Jacques Annaud varie les plaisirs, Le Nom de la Rose oscillant entre le thriller violent, l'enquête policière et le film noir.
Via ce procédé, le cinéaste égratigne l'institution catholique du Moyen-Âge, fière de ses certitudes et retranchée dans ses frustrations les plus profondes.
Par exemple, le rire est banni de l'abbaye. Pourtant, dans cet étrange endroit, certaines pratiques bravent religieusement (c'est le cas de le dire !) les interdits.

nom_de_la_rose_1986_reference

Ici, il est donc question de vengeance, de sexe et de pratiques homosexuelles et fétichistes. Plus que jamais, Le Nom de la Rose a une grande connotation sexuelle, cette dernière thématique faisant figure de tabou et de non-dit.
Mieux encore, Le Nom de la Rose est une oeuvre terriblement insolente. Par exemple, le jeune Adso, un moine novice, aura une relation passionnée avec une petite sauvage (la très belle Valentina Vargas).

Ensuite, Jean-Jacques Annaud signe une oeuvre intelligente qui ne sombre jamais dans le vulgaire ou la dénonciation outrancière.
Le film analyse donc les travers de l'institution religieuse. Sur ce dernier point, deux points de vue se confrontent: celui de Guillaume de Baskerville et celui de Bernardo Gui (F. Murray Abraham), qui n'hésite pas à pratiquer la torture pour se faire entendre.

nom_de_la_rose_1986_reference

C'est donc une Eglise en pleine tourmente qui nous est racontée dans ce thriller d'excellente facture et servie par une musique appropriée, conférant au film une véritable noirceur et mélancolie.
Bref, encore aujourd'hui, Le Nom de la Rose peut se targuer d'appartenir aux grands classiques du cinéma.
C'est aucun doute le meilleur film de Jean-Jacques Annaud.

Note: 18.5/20

 
Le Nom de la Rose - 1986


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines