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Wendy Guerra au Salon 2008...

Publié le 11 mars 2008 par Slal

La Havane, 2008
Wendy Guerra est née à La Havane en 1970 et y réside actuellement. Collaboratrice à diverses revues, elle est reconnue à Cuba pour son œuvre poétique, des recueils tels que le précoce Platea a oscuras (1987) ou Cabeza rapada (1996). Au nombre de ses publications remarquées par la critique comme par les lecteurs, s'ajoute l'audacieuse création littéraire Posar desnuda en La Habana. Diario apócrifo de Anaïs Nin. Cette œuvre hybride à mi-chemin entre l'essai et la fiction, nourrie de recherches concernant les Journaux de Nin et son séjour sur l'île.

Todos se van, incarnant les prémices de son entreprise narrative, a été perçu par les critiques d'El País comme le meilleur roman de langue espagnole en 2006. Il a reçu le Prix du Roman Bruguera, destiné à distinguer les nouvelles voix prometteuses, appelées à s'imposer dans le panorama littéraire, et remis par l'écrivain Eduardo Mendoza en qualité de juré unique.

Tout le monde s'en va
Ce premier roman revêt la forme d'un journal intime, celui de Nieve, qui grandit dans la Cuba des années 1980. Elle consigne là les événements marquants de son existence, de l'enfance aux prémisses de sa vie de femme. Tiraillée entre des parents artistes et bohèmes qui se déchirent, elle va connaître un destin fait de perpétuels départs, de séparations successives. Petite fille, elle vit à Cienfuegos avec sa mère et son amant suédois, qui lui transmettent le goût du jeu et de la lecture. Puis son père obtient brutalement sa garde et l'entraîne dans les montagnes avec sa troupe de marionnettistes. Après avoir subi les pires traitements, elle sera confiée au « Centre de détention infantile », l'orphelinat en jargon castriste, avant de pouvoir revivre avec sa mère et quitter avec elle le sud de l'île pour La Havane d'où elles ne cesseront d'espérer une autorisation de quitter le pays. Alors que tout le monde s'en va…

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Wendy y Guerrillera au Moma

Au fil des mois, et des pages, la plume de Nieve se fait plus réflexive, tandis qu'elle gagne en jugement critique. Ses expériences amoureuses vont participer de l'éveil de sa sensibilité artistique comme de sa conscience politique. La pulsion créatrice est au cœur de ce récit, comme possibilité d'accomplissement, mais aussi de résistance.
Chaque mot porte tant Wendy Guerra se refuse à faire usage de sensiblerie et d'emphase surfaite. L'important et l'indicible se devinent souvent en creux, ce qui confère à ce texte une intense charge émotive.

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Así soy

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