Hillary Clinton ne condamne pas les propos racistes sur Obama

On attendait une condamnation formelle d’Hillary Clinton suite aux propos inconvenants tenus par Geraldine Ferraro sur Barack Obama. Mais l’ex-first lady a déçu par sa réaction.

Géraldine Ferraro, 72 ans, fut l’ancienne colistière du candidat démocrate Walter Mondale en 1984. Elle est aujourd’hui en charge du comité chargé de réunir les fonds afin de financer la campagne d’Hillary Clinton. Hier, elle choqua l’opinion publique américaine en déclarant : «  Si Obama était blanc, il ne serait pas candidat aujourd’hui. Et si il était une femme, quel que soit sa couleur de peau, il ne serait pas là non plus. Il est juste très chanceux d’être celui qui l’est. Et le pays est aujourd’hui en train de tomber dans un piège. »

Interrogée aujourd’hui par l’agence Associated Press, Hillary Clinton s’est fendu d’un simple commentaire : « je ne suis pas d’accord avec elle », sans pour autant désavouer ni condamner les propos de Ferraro. Puis Mme Clinton chercha visiblement à clore le sujet : "il est dommage que dans les deux camps, nos supporters disent des choses personnels qui vont un peu trop loin. » On aurait aimé un discours un peu plus ferme d’Hillary Clinton.

Toujours sur le même sujet David Axelrod, l’un des stratèges d’Obama, a lui condamné les tentatives de déstabilisation du clan Clinton : « Les commentaires déplacés des supporters d’Hillary Clinton sont calculés dans le but de nous déstabiliser. Rappelez-vous la réaction d’Hillary remettant en cause la foi chrétienne de Barack Obama dans l’émission 60 minutes alors qu’ils ont prié ensemble au congrès. C’est de la mauvaise foi. »

Axelrod fait référence à l’émission « 60 minutes » diffusée en début d’année. Un journaliste avait demandé à Hillary si elle pensait qu’Obama était musulman. Elle avait répondu non avant d’ajouter : « à priori, sur ce que je sais de lui » laissant planer le doute sur l’orientation religieuse du sénateur de l’Illinois.

par Anthony