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Etudier psycho à distance à plus de 30 ans

Publié le 21 mars 2012 par Olgablog

J'aimerais changer de boulot mais pour faire quoi? Je passe de l'envie d'être actrice à boulangère d'un instant à l'autre ne pouvant lister le pour et le contre de ces jobs dont je connais que dalle ou des ouï - dire.

Je me renseigne auprès d'amies et suis très étonnée que Bérénice une de mes cops parmi les plus feignasses de mon entourage s'enthousiasme sur ses études de psycho à distance. Elle est en deuxième année de licence à distance avec Paris 8. Voici mon petit interview histoire de voir quelles sont ses motivations et si moi aussi je peux retourner  à la case étude... 35 ans.

"Oh et bien moi, Bérénice D. j'ai 42 ans. je me suis inscrite en première année à l'âge de 41 ans."

Et avec tes gosses, ton mari, le boss comment tu combines tes études?

Mon mari, mais chère amie, tu veux dire mon ex? Il n'est pas au courant d'ailleurs il se moquerait de moi. Il n'a jamais cru en moi. Mon boss, il s'est demandé si je voulais le psychanalyser; les gens se trompent, ce n'est pas le coeur des études de psycho. On apprend ce qu'est la mémoire, les troubles mentaux, la constitution du cerveau, des statistiques pour donner un sens à des résultats de recherches, le développement de l'enfant. Plein de trucs intéressants. J'apprends quand je veux, où je veux. je fais mes petits fiches comme dans le temps mais avec la motivation en plus. J'étudie mais avec la foi et la bonne humeur et je me sers de mes gosses pour expérimenter certains cours. Non, non rien de cruel. Je leur demande par exemple  si avec la même quantité de pâte que j'ai modeler en deux formes différentes, il y a plus ou moins ou pareil de quantité de pâte. Ca a l'air tordu mais étudier Piaget et vous comprendrez mieux.

Çà t'aide à te sentir mieux au quotidien?

Ça n'a rien à voir avec psychologie magazines. c'est plus scientifique. S si je me sens bien c'est parce que je me permets de faire ce que j'aime. Je m'accroche pour apprendre mais cet effort , ça booste mon cerveau; j'apprends à structurer mes pensées dans le sens où je me rends compte que ce qu'on croit n'est pas forcément vrai.  Ça sert à me faire moins passer pour une conne car en général au boulot ou autre on essaye toujours de vous rabaisser, de vous faire passer pour plus conne que vous êtes sur des critères étranges et qui ne repose sur rien. Exemple: ma chef de service me dit lundi dernier:

" Bérénice, je t'ai montré comment on fait ça une fois et tu ne l'a pas pas retenu" avec un haussement de sourcil courroucé; je lui ai expliqué comment fonctionnait la mémoire de travail et la mémoire à long terme, que pour encoder une info, la dire une fois ce n'était pas suffisant. Elle a été soufflé.

Maintenant pour me considérer comme conne ou incompétente, il va falloir me livrer des données précises, je ne fonctionne plus sur la perception des gens comme beaucoup pour me juger mais sur du concret. J'ai une pensée plus scientifique, plus carrée.

Tu comptes devenir psychologue?

Retourner à la fac (dans mon cas, je n'y vais que pour le regroupement de deuxième et troixième année et pour les exams puisque j'ai les cours sur livre et sur ordi) c'était pour faire enfin ce que je voulais faire avant toute chose. comprendre le cerveau, la foce des stéréotypes, ça m'a toujours attirée. Je me suis pourtant beaucoup tâtée pour le faire. Je croyais que j'étais trop âgée, que ça servait à rien,  mais il n'y a pas d'âge pour apprendre. Je serais peut- être psy à 50 piges qui sait mais bizarrement je me trouve encore trop jeune à 42 ans pour ce métier Lol qui nécessite une véritable sagesse et retenue.

Ce cursus m'a ouvert des portes auxquelles je n'aurais pas pensé. Avant, le monde du handicap et des troubles mentaux m'effrayait. Je me  suis forcée à oeuvrer comme bénévole dans un foyer pour déficients mentaux et à l'hôpital psychiatrique. Dire que j'avais peur! L'autisme, la schizophrénie, le polyhandicap, je dis pas que j'ai pas fait des cauchemars les premiers mois, mais lutter contre mes propres résistances, découvrir d'autres humanités, wahou quel challenge. Je suis fière de moi!

Et en plus, ces études m'ont forcée à apprendre des choses (exams oblige) que j'aurais eu la flemme d'apprendre et qui m'aident aujourd'hui à comprendre des textes scientifiques compliqués comme la myélinisation, les échanges synaptiques, les lobes etc. De plus, le vocabulaire des cours qu'on reçoit sous forme de livre me paraissait ardu mais

au final, j'ai étendu mon répertoire lexical et quand je parle pendant les cocktails ou les réunions, je m'exprime avec une clarté et de façon synthétique, on me regarde enfin comme une fille qui en a dans le cerveau, ça vaut bien les 500 euros annuels environ pour la scolarité (J'ai la chance de vivre sur Paris, je ne paie donc pas les frais de déplacement et l'hôtel). Je recommande à tout le monde quelle que soit son âge de reprendre les études de ses rêves; avant d'être une formation professionnelle, étudier est un bien en soi. Je ne serais peut- être pas psychologue mais je connais désormais ma capacité à apprendre, moi qui avait peiné pour mon BTS secrétariat. D'ailleurs, j'ai bien envie d'étudier l'art ou le droit et que personne me dise que je suis instable!!! Pythagore était philosophe et mathématicien, Avicenne médecin et philosophe. J'ai une soif de savoir. Quand je serais complètement ridée et voûtée, j'aurais autre chose à mettre en valeur que mon sex- appeal ahahahah!


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