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Areva / Anne Lauvergeon qui devra repondre de ce qui se passe au Niger devant les Francais !

Publié le 13 mars 2008 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa
Anne Lauvergeon qui devra repondre de ce qui se passe au Niger devant les Francais !

Transmis par notre specialiste en la matiere ;)

Issouf Ag Maha est le Maire de Tchiro(zérine) et qu'il a quitté le Niger pour aller à AfrikaBidon (il écrit des livres, fait pousser de la spiruline, etc.) et est ensuite passé à la dissidence du MNJ. Il n'est pas exempt de critiques. Il a aussi monté un collectif d'assoc le collectif Tchinhaghen qui a le soutien de France Libertés... Voir des vidéos sur dailymotion, livre Touareg du XXIè siècle, etc. Juste pour donner une idée de qui est Issouf Ag Maha. Il a dû revenir (en France) parce qu'il n'y a pas longtemps il a réussi à passer un camion d'aide sur place. Enfin,ça, où il est, en fait, je n'en sais rien :-) Mais ils ont bien AREVA dans le colimateur...A suivre.

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Bonjour à tous
depuis quelques jours nous essayons de lancer une campagne
pour faire parler de la situation au Niger.
Nous avons enfin pu reunir quelques organisations connues pour s'impliquent avec nous.
Nous allons donc organiser une conference de presse à l'assemblée nationale le 25
mars pour lancer la campagne. Je vous mets en PJ le texte du lancement.
Amitiés
Issouf"

AREVA HORS-LA-LOI AU NIGER !
Une région pillée, un peuple sacrifié

Depuis 40 ans, la société française AREVA, leader mondial du nucléaire civil, tire le tiers de sa production d'uranium du Nord Niger, pays encore classé à ce jour parmi les 3 plus pauvres de la planète.
Areva a récemment obtenu l'autorisation d'exploiter l'énorme site d'Imouraren. L'uranium du Niger représentait déjà plus de 40% de l'uranium produit par Areva. Avec l'exploitation d'Imouraren, le Niger devrait devenir le 2ème producteur mondial.
Ses quarante années d'exploitation minière à Arlit et Akokan ont eu pour premières conséquences

- La spoliation des terres agro-pastorales touareg autour des deux sites.
- La destruction de la faune et de la flore dans un rayon de 200 kilomètres autour des mines.

- La contamination de l'air par des poussières et des gaz radioactifs.

- Une très forte contamination des ressources en eau potable.

- L'épuisement d'une des deux grandes nappes phréatiques fossiles de la région à hauteur de 70% de ses réserves. Un épuisement irréversible des deux nappes fossiles est prévisible sur les 40 ans à venir.

- Des pollutions annexes innombrables, essentiellement dues aux activités périphériques, (carrières de charbon et centrales thermiques, particulièrement. ...)
La très forte demande en énergie des pays émergeants a considérablement favorisé l'intérêt nouveau pour le nucléaire, énergie dite « propre », ce qui a eu pour conséquence une fulgurante ascension du prix de ce minerai. Une manne inespérée... les autorités nigériennes annoncent dès 2007 le triplement de la production pour les années à venir.

139 permis de recherches et d'exploitations ont été vendus en moins d'un an et de nombreux permis en demande seront bientôt accordés.
Ces permis, qui englobent la majeure partie des territoires des populations de la région d'Agadez (plus de 85.000 km²) sont bradés dans l'opacité et sans aucune concertation préalable.
A ce jour, les autorités nigériennes se refusent toujours à tout dialogue frontal avec les populations autochtones, et ce malgré l'émergence récente d'un nouveau mouvement de rébellion condamnant sans détours cet état de fait.
Interdisant tout acte de résistance, le Niger avec le silence hypocrite de l'Etat français au travers de sa « filiale » Areva, organise une vaste campagne de discrimination avec l’objectif à peine voilé de vider la région de ses habitants, facilitant ainsi l'aboutissement de ses « relations commerciales »
Les pleins pouvoirs sont ainsi donnés à l'armée nigérienne, l'état d'exception est décrété :

- Exécutions sommaires ciblées et arrestations arbitraires
- Destruction des moyens de subsistance des nomades gênants (cheptel abattu, activités agricoles rendues impossibles, approvisionnements restreints, etc.)
- Populations déplacées.
- ONG interdites.
- Presse muselée.

À l’heure même où la notion de développement durable, naïvement admise par tant d'Occidentaux, est plus que jamais d'actualité, il serait souhaitable que les grands groupes industriels du Nord qui sans cesse communiquent sur le bien fondé des énergies « propres » aient la décence de reconnaître que l'énergie nucléaire n'est pas si propre que cela.

Que le développement durable est à considérer dans sa globalité et non dans sa finalité.
Que si en effet des centrales nucléaires ne se dégagent que de la vapeur d'eau, comment omettre de dire qu'à l'origine de ce processus « propre », des populations souffrent et meurent d'un environnement vicié, d'une spoliation de leurs territoires d'attache ?
Le collectif « AREVA hors-la-loi au NIGER »
Conscient de la catastrophe annoncé, le collectif « AREVA hors-la-loi au NIGER » lance dès à présent une campagne visant à mettre la société AREVA, la France, l'Union Européenne et la communauté internationale face à leurs responsabilités.

Il s’agit de dénoncer les conséquences désastreuses de nos choix énergétiques ici et de soutenir ceux qui en paient le prix là-bas.
Il s'agit de dénoncer cette hypocrisie qui consiste à nous vendre, à nous Occidentaux, une énergie sans taches, sans effets, sans conséquences, génératrice pourtant d'une mort annoncée pour des milliers d'hommes de femmes et d'enfants. Un véritable génocide économique, en somme.
Réseau de solidarité et d'action, le collectif soutient, au travers de leurs représentants réfugiés en France, les populations concernées dans leur lutte pour la reconnaissance de leurs droits, de leur dignité et de leurs libertés fondamentales.
Le collectif dénonce la complicité criminelle de la communauté internationale et particulièrement de la France qui, avec l'aval du « Colonel-Président » de l'Etat nigérien :
- Passent sous silence la réalité et la gravité du conflit.
- Cautionnent le comportement irresponsable et irrespectueux des sociétés minières.
- Affament et tuent en vertu de la concurrence et du profit.
C’est tout un peuple, chassé de ses terres, privé de ses activités traditionnelles, qui est menacé de disparaître face aux enjeux géostratégiques et politiques mondiaux.
Revendications
Nous appelons le gouvernement français, l’Union Européenne et les instances internationales :
- à faire pression sur le gouvernement nigérien pour qu'il respecte ses obligations relatives au droit international des droits de l’Homme, en particulier les droits humains non dérogeables.
Nous appelons de toute urgence le gouvernement français, le gouvernement nigérien, l’Union Européenne et les instances internationales :
- à reconnaître l'urgence de la crise humanitaire liée aux exploitations minières.
- à mettre tout en œuvre afin de porter secours aux populations victimes du conflit (déplacés, réfugiés, détenus)
- à une action immédiate en faveur d’un retour à la paix rapide et équitablement négocié.
Nous demandons instamment à toutes les parties impliquées :
- L’application et le respect, sans réserve, de la déclaration des Nations Unis sur les droits des peuples autochtones, préalable à tout projet minier.
- L’application de la réglementation internationale en matière de radioprotection.
- Un moratoire sur les activités minières.
- Une expertise indépendante sur la radioactivité des sites exploités depuis 40 ans par Areva.
- La dépollution des sites déjà exploités avant tout nouveau projet minier
- Une gestion saine, équitable et concertée des ressources en eau.


**La suite et fin de ton message blog.**
http://torapamavoa.blogspot.com

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