Magazine Séries

Critiques Séries : Scandal. Saison 1. Pilot.

Publié le 06 avril 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

vlcsnap-2012-04-06-17h34m30s44.png

Scandal // Saison 1. Episode 1. Sweet Baby (Pilot).


On m'a parlé de meilleure série depuis Grey's Anatomy (en même temps, Shonda Rhimes n'en a créé que 3 et Private Practice, à défaut d'être ultra réussite est quand même intéressante), ensuite ce pilote a été écrit durant la crise de la pauvre scénariste/créatrice (la saison 7 de Grey's Anatomy montrait clairement que la pauvre scénariste en avait marre et était au bout du rouleau, prête à dire au revoir) et enfin, ABC n'en a commandé que 7 épisodes. Est-ce une réelle marque de confiance ? Telle est la question. Mais parlons du vif du sujet. Scandal c'est une histoire curieusement intéressante. J'aime bien les RP, et je trouve que d'un côté c'est une bonne base, mais d'un autre côté quand on voit ce qu'était House of Lies… je pense que c'est une toute autre paire de manches. Ce premier épisode était vraiment pas terrible, le tout lorgne bien trop sur les facilités, l'esbroufe du côté étouffant des décors (ce modernisme chic commence vraiment à me courir dans ce genre de séries, ça étouffe les propos), des dialogues parfois trop simplistes, et ce malgré un bon cast. Car si il y a bien quelque chose de bien dans Scandal c'est son cast. Rien d'autre.
La vie professionnelle et personnelle d'une experte en relations publiques, Olivia Price, particulièrement réputée pour sa gestion des crises, et de son staff, composé d'avocats débutants et confirmés, d'un expert en litige, d'un hacker et d'une détective. Fitzgerald Grant, le président des Etats-Unis, est un vieil ami d'Olivia qui demande son aide lorsqu'une de ses assistantes fait courir le bruit qu'ils couchent ensemble...

vlcsnap-2012-04-06-17h34m04s32.png
Tout d'abord le pitch de la série. Je l'ai trouvé intéressant mais je retire tout de suite ce que j'ai pensé car Shonda Rhimes a tendance à écrire ce qu'elle ne sait pas écrire. Le médical était bien plus facile pour elle, car les RP c'est pas son rayon. Et il y a moins de chance de croiser des histoires d'amour de bureau aussi érotiques que celles de Grey's Anatomy. Ensuite les dialogues, la série se veut intelligente et pertinente, et y parvient sans problème. On agite un peu tout le monde dans tous les sens, on dit quelques jolies phrases, et Olivia Price s'accorde même quelques mots au téléphone avec le Président américain (autant dire que côté improbabilité c'est assez foudroyant, mais assez cocasse et bien trouvé d'un autre côté). Mais voilà, plus on creuse l'affaire de la semaine, c'est à dire ce jeune homme, le Lieutenant Colonel Sully St James (quel nom à rallonge), un héros de guerre qui déboule dans le bureau d'Olivia afin qu'elle puisse blanchir son nom dans l'histoire du meurtre de son actuelle petite amie. Tout de suite la série se corse et a bien du mal à imposer ce qu'elle raconte.
J'ai rapidement décroché, je vous l'avoue, trouvant que Shonda écrit parfois bien et d'un coup on se retrouve dans un gouffre complet. Il y a tellement de bonnes choses à faire avec Scandal pourtant, mais voilà, la série ne saisi pas les opportunités. Les multiples personnages tentent de gérer leurs histoires. On voit qu'elle aime ça les cast à rallonge (sûrement pour éviter que tout le monde couche avec tout le monde dès le premier soir et qu'après il n'y ait plus rien à dire). On passe aussi notre temps à s'enticher de clichés, aussi bien sur le monde des RP que des préjugés sur les gens (notamment sur Sully, un personnage fort mais anti gay, …). Enfin, la cerise sur le gâteau reste le bon cast. Kerry Washington (vu dans Boston Justice) s'en sort bien, Henry Ian Cusick (Lost) s'amuse un peu même si ce n'est pas le domaine dans lequel je voudrais le voir (Hello les producteurs de Fringe), Guillermo Diaz (Weeds) qui est ici presque à contre emploi et qui rempli le quota gay de la série, Tony Goldwyn (New York Section Criminelle) que j'ai trouvé convainquant et malheureusement la très moyenne Katie Lowes (Easy Money) qui en fait trop. Dommage.
Note : 3/10. En bref, un bon casting ne suffit pas à faire une bonne série, et un succès (voire deux) ne permet pas forcément de faire trois bonnes séries non plus. Shonda, on attend ta prochaine série déjà, car celle ci est mauvaise. Bisou.


Retour à La Une de Logo Paperblog