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"Quelques jours au Brésil" Adolfo Bioy Casares, Postface par Michel Lafon

Par Zone Littéraire De Vanessa Curton

« Rêver d’un livre
est la plus belle manière de le faire exister, 
la plus simple finalement »

 
Sorti en France en mars 2012 grâce à la traduction de Michel Lafon, écrivain et professeur de littérature argentine, ce journal des Quelques jours au Brésil d’Adolfo Bioy Casares est à lire comme une nouvelle.

En juillet 1960, Bioy est invité à participer avec d’autres grands écrivains Sud Américains au congrès du PEN Club à Rio de Janeiro. L’idée ne lui plait guère, lui qui est « un écrivain par écrit », mais il se laisse convaincre notamment avec l’idée de retrouver Ophelia, figure érotique d’une jeune fille aux airs ingénus qui s’est amourachée de lui lors d’un voyage en 1951.

Il s’efforce ainsi aux mondanités dont il se tient à distance, et s’évade, dés que possible, dans une errance observatrice, photographiant, happant, absorbant l’atmosphère et ce qu’il perçoit des habitants de Rio et de Brasilia qui est alors en construction.

L’intérêt de ce texte édité à titre Pothume réside également dans la Postface de Michel Lafon qui retrace avec admiration, sincérité et émotion son amitié avec Adolfo Bioy Casares.

«  Je me rends compte » avoue t-il, « que j’ai du mal à étudier l’œuvre d’un écrivain qui est aussi un ami et que d’une certaine manière, la mort de Bioy m’autorise à transformer ce livre en tombeau, à chanter dans ces pages liminaires l’affection infinie que j’ai toujours ressentie, inséparablement, pour ses fictions et pour lui. Que la préface est un genre capital, ouvert à tous les possibles, plus accueillant et plus inventif qu’aucun autre, et que ma vie est pour une bonne part une vie de préfacier – de préfacier nostalgique. »

Quelques jours au Brésil (Journal de voyage)
Adolfo Bioy Casares
Édition, postface, traduction
de l'espagnol (Argentine) de Michel Lafon
Christian Bourgois Éditeur
2012 


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