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Cliché du Socialisme : Taxons les riches pour aider les pauvres

Publié le 08 avril 2012 par Copeau @Contrepoints

Quand on prétend « taxer les riches pour aider les pauvres », on ne fait que décourager les initiatives et freiner l’économie, ce qui est néfaste pour tout le monde : l’État qui collecte moins d’impôts, les gens qui ne trouvent plus d’emplois, les petits commerces qui perdent leurs clients…
Par Harold Brayman, FEE

Cliché du Socialisme : Taxons les riches pour aider les pauvres

Peu de gens s’en rendent compte, mais 84% de toutes les recettes obtenues grâce à l’impôt sur le revenu proviennent d’un taux d’imposition de base de 20% et seulement 16% du revenu est lui-même taxé en progressif. Si le revenu qui était effectivement taxé à partir de 50% l’était à ce taux uniquement, la perte de revenu directe pour le gouvernement serait approximativement d’1% de la collecte du revenu gouvernemental.

Si toute taxation progressive stoppait, l’encouragement à la création de nouvelles entreprises serait si forte qu’après un temps très court le profit net pour l’État augmenterait dû à l’expansion économique et à l’augmentation des salaires engendrée par une plus grande activité économique.

Donnons un exemple. Bien que je ne révèle pas son identité, et ne réfère à lui que par M. X, cet exemple est l’authentique cas d’un homme d’affaires qui fut approché par un groupe de personnes qui voulaient que ses associés et lui mettent à peu près 7,5 millions de dollars dans une fabrique de pâte à papier, à construire dans le sud des États-Unis, il y a quelques années quand il y avait une pénurie intense de papier.

Cette somme représentait les capitaux propres d’un investissement total de 25 millions de $, dont le reste devait être prêté par une institution financière. L’approvisionnement de pâte à papier est déjà établi, le projet est conçu dans ses moindres détails, et il démontre qu’il est à même de générer du profit après investissement total, et après intérêts sur le capital principal à hauteur de 2,5 millions de $ par an. Cela représentait 33% de revenu sur les 7,5 millions de $ d’investissement – ce qui constitue une proposition très intéressante.

Mais les 91% de l’imposition des revenus qui sont applicables à M. X et ses associés les obligent à refuser la proposition. Ils indiquent que s’ils entreprennent ce projet, cela signifierait d’abord que les 2,5 millions de $ de bénéfice annuel serait assujetti à 52% de taxe sur les entreprises. Et puis, avec un taux de remboursement normal de 50% des bénéfices en dividende, lui et ses associés n’auraient plus, après avoir payé leur propre impôt, un rendement net de 67% pour 100 $ d’investissement – c’est-à-dire les 2/3 d’1%. Si la totalité du bénéfice était payé en dividende, le rendement net ne serait que d’un 1,4 %. « Non merci » répondit-il. « Nous ne pouvons pas prendre le risque d’avoir ce type de rendement. » L’usine n’a jamais été construite et le papier qui aurait été produit est importé du Canada.

Maintenant, considérons qui va souffrir de cette situation dans cet exemple. Non pas M. X. Il mangera à sa faim pareillement que s’il s’était engagé dans cette aventure. Mais les 500 à 700 personnes qui auraient été employées dans cette petite ville du sud, où l’usine aurait été construite, vont souffrir sérieusement de cette situation. Incidemment, c’est une ville dans laquelle on a besoin de stimulation économique. Certains d’entre eux ne mangent pas à leur faim parce que les 91% d’impôt enlèvent toute incitation pour M. X. Le petit commerce et les gens de la ville vont en souffrir sérieusement parce qu’ils ne bénéficieront pas de la stimulation qu’une nouvelle usine aurait apportée avec ses salaires et tout le pouvoir d’achat qui aurait été créé pour la communauté.

Maintenant, comment l’État se tire de cette situation ? Est-ce qu’il a pu prélever plus d’impôt de M. X ? Pas un centime. Mais si l’assiette d’imposition eu été assez basse pour intéresser M. X et ses associés, et que le projet se soit mis en place, le gouvernement aurait reçu 20% de l’impôt sur le revenu sur les salaires de 500 à 700 personnes ainsi employées. Il aurait eu à s’acquitter d’une taxe sur les entreprises de 52% sur tous les profits de la compagnie et l’impôt sur le revenu de M. X sur tous les dividendes déclarés. Et cela ne se limiterait pas à une année mais aurait pu se maintenir d’année en année.

L’argument est le suivant : quand vous découragez l’initiative, vous freinez l’économie, ce qui entrave tout le monde – cela affaiblit l’État qui ne perçoit pas les revenus d’impôts, cela affaiblit les gens qui ne sont pas employés, et cela affaiblit aussi les petits commerces qui ne peuvent pas bénéficier de la stimulation qu’aurait permis une augmentation des ventes.

Tous les jours au travers du pays, ils se déroulent des wagons d’histoires du même type, sinon par centaines. De toute façon, la plupart d’entre elles impliquent un moindre nombre de personnes. Le fait est que les gens riches qui sont dans ces assiettes d’imposition élevée n’ont pas intérêt à chercher une source de revenu qui est soumise à une telle imposition, ceci d’autant plus qu’il y a des risques attachés pour les obtenir.

Le taux d’imposition de 91% va nuire très certainement davantage, non pas à ceux qui doivent l’acquitter, ou même à ceux qui vont en payer 50, 40 ou 30%, mais aux personnes qui ne parviendront jamais à bonne distance de Bercy en étant incapables de payer leur impôt – c’est-à-dire les plus pauvres et les plus démunis – celles qui n’ont pas de travail en raison de ce type d’imposition.

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Un article de la série « Clichés du socialisme » de la Fondation pour l’Éducation Économique (FEE) qui cherche à aider ceux qui dénoncent ces erreurs intellectuelles et mettent l’accent sur les mérites de la liberté.

Traduction de JATW pour Contrepoints.


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