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Exposition de la ste anne de leonard da vinci, au louvre

Publié le 10 avril 2012 par Abelcarballinho @FrancofoliesFLE

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A gauche, Sainte Anne, la Vierge et l'Enfant Jésus bénissant saint Jean Baptiste, vers 1500, Londres, The National Gallery - Au centre, la "Sainte Anne" du Louvre, vers 1503-1519 après restauration - A droite, avant restauration

La Sainte Anne, « ultime chef-d’œuvre » de Léonard de Vinci qui vient d’être restauré, fait l’objet d’une exposition passionnante au Louvre. Elle rassemble tous les travaux qui ont nourri le cheminement de l’œuvre qui occupa le maître de la Renaissance pendant vingt ans. Elle évoque aussi la postérité d’une œuvre qui a marqué l’histoire de l’art jusqu’au XXe siècle

Le projet de cette exposition est lié à la restauration du tableau, explique le commissaire de l’exposition, Vincent Delieuvin. Pour pouvoir mener cette restauration, une « mesure conservatoire d’urgence », il a fallu « rassembler toute la littérature et réétudier dessins et cartons préparatoires pour avoir une vision renouvelée du tableau », souligne-t-il. L’ensemble des documents liés à ce chantier, « le plus important » de son œuvre, sont donc rassemblés au Louvre pour l’exposition.

Léonard de Vinci a travaillé sur la « Sainte Anne » pendant 20 ans, jusqu’à sa mort en France en 1519. L’exposition est donc concentrée sur les 20 dernières années de sa vie.

Le thème de la Sainte Anne trinitaire est en vogue au XVIe siècle : les figures de la mère de la Vierge, de sa fille et de l’enfant Jésus apparaissent soit superposées verticalement, soit juxtaposées horizontalement. Y est ajouté un agneau, symbole de la passion du Christ.

« Il s’agit d’un sujet symbolique très complexe », selon Vincent Delieuvin. Une question va passionner Léonard de Vinci : « Quelle place donner à ces quatre personnages ? ». Pendant les longues années où il travaille à ce tableau, on observe chez lui une « progression spirituelle » qu’on peut déceler dans l’évolution de la composition du tableau: « Plus le temps passe, plus Sainte Anne est contemplative. » Au lieu de retenir la Vierge qui tient l’enfant Jésus elle le laisse aller vers son destin.


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Léonard de Vinci - A gauche, Etude pour la tête de la Vierge, vers 1507-1510, New York, The Metropolitan Museum of Art - A droite, Etude pour la tête de sainte Anne, Vers 1502-1503. Windsor Castle, Royal Library. The Royal Collection

Léonard de Vinci expérimentait constamment
Si l’allure générale du tableau est demeurée, « Léonard de Vinci n’a cessé de renouveler sa composition », remarque Vincent Delieuvin. On peut suivre cette progression grâce aux versions peintes par l’atelier du maître. Ses assistants faisaient des copies expérimentales auxquelles Léonard mettait la main pour tester les dernières études qu’il avait dessinées. « Elles indiquent les étapes du chantier. »

L’exposition se clôt sur deux hommages : une étude de Degas d’après la « Sainte Anne », ou un tableau de Louis Béroud de 1906. Cet habitué du Louvre a invité au banquet des « Noces de Cana » de Veronese tous les personnages des œuvres qui sont accrochées dans le Salon carré, dont les figures de la « Sainte Anne ».

Pour finir, Max Ernst s’est inspiré d’une lecture par Freud de la « Sainte Anne » pour en effectuer une relecture surréaliste. Son tableau « Le Baiser » fusionne les formes de celui de Léonard. En émergent une tête, un pied, une main, et un oiseau bleu, souvenir du manteau de la Vierge.

source: culturebox


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