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[Critique Blu Ray] Retour à Cold Mountain

Par Gicquel

[Critique Blu Ray]  Retour à Cold Mountain

Après avoir été blessé pendant la guerre de sécession, Inman reprend le chemin du retour chez lui auprès de sa fiancée Ida, à Cold Mountain en Caroline du Sud. Mais le voyage sera l'occasion de rencontres multiples qui retarderont son arrivée...

[Critique Blu Ray]  Retour à Cold Mountain
"Retour à Cold Mountain" de Anthony Minghella

Avec : Jude Law, Nicole Kidman

Sortie le 24 avril 2012

Distribué par TF1 Vidéo

Durée : 154 minutes

Nombre de : 1

Film classé : Tous publics

Le film :

★
★
★
½
☆

Les bonus :

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★
★
★
★

A priori, ce n’est pas trop le genre de film qui me fait chavirer. Un mélo sur fond de guerre de Sécession, avec des acteurs hyper médiatisés (Kindman, Law…) et qui dure des plombes, je ne suis pas trop partisan. Mais  «  Le patient anglais » que j’ai bien aimé, (un peu moins mélo, tout aussi épique), m’a incité à voir ce nouveau film de Anthony Minghella, adapté du best-seller de Charles Frazier «  Cold Mountain ».

Je n’ai pas été déçu, bien au contraire, savourant pleinement cette épopée d’un autre siècle au cours duquel un joli déserteur se paie des milliers de kilomètres à pied afin de rejoindre sa belle qui se languit quelque part en Caroline du Sud.

http://www.dailymotion.com/video/x80t3t

Je vous passe l’évocation d’Ulysse et de sa Pénélope pour retenir de ce périple un très joli film en trompe l’œil.  Sous des allures de blockbuster ( la bataille de Petersburg est grandiose ), il donne à voir du spectacle, et ce n’est pas le plus déplaisant, mais aussi une réalité de chair , qui nous dit que les ravages de l’Amérique contemporaine , sa violence sourde, ne datent pas d’aujourd’hui.

C’était déjà dans le bouquin, mais les images sont encore plus éloquentes, pour montrer comment au cœur d’un tel événement historique , où des milliers d’hommes vont périr, l’intime et le désespoir d’un couple qui se connaît à peine , vont pouvoir s’unir . C’est alors un film de personnages qui prend le pas sur la grande histoire, avec des portraits solidement accrochés à la caméra de Minghella. A l’exception peut-être de  Ray Winston , qui dans la peau du chef de la milice (une sale ordure) manque à mon avis  d’épaisseur. Je l’imaginais encore plus retors et malfaisant que le scénario de Charles Frazier et Minghella, ne le laisse paraître.

[Critique Blu Ray]  Retour à Cold Mountain

Comme quoi on en redemande , alors que le « simple » cheminement de notre héros (Jude Law, trop beau pour être vrai, délit de sale gueule, je sais) est en soi toute une aventure. Il multiplie les rencontres, marque son passage d’une empreinte indélébile, qui laissera par exemple la pauvre Natalie Portman, une fois encore abandonnée à son propre sort.

Il y aurait aussi beaucoup à dire sur cet étonnant couple de femmes, qui abandonnées par la guerre, vont malgré tout l’affronter à leur manière. Cette rencontre entre Nicole Kidman et, Renée Zellweger surpasse de loin celle avec Jude Law que je n’arrive décidément pas à trouver crédible dans un tel bourbier.

 LES BONUS

  • Ascension (1 h 15)

Un making of très fourni, très détaillé, avec de nombreuses scènes de tournage, et la participation de nombreux collaborateurs dont Sydney Pollack . Une immersion totale au cœur de la réalisation, une leçon de cinéma, de vie, sous l’œil du réalisateur omniprésent, et pour qui apparemment le mot collaboration n’est pas vain.

Tous les éléments  d’un tournage sont ici passés au crible. La répétition des chants religieux.La genèse, les repérages en Roumanie, Caroline du Sud, un film redevable aux paysages. Les décors, donc, mais aussi la création du terrain de la bataille de Petersburg, sa préparation avec un millier de figurants.Le montage, son processus («  j’avais trop tourné sur le Patient Anglais , il me fallait me retenir en pensant au montage« ).

[Critique Blu Ray]  Retour à Cold Mountain

  • Paroles et Musique de Cold Mountain (1 h 32)

Un spectacle entier consacré aux textes et musique du film. Sting fait partie des lecteurs, ainsi que Nicole Kidman et Jude Law, mais aussi des musiciens qui accompagnent les artistes. En préambule, un véritable master class de la part d’un réalisateur qui question promo assure énormément. Ca répète parfois quelques éléments du précédent chapitre (Ascension), mais c’est tellement intéressant, que ce n’est pas très important.

  • Scènes coupées (21 mn)

Le film est long, mais personnellement j’aurais bien repris deux ou trois des séquences supprimées. Une bonne chose de les avoir à disposition.

  • Comparaison film et story-board ( 11 mn )
  • Voyage à Cold Mountain (30 mn)

Cette fois ça redit quasiment tout ce que l’on a entendu …

  • L’histoire de la harpe sacrée (5mn)

Un petit clin d’œil à l’une des chansons du film

En bref

Le film

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½
☆

D’une véritable boucherie à une destinée intime, le cinéaste nous la joue classique, pour mieux nous embarquer dans sa romance historique. Comme les moyens sont au rendez-vous (sublimes paysages, reconstitution grandeur nature) et le casting de première importance , c’est du grand spectacle qui s’apprécie ....grandement.

Les bonus

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Des bonus comme s’il en pleuvait. Originaux, bien fournis... Rien que pour l’immersion dans les coulisses du tournage, en compagnie d’un réalisateur très bavard, c’est fantastique


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