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Battleship, critique

Publié le 25 avril 2012 par Fredp @FredMyscreens

Battleship, critique

Non Transformers 4 Battleship n’est pas un film de Michael Bay mais en a tout l’air… sauf qu’il s’en moque bien et en abuse même bien trop.

Battleship, critique
Depuis ses débuts derrière la caméra, Peter Berg a pris à rebrousse-poil différents genres cinématographiques, n’hésitant pas à égratigner l’image de certaines stars au passage, de l’enterrement de vie de garçon trash avec une Cameron Diaz psychotique dans Very Bad Things au Will Smith super-héros alcoolique de Hancock. Avec Battleship maintenant sur nos écrans c’est au blockbuster de destruction massive façon Michael Bay qu’il s’attaque. Et c’est plus précisément de Transformers qui est ici dans la ligne de mire puisque comme pour les robots de l’espace qui aiment se taper dessus, Battleship est l’adaptation d’un jeu Hasbro, en l’occurrence la Bataille Navale communément appelé « Touché Coulé» . Dès lors, inutile de dire que le scénario ne va pas aller chercher bien loin et aligner les poncifs du genre pour les exacerber.

Nous voici donc à Hawai, pendant une réunion de flottes militaires internationales, un vaisseau débarque et coupe le secteur du reste du monde. Voici donc 3 navires  qui doivent faire face à des envahisseurs qui aiment jouer à cache-cache sur le radar. Disons-le tout de suite, ça aurait pu être vite réglé si les E.T. avaient eu l’intelligence de torpiller tout de suite les 3 vaisseaux de guerre mais le film n’aurait pas fait long feu. Ils en épargnent donc un pour maintenir un semblant de suspens avant que cette décision ne leur saute au casque. Mais ce n’est que l’une des incohérences et grossiers raccourcis du film à prendre au second degré bien sûr.

Battleship, critique

En effet, Berg donne le ton dès le départ en usant et en abusant des clichés sur les films de Bay. Un héros encore plus irritant que dans Transformers (auquel pourtant ici on arrive à s’attacher un minimum), des personnages secondaires dont on se contrefiche (mention spéciale à Rihanna dont les talents d’actrice sont d’un vide abyssal), des dialogues encore plus irréalistes et surjoués, des situations encore plus débiles et des clichés qui virent complètement dans le n’importe quoi (un soldat cul-de-jatte à jambe de métal qui va défourailler de l’E.T… il faut oser), voilà le menu. C’est clair, le film vire tellement dans le n’importe quoi à grand spectacle explosif que ça en devient ou lamentable ou excellent suivant les goûts.

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Vu le parti pris de départ, on aura pu croire que Berg, comme sur Hancock, aurait démarré sur un ton parodique pour finalement se prendre plus au sérieux. Ici il n’en est rien et le réalisateur assume complètement son côté jusqu’au-boutiste dans le n’importe quoi, jusqu’à faire revivre le Titanic à un « couple»  amernicano-japonais aux abords de Pearl Harbor (images « très fine»  sur la réconciliation des deux nations bien) ou faire regrimper  un équipage bien particulier sur le seul navire restant du coup sur fond de hard rock tellement 70′s. Mais le must reste évidemment la partie de touché-coulé que l’on attendait où les militaires mettent tout de même un bout de temps pour trouver le bon timing pour détruire les vaisseaux ennemis (mais on vous dit que c’est pour le suspens !).

Battleship, critique

Malgré une mise en place laborieuse qui prend peut-être trop son temps pour ne rien raconter, on saluera en tout cas la mise en scène spectaculaire de Peter Berg qui a de quoi en remontrer à Michael Bay mais aussi le charisme de Taylor Kitsch bien plus développé ici que dans John Carter mais ce sont peut-être ses retrouvailles avec son producteur de Fiday Night Lies qui lui font ce effet. Mais ce qui est dommage c’est que le côté spectaculaire et j’men foutiste occulte complètement le minimum de dimension humaine que nécessitait le film pour s’y attacher un tant soit peu. Les effets spéciaux sont ainsi impressionnants mais ne dégagent rien pour la bonne et simple raison que l‘on ne ressent rien pour les personnages et que l’on a bien aucun intérêt pour l’histoire dont on connait déjà la fin.

Battleship, critique

Au final, quand on regarde ce Battleship, on a plus l’impression de voir Peter Berg s’amuser comme un gosse de 7 ans avec ses bateaux dans son bain avec qu’un véritable spectacle à 200 millions de dollars. Comme quoi le second degré n’excuse pas tout qu’il  faut tout de même un minimum de finesse pour se moquer d’un genre, aussi commercial et bourré de clichés explosifs soit-il.


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