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Terdav Trail World Tour Saint Jacques, 3e étape: le vent souffle sur la plaine...

Publié le 25 avril 2012 par Sylvainbazin
Me voici enfin arrivé à Bellegarde Pousieu, le terme de ma 3e étape sur ce chemin vers Compostelle. Il est tard et mon récit sera donc un peu court... Je suis parti ce matin des bords du lac de Paladru, où à la place des chevaliers paysans s'établissent maintenant de calmes pavillons et demeures les pieds dans l'eau. Comme je commence à connaître la chanson, je me suis levé à 7h20 pour pouvoir partir à 9h, après avoir discuté encore un peu, après un dîner riches en échanges avec mes hôtes et leurs clients. Nous avons bien entendu parler du chemin, des pélerins qui s'arrêtent fréquemment chez eux (certains les ont marqués; ainsi un religieux qui s'en revenait, à pied et avec son âne, de Jérusalem, via Compostelle et Rome...), de la longueur de mes étapes, de zoo-thérapie (deux nordistes étaient là pour suivre une formation distillée dans la région) et enfin ce matin de course à pied, avec un coureur de marathon et de 100 kms, qui rêve de GR20 (il est d'origine corse qui plus est)... Je quitte tout ce petit monde et cette heureuse demeure pour me replonger bien vite dans la solitude du chemin. Je ne vais d'ailleurs croisé absolument personne aujourd'hui, à part deux marcheurs allemands doublés dans les premiers kilomètres. Le début du parcours reste valloné, plutôt boueux et surtout forestier. Si je ne rencontre pas de gens, je rencontre en revanche nombre bêtes. Surtout des vaches et des chiens, qui aboient à mon passage, et quelques chevaux. Je les salue pour rompre un peu mon isolement. Le temps n'est plus à la pluie, mais au vent. Je double de vastes exploitations agricole. Devant l'une d'elle, deux hommes et une femmes guident des vaches vers les patûres. C'est assez sportif! J'arrive sous les coup de treize heures à la Côte Saint André, un joli bourg qui conserve une belle halle de marché et le souvenir du peintre Jongkind, qui a peint et a fini sa vie là. Je m'arrête pour déjeuner d'un kebab (qui ne restera pas dans les annales) et repars vers les "Terres froides", une zone plutôt plate du Dauphiné. Le vent y souffle aujourd'hui très fort et je commence à avoir un peu de mal à avancer efficacement. La fin du parcours va même me paraître très longue. Pascal Guidetti, le fameux inventeur de bâtons de randonnées qui portent son nom, doit me rejoindre en fin de parcours pour me donner la paire de bâton qui m'accompagnera jusqu'à Saint-Jacques. Malheureusement, la communication est difficile, le réseau mauvais et le vent souffle très fort... En prime, je prends une variante du GR qui m'amène plus directement vers mon hébergement, mais du coup je rate Pascal qui en désespoir de cause m'a laissé les bâtons...dans un autre gîte. Il faut dire que tout cela est un peu compliqué à trouver. Enfin j'atterri finalement à la chambre d'hôtes "la marre au vieux chêne", à près de 20h! La propriètaire est surprise: elle n'a pas de réservation à mon nom... sans doute un petit soucis d'intendance, vite réglé: la maison est complète mais on trouve de la place et je peux ainsi dîner en compagnie de trois randonneuses de haute savoie partie de Yenne et qui s'arrêtent là, d'un allemand qui connait bien le reste du chemin après le Puy (et qui cette fois va au Puy) et d'autres clients travailleurs ou vacanciers. Notre sujet de conversation principal tourne bien entendu autour de la marche, des chaussures, de la condition physique. La mienne reste bonne, même si ces 65 kms m'ont semblé long... Demain, 52 au programme seuleme,nt, mais un peu plus vallonés... Je vais donc me reposer un peu...

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