Magazine Beaux Arts

Artparis - Nouveau Réalisme, COBRA et Support Surface

Publié le 15 mars 2008 par Mmmmmmmmmmmmmmmmmmm

Rassemblant 115 galeries,
Artparis présente, du 3 au 7 avril 2008, un large panorama de la création moderne et contemporaine. A cette occasion, revenons sur les principaux mouvements qui seront observables dans les allées du Grand Palais…

3. Le Nouveau Réalisme

Retour en France avec la galerie Christophe Gaillard qui consacre son stand aux Nouveaux Réalistes, que l’on appelle parfois les Pop artistes français. Des œuvres historiques d’Arman, de César, de Christo, de Deschamps ou de Villeglé permettent de revenir sur ce mouvement créé en 1960 par Pierre Restany. Les œuvres de ces artistes ont en commun l’omniprésence de certains éléments de la vie urbaine : affiches, palissades, terrains vagues, détritus, voitures ou sigles de la circulation, qui ont déterminé ce que Restany baptisa « la poésie d’une civilisation urbaine. »

4. COBRA

Dans un tout autre style, le mouvement CoBrA fut historiquement court mais fort influent. Fondé en 1948 et achevé - officiellement - en 1951, il est constitué des premières lettres de COpenhague, BRuxelles et Amsterdam, capitales des pays dont les principaux artistes étaient originaires : parmi lesquels Corneille, Karel Appel et Alechinsky, trio gagnant dont les œuvres parent les murs du stand de la galerie belge André Simoens.

La galerie Lasés montre un exemple de la production de Corneille de 1949. A cette époque, il se libère de ses influences picassiennes qui ont accompagné ses débuts pour aller vers un dessin plus libre. Les tons sont encore sourds, mais évolueront vers des nuances de plus en plus chaudes.

Du même auteur et toujours des années 1940, Die galerie, exposant de Francfort, propose La Ville. Œuvre d’autant plus rare car l’on voit davantage sur le marché les productions postérieures dans lesquelles le peintre belge se caractérise par l’emploi de la femme, l’oiseau, le chien et le chat. Cette même galerie met en avant des Personnages de Karel Appel, peintre néerlandais qui développa à ses débuts une écriture sommaire, inspirée par les dessins d’enfants et menée par des tons agressifs. Ses toiles sont toujours animées d’une touche expressive et violente, riche en matière, avec parfois un motif quasi-dissout pour ne laisser place qu’au dynamisme du pinceau. Une œuvre récente du Belge Alechinsky, intitulée Terril, complète l’ensemble. Pierre Alechinsky fut le plus jeune membre du groupe et combina dans sa pratique, depuis l’origine, peinture et gravure. Il mêle souvent une abstraction libre, constituée de grands signes qu’il entoure de petites scènes beaucoup plus figuratives nommées des « remarques marginales ». Ces scénettes évoquent la bande dessinée, d’autant plus qu’il y joint un humour sarcastique qui lui est propre dans le groupe.

5. Support/Surface

Enfin, deux galeristes décident de rendre hommage au groupe Support/Surface, un mouvement créé en 1970 qui questionne la matérialité même de la peinture.

Bernard Ceysson est installé à Saint-Étienne et représente la plupart des membres fondateurs de ce mouvement, dont Claude Viallat fait partie. N’ayant d’autres sujets que la peinture elle-même, ce dernier développe une critique pratique et théorique du tableau traditionnel. Il emploie ainsi au départ des toiles non tendues, des fils, des cordes, des nœuds, tandis que sa couleur s’organise à partir d’empreintes répétées de formes ; un travail qui vise à mettre en évidence la démarche du peintre. L’image ne renvoie qu’à elle-même et ne brigue aucun autre sens. On reconnaît très vite dans son travail sa forme fétiche, sorte de haricot issu des mailles de ses filets, qu’il appose sur divers supports.

La galerie Hélène Trintignan, de Montpellier, en donne aussi plusieurs exemples. Elle complète sa présentation par des œuvres récentes de Daniel Dezeuze. Né en 1942, il s’est focalisé sur le problème du châssis et a expérimenté de nombreux matériaux tout au long de sa carrière : brou de noix, tarlatane, terres cuite … où le vide gagne autant d’importance que le plein. Il en donne encore une fois une démonstration avec une Peinture qui perle, composée de grillage, fil de fer, et perles sur résine souple…

Rassemblant 115 galeries,
Artparis présente, du 3 au 7 avril 2008, un large panorama de la création moderne et contemporaine. A cette occasion, revenons sur les principaux mouvements qui seront observables dans les allées du Grand Palais…

3. Le Nouveau Réalisme

Retour en France avec la galerie Christophe Gaillard qui consacre son stand aux Nouveaux Réalistes, que l’on appelle parfois les Pop artistes français. Des œuvres historiques d’Arman, de César, de Christo, de Deschamps ou de Villeglé permettent de revenir sur ce mouvement créé en 1960 par Pierre Restany. Les œuvres de ces artistes ont en commun l’omniprésence de certains éléments de la vie urbaine : affiches, palissades, terrains vagues, détritus, voitures ou sigles de la circulation, qui ont déterminé ce que Restany baptisa « la poésie d’une civilisation urbaine. »

4. COBRA

Dans un tout autre style, le mouvement CoBrA fut historiquement court mais fort influent. Fondé en 1948 et achevé - officiellement - en 1951, il est constitué des premières lettres de COpenhague, BRuxelles et Amsterdam, capitales des pays dont les principaux artistes étaient originaires : parmi lesquels Corneille, Karel Appel et Alechinsky, trio gagnant dont les œuvres parent les murs du stand de la galerie belge André Simoens.

La galerie Lasés montre un exemple de la production de Corneille de 1949. A cette époque, il se libère de ses influences picassiennes qui ont accompagné ses débuts pour aller vers un dessin plus libre. Les tons sont encore sourds, mais évolueront vers des nuances de plus en plus chaudes.

Du même auteur et toujours des années 1940, Die galerie, exposant de Francfort, propose La Ville. Œuvre d’autant plus rare car l’on voit davantage sur le marché les productions postérieures dans lesquelles le peintre belge se caractérise par l’emploi de la femme, l’oiseau, le chien et le chat. Cette même galerie met en avant des Personnages de Karel Appel, peintre néerlandais qui développa à ses débuts une écriture sommaire, inspirée par les dessins d’enfants et menée par des tons agressifs. Ses toiles sont toujours animées d’une touche expressive et violente, riche en matière, avec parfois un motif quasi-dissout pour ne laisser place qu’au dynamisme du pinceau. Une œuvre récente du Belge Alechinsky, intitulée Terril, complète l’ensemble. Pierre Alechinsky fut le plus jeune membre du groupe et combina dans sa pratique, depuis l’origine, peinture et gravure. Il mêle souvent une abstraction libre, constituée de grands signes qu’il entoure de petites scènes beaucoup plus figuratives nommées des « remarques marginales ». Ces scénettes évoquent la bande dessinée, d’autant plus qu’il y joint un humour sarcastique qui lui est propre dans le groupe.

5. Support/Surface

Enfin, deux galeristes décident de rendre hommage au groupe Support/Surface, un mouvement créé en 1970 qui questionne la matérialité même de la peinture.

Bernard Ceysson est installé à Saint-Étienne et représente la plupart des membres fondateurs de ce mouvement, dont Claude Viallat fait partie. N’ayant d’autres sujets que la peinture elle-même, ce dernier développe une critique pratique et théorique du tableau traditionnel. Il emploie ainsi au départ des toiles non tendues, des fils, des cordes, des nœuds, tandis que sa couleur s’organise à partir d’empreintes répétées de formes ; un travail qui vise à mettre en évidence la démarche du peintre. L’image ne renvoie qu’à elle-même et ne brigue aucun autre sens. On reconnaît très vite dans son travail sa forme fétiche, sorte de haricot issu des mailles de ses filets, qu’il appose sur divers supports.

La galerie Hélène Trintignan, de Montpellier, en donne aussi plusieurs exemples. Elle complète sa présentation par des œuvres récentes de Daniel Dezeuze. Né en 1942, il s’est focalisé sur le problème du châssis et a expérimenté de nombreux matériaux tout au long de sa carrière : brou de noix, tarlatane, terres cuite … où le vide gagne autant d’importance que le plein. Il en donne encore une fois une démonstration avec une Peinture qui perle, composée de grillage, fil de fer, et perles sur résine souple…

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