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Hollande à Bercy

Publié le 29 avril 2012 par Micheltabanou

je reprends dans son intégralité ce papier de Fred Dufour de l'AFP. Tout le résumé du meeting de Bercy y est avec les points forts, les phrases clefs de François Hollande qui continue de tracer son sillon vers un destin que nous partageons.

François Hollande a réuni 20 000 personnes dans le Palais omnisports de Bercy, auxquelles il a tenu un discours orienté sur les valeurs d'une France "des libertés", de l'humanisme" et "de l'espérance".

Après avoir traversé, en serrant des multitude de mains, le promenoir de cette vaste salle parisienne où s'étaient réunies quelque 20 000 personnes en liesse - 22 000 selon les organisateurs - le candidat PS à l'Elysée a lancé : "vous êtes là ! Ca tombe bien, je vous attendais, je vous attendais depuis si longtemps ! Depuis des années !"

"Le changement est là, il arrive"

"Des années qu'on luttait, qu'on combattait, qu'on espérait et voilà : le changement est là, il arrive".

François Hollande a souligné qu'il avait "voulu se concentrer sur les seuls défis qui vaillent". "La France, celle des libertés, des conquêtes de l'humanisme, c'est cette France là qui est attendue partout dans le monde", a lancé François Hollande. "J'ai voulu m'adresser à ce qu'il y avait de meilleur dans chacun d'entre nous, j'ai refusé de flatter les sentiments médiocres".

"Partout, on nous attend"

"Je veux que le 6 mai soit une bonne nouvelle pour les démocrates et une mauvaise nouvelle pour les dictateurs", a-t-il déclaré avant d'ajouter : "la France ne peut pas manquer ce rendez-vous avec l'histoire, la France n'a pas droit à l'erreur... parce que l'erreur se paiera pendant des décennies".

Selon lui, "jamais un scrutin n'aura décidé autant à la fois de la France et de notre Union européenne. Partout on nous espère, on nous attend !" "Depuis des mois, les peuples européens regardent vers la France (...) je sens les positions, les positions des chefs de gouvernement conservateurs évoluer en fonction des pronostics. Nous serons là au rendez-vous !", a-t-il poursuivi.

Le "patriotisme", pas le "nationalisme"

Comme Nicolas Sarkozy à Toulouse, François Hollande a opposé "le patriotisme" au "nationalisme". "Le patriotisme c'est servir une cause qui est plus grande que nous, c'est ce qui nous permet de nous dépasser nous-mêmes, de dépasser nos frontières", a-t-il ajouté. Le patriotisme c'est aussi "porter des références qui valent pour nous-mêmes et pour les autres, le patriotisme c'est s'aimer soi-même pour aimer les autres et avoir peur de rien, ne rien craindre dans la compétition mondiale, dans l'Europe qui se construit", a-t-il dit.

Rassembler, du FN aux écologistes, en passant par le centre

Le candidat PS à l'Elysée s'est insurgé contre "ceux qui craquent des allumettes" et "jouent avec le feu" en mettant l'immigration et "l'étranger au coeur de cette campagne". Depuis le début de cette campagne, "j'ai voulu m'adresser à ce qui nous rassemble et non à ce qui nous divise"."J'ai voulu rassembler la gauche et les écologistes, voilà c'est fait au lendemain du premier tour", a-t-il ajouté. "Merci à Jean-Luc Mélenchon, et Eva Joly qui est là", a-t-il à l'adresse du candidat du Front de gauche et de la candidate écologiste du 1er tour, présente à son meeting.

"Je veux reconquérir les hommes et les femmes en colère, je comprends la souffrance de beaucoup et je vais répondre à leur cri d'alerte, je parle à tous les électeurs" mais "promettre pour se compromettre, mille fois non !", a lancé le candidat PS. "Je veux rassembler aussi plus largement autour des valeurs de la République, de la belle idée du changement", "je veux rassembler ceux qui sont exigeants par rapport à la moralisation de la vie politique", a-t-il dit en direction du centriste François Bayrou.

"Laisser tranquilles" les religions

François Hollande a prôné "un respect scrupuleux du principe de laïcité pour toutes les religions dans la République". "Je n'établis pas de hiérarchie entre les religions". "Je demande les mêmes droits, les mêmes devoirs, la même liberté de culte mais aussi le respect de l'espace public, de la dignité humaine, de l'égalité entre les hommes et les femmes. Voila les principes qui nous unissent !", a-t-il ajouté. "Chaque religion a sa place mais dans le cadre des lois de la République. Je ne fais pas de politique à travers les religions, je les laisse tranquilles parce que je ne voudrais pas que les religions interfèrent dans le débat public".

Revenant sur un épisode récent, François Hollande a déclaré : "le candidat sortant a pu dire que j'avais été un candidat appelé par 700 mosquées ! Le Conseil français du culte musulman a lui même établi la vérité : aucun appel n'avait été lancé.... Alors, pourquoi répète-t-il à longueur de réunions que je serais toujours un candidat appelé par 700 mosquées ?" "Quitte à proférer un mensonge, il aurait pu dire 700 églises ou 700 temples ou 700 synagogues, non, 700 mosquées ! que voulait-il insinuer ?", a-t-il ironisé. "De même qu'il répète partout que je serais soutenu par un théologien, citoyen suisse (ndr : Tariq Ramadan), qui est contre tous les pouvoirs et qui n'a jamais pris position en faveur de ma candidature. S'il l'avait fait, j'aurais bien sûr renié son soutien mais me voilà quasiment investi par lui!", a-t-il continué à railler. "La répétition d'un mensonge n'a jamais fait la vérité mais quand on est président de la République - encore pour 7 jours ! - le premier devoir, c'est celui de respecter la vérité !", a-t-il lancé devant la foule enthousiaste.


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