Depuis 15 jours nous croisons régulièrement les affiches des candidats à l’élection présidentielle. Chaque centimètre carré de ces portraits ont été pensés et conçus afin de délivrer de subtils messages aux électeurs.
Il était temps de jeter un petit oeil sur les emprunts, inconscients ou non, que ces chers communicants ont fait à l’histoire de l’art.
Mais tout d’abord, revenons sur les portraits des candidats. Si les deux candidats ont choisi la même couleur consensuelle : le bleu ; pour le reste, quelques différences sont notables. Voyez plutôt :
Chez François Hollande, on mise sur le calme (la campagne) et le sérieux (les lunettes) :
Chez N.Sarkozy, on mise aussi sur le calme (la mer) mais avec un soupçon de tension (le regard vers l’horizon) :
Finalement, je trouve que l’affiche de F.Hollande se réfère aux portraits de la Renaissance. Son portrait renvoie à la figure de l’humaniste ou de l’Honnête Homme.Le paysage emprunte à la douceur et à l’ordonnancement des paysages du XVIIe siècle.
Le portrait de N.Sarkozy m’évoque davantage la peinture post-révolutionnaire et la figure de Bonaparte en mouvement. Quant au paysage, il préfigure les futures «abstractions» du XIXe siècle.
Voilà donc les combinaisons plastiques que cela pourrait donner :
Ces affiches s’inscrivent dans l’histoire du portrait officiel. Depuis l’antiquité, des peintres et des sculpteurs ont su magnifier les monarques de leur temps et … gommer certains détails gênants.
En attendant d’aller voter, vous pouvez consulter mes interviews des peintres David, Rigaud, Callet … Vous verrez, les communicants de 2012 n’ont rien inventé !
Jeu de briques
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Pacman
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