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L'aménagement équilibré du territoire argument plus solide que celui fragile de la saturation de Paris-Lyon

Publié le 06 mai 2012 par Tuyra

La frénésie pour les cars longue-distances low-cost relance l'idée de trains low-cost sur la ligne classique Paris-Lyon via Dijon.

Dans Les Echos des 20/21 avril, un article revient sur les autocars longue distance. On y apprend notamment que Mégabus, filiale à bas prix du groupe britannique Stagecoach, annonce des Londres-Paris à partir d'un euro accréditant le fait qu'il existe une clientèle qui ne serait pas dissuadée par un temps de trajet nettement plus long (9 heures pour un Paris-Londres soit 4 fois le temps EUROSTAR).

Rappelons qu'au paradis de la Grande Vitesse en Europe qu'est l'Espagne, le car a conservé une part de marché en jouant sur les prix. C'est une reconnaissance que la vitesse n'est pas un objectif partagé par la totalité des prétendants au voyage.

Dans ce cas, l'idée est simple, c'est mettre en place des trains low-cost entre Paris et Lyon sur la ligne classique via Dijon en 4h, voire moins si mise à 220 km/h de Dijon-Lyon. Avec des trains d''une capacité de 1500 personnes, circulant toutes les heures de 6h30 à 19h30 soit 15 330 000 places offertes chaque année, de quoi absorber la croissance de trafic attendue.

La politique volontariste de mise en valeur des territoires par regain démographique et économique est donc plus porteuse pour la réalisation du POCL que la résolution de la saturation de Paris-Lyon qui passe par diverses possibilités.

On se rappelle , lors de l'émergence du projet POCL , du tâtonnement à trouver la date de saturation sur LN1 entre le 2015 de la SNCF et le 2035 de RFF qui ont accouché d'une échéance de compromis soit 2025. Et ça tombe bien puisque cela correspond à la date rêvée de la mise en service.

Or, durant le débat, la piste des trains low-cost sur Paris-Lyon via Dijon n'a pas été étudiée tant il paraissait iconoclaste de remettre en cause la saturation annoncée et la solution, à savoir le doublement de la ligne.

Certains en coulisses l'on cependant évoqué mais trop discrètement pour ne pas être perçus comme des « casseurs de consensus », au moins ce consensus là paraissait-il acquis à défaut de l'impossible consensus sur les scénarios.

Il n'est pas trop tard pour cesser de se raconter des histoires et avoir en tête les vraies priorités parmi lesquelles l'aménagement équilibré du territoire européen, valeur beaucoup plus sûre qu'une saturation à laquelle, si elle est réelle et non le produit de modèles mathématiques débridés, peut être résolue de différentes manières.


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