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The Shield – Histoires de flics pourris

Publié le 17 mars 2008 par Bebealien

Comme je suis actuellement en train de regarder la saison 6 de The Shield (excellente série, faut-il le rappeler), je me suis dit qu’il pouvait être pertinent de faire un petit dossier dessus, pour les quelques personnes qui ne connaitraient toujours pas…

The Shield – Los Angeles Heat

Vic MacKay est flic dans le quartier de Farmington. A la tête de la Strike Team, il intervient sur toutes les situations chaudes. Les méthodes de la Strike Team sont particulièrement expéditives, parfois à la limite de la légalité. D’autant plus qu’avec son salaire, Vic a parfois du mal à joindre les deux bouts et tourne flic pourri…

Belle affiche pour la saison 7 qui devrait conclure la série…

Shawn Ryan, créée une véritable bombe en 2002. Le premier épisode de The Shield est à ce titre hallucinant. On suit une bande de flics survoltés, dont on passe le temps à se demander s’ils sont vraiment flics ou s’ils sont encore plus pourris que les voyous qu’ils poursuivent. Dans ce quartier super chaud de Los Angeles, a forte population immigrée, les esprits s’échauffent vite et les balles fusent. Les rixes entre bandes rivales sont monnaie courante et la Strike Team a fort à faire.

Je n’ai jamais été fan des séries policières, car j’ai un peu du mal avec le concept du « meurtre de la semaine » présentant des enquêteurs super doués élucidant tous les crimes (comme les experts par exemple). Ici ce n’est pas le cas. Les quelques meurtres sont souvent en arrière-plan, et d’ailleurs traités par deux inspecteurs Wyms et Dutch, qui sont loin d’arriver à mettre la main sur le coupable à chaque fois, et commettent même quelques erreurs lourdes de conséquences…

Vic MacKay (Michael Chiklis), flic pourri et ultra charismatique

Shawn Ryan explose le modèle existant avec cette série. Déjà par son personnage principal, à la fois génial et monstrueux, espèce d’ogre à la furie dévastatrice qui impose sa propre loi et son propre sens de l’honneur… et surtout totalement corrompu. Un tel personnage n’aurait pu exister totalement sans un acteur aussi gros derrière. Michael Chiklis (vu depuis dans des daubes comme les 4 fantastiques) est tellement charismatique qu’on se retrouve à adorer le détester.

De plus, les saisons passant, les personnages s’enfoncent de plus en plus dans la mouise, entre meurtres, braquages d’un convoi d’argent mafieux, enquête de la police des polices qui tourne au vinaigre… Dans la saison 6 que je commence à regarder, un trauma profond a entaché la Strike Team, sur le point de l’implosion définitive. Entre la folie vengeresse de MacKay prêt à tout pour voir une tête tomber et un inspecteur cherchant à le piéger quitte à monter de fausses preuves, l’ambiance est lourde mais ultra prenante.

Glenn Close et Benito Martinez dans la saison 4… passage de pouvoir entre deux commissaires et jeu politique

Beaucoup de séries peinent à se renouveler saison après saison et accumulent tellement les incohérences que les personnages perdent de leur intérêt. Ici la ligne va tout droit… vers le pire, sans se trahir, un peu à la façon d’une tragédie grecque. Et ce commissariat de quartier, situé dans une ancienne église abandonné semble avoir toutes les peines du monde à maintenir un semblant d’ordre et éviter le chaos général. Car que faire quand la seule chose qui sépare les flics des bandits est un insigne de flic (le fameux Shield) ?

Autre force de la série, le casting. J’ai parlé de Chiklis dans le rôle titre, mais au-delà des seconds rôles tous excellents quelques têtes connues sont également visibles. Tout d’abord CCH Pounder, dont le rôle qui lui collera toujours à la peau est celui cette gérante de motel dans Bagdad Café, ici inspectrice chevronnée travaillant avec Dutch, inspecteur brillant mais bordélique.

Les principaux protagonistes de The Shield : deux flics de proximité, deux inspecteurs, la strike Team et un commissaire

Au fil des saisons on voit également passer Glenn Close en femme commissaire qui tente de reprendre le contrôle d’une situation allant en s’aggravant… ou bien Forest Whitaker, flic idéaliste et presque illuminé qui cherche à faire tomber MacKay par tous les moyens et se livre à une guerre faite de coups bas et de trahisons… C’est cette impression de chaos permanent, d’imminence d’un drame, de chaos qui risque de prendre le contrôle et d’emporter définitivement les personnages qui donne sa force à The Shield.

Le tournage de la saison 7 concluant la série s’est achevé en décembre. C’est avec impatience qu’on attend la diffusion des derniers épisodes. MacKay trouvera-t-il enfin la rédemption ou finira-t-il par définitivement passer du mauvais côté de la barrière ?

Série à voir sur Canal et en DVD.


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