Crédit photo : Guillaume Paumier/FlickR
Nicolas Sarkozy enregistre un véritable revers. C'est un message clair de sanction qui est passé par les urnes. Moins de 10 mois après la présidentielle, le Président doit affronter un réel temps de crise.
Sur le plan technique, les municipales portent de nombreux enseignements importants et parfois nouveaux. Sur ce point, pour prendre connaissance de notre étude dans sa totalité : lettremunicipales08.
Sur le plan politique, c'est un climat de crise qui naît avec les municipales. La notion de crise est familière à la nature humaine. Tout notre fonctionnement collectif vise à prévenir les crises, les circonscrire, les maîtriser, les surmonter. Ce sont des périodes où l'ordinaire cède le pas à l'exceptionnel. La crise actuelle est d'abord est celle d'une fracture entre les élites politiques et en l'espèce une partie du peuple qui ne reconnaît pas la voie choisie par le Président depuis son élection. Il suffit d'entendre les discours des uns et des autres pour juger de l'ampleur du fossé.
La vraie crise est là. L'opinion s'est estimée trompée par la nouvelle attitude présidentielle. Cette crise qui existe peut être amplifiée par une volonté de ne pas en reconnaître l'existence même. A trop vouloir en modérer la portée comme la perception même, le pouvoir prend un énorme risque qui est de conduire l'opinion à considérer que les municipales n'auraient pas purgé cette situation.
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