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La Cabane dans les Bois

Publié le 10 mai 2012 par Olivier Walmacq

"Cinq amis partent pour un week end dans une maison louée par le cousin de l'un d'entre-eux. Peu à peu, des événements inexplicables arrivent..." Vous pensiez connaître cette histoire? En fait pas du tout...

Affiche de 'La Cabane dans les bois'

La critique au fond du jardin de Borat

Il n'y a pas à dire mais la banqueroute temporaire de la MGM aura fait un sacré bordel. Guillermo Del Toro a dû quitter The Hobbit suite à un taux de reports pénibles; la rencontre entre 007 et Sam Mendes a failli ne pas avoir lieu (par ailleurs, le premier trailer de Skyfall devrait arriver dans quelques jours ou semaines); et certains films ont failli ne pas sortir. C'est indéniablement le cas de La cabane dans les bois (et pas au fond du jardin) et le remake de L'aube rouge de John Milius où on retrouve étrangement Chris Hemsworth. Des films bouclés depuis au moins 2009 et attendant patiement de sortir enfin des cartons. La cabane dans les bois sort en ce moment via Lions Gate qui a racheté les droits du film et L'aube rouge d'ici fin 2012 aux States.
Admirez quand même l'ironie qu'Hemsworth se retrouve à faire la promotion de films qu'il a tourné il y a trois-quatre ans alors qu'il cartonne dans Avengers !
Derrière ce film, on retrouve Drew Godard à la réalisation et au scénario et Joss Whedon à la production et au scénar.
Autant dire que ce dernier a sévèrement le vent en poupe.

La Cabane dans les bois

Au casting, on retrouve également Kristen Connolly, Fran Kranz (vu dans Dollhouse, série crée par Whedon), Jesse Williams, Anna Hutchison, Richard Jenkins, Bradley Whitford, Amy Acker (idem que pour Kranz) et SW.
Oui vous avez bien lu, vous ne saurez rien sur cet(te) acteur (trice) sous peine de vous donnez un élément de caméo. Petit indice: elle joue dans une saga dont le dernier volet sort ce mois-ci. Non ce n'est pas American Reunion.
A priori, ce film peut s'avérer particulièrement banal. Des jeunes fraîchement sortis du lycée (ce qui s'avère assez improbable vu que certains ont bien passé la vingtaine évidemment) partent en week-end. Ils se retrouvent face à un autochtone bien yankee et cracheur sur les bords, ce qui est évidemment repris sur Massacre à la tronçonneuse. Ils se retrouvent dans un chalais où des zombies débarquent avec trapes à la clé. On pourrait donc vraiment croire à un énième ersatz d'Evil Dead, ce qui est assez drôle vu qu'un remake est actuellement en production pour le plus grand malheur du cinéphile averti comme votre très cher Borat.

Kristen Connolly dans La Cabane dans les bois

C'est d'ailleurs sur cet aspect que la bande-annonce nous menait, à savoir un petit slasher comme on en voit des tonnes.
Par là, rajoutez des personnages topoïs: l'athlète sympa (Hemsworth), la fille coincée (Connolly), le drogué (Kranz), la pouf de service (Hutchison) et l'intello pas voyeur du tout (Williams). Sauf que Godard et Whedon ont décidé de corser un peu la chose. (Attention gros spoilers) Pour nos scénaristes, il s'agit de taper en grande partie sur la téléréalité et leur caméras cachées type Secret Story.
Sans le savoir, nos cinq amis sont surveillés depuis leur départ et même dans leur intimité. Il s'agit de faire le show devant des trentenaires, quadragénaires et autres. Le problème c'est que les candidats s'en rendent compte et ça n'arrange pas nos amis voyeurs. Pire, cela pourrait déclancher l'apocalypse.
Les organisateurs avaient tout prévu avec des créatures aussi variées que des chauve-souris géantes, un loup-garou ou encore une sorte d'Hellraiser ! Sauf que cela déclenchera un beau massacre des familles. D'ailleurs, le film commence justement par les séquences de bureau banales entre Jenkins et Whitford.

Fran Kranz dans La Cabane dans les bois
Comme quoi les bongs pour fumer la moquette, ça sert toujours !

Un enchaînement qui donne à poser des questions aux spectateurs genre "mais attend on ne s'est pas trompé de salle ?".
Il sera rassuré par le titre du film apparaissant en rouge sang. Comiquement, le film lorgne dans son cercle vicieux à un certain Saw, une production Lions gate également. Vous l'aurez compris: La cabane dans les bois appartient donc à ces films difficiles à raconter sous peine d'en dire trop (ce que j'ai probablement fait, vous êtes avertis). Si le réalisateur évite de trop montrer la boucherie au départ, ce ne sera plus le cas dans la dernière partie particulièrement dégueulasse et gore.
Le pire c'est que dans notre belle France, aucune interdiction n'a été donnée ! Un film d'horreur qui n'a même pas le -12, c'est à faire pâlir les Resident Evil cinématographiques qui ont eu droit à cette classification et pourtant, dans les films d'Anderson, on est loin de voir beaucoup de tripailles.
C'est dire si parfois nos amis du CSA ne picollent pas trop parce que quand même, le final est gorgé de sang. Les acteurs sont plutôt pas mal dans l'ensemble même s'ils ne sont pas vraiment aidés par des doubleurs français à la ramasse.

Un film d'horreur plus malin qu'il n'y paraît et plutôt bien troussé.

Note: 16/20


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