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✎ My life in France – Julia Child * Du roman au film *

Par Mamiegateaux

Article en franglaisà défaut d’avoir trouvé les mémoires de Julia Child traduits en français…

Connaissez-vous Julia Child ? C’est assez étonnant que cette Maïté américaine soit si peu connue en France alors qu’elle maîtrisait la cuisine française à merveille et l’a si bien fait connaitre outre-atlantique. Séance de rattrapage pour les éventuels retardataires, femme d’exception en vue !

✎ My life in France – Julia Child *  Du roman au film  *

Résumé de l’éditeur | Julia Child singlehandedly awakened America to the pleasure of good cooking with her cookbook Mastering the Art of French Cooking and her television show The French Chef, but as she reveals in her bestselling memoir, she didn’t know the first thing about cooking when she landed in France. Indeed, when she first arrived in 1948 with her husband, Paul, she spoke no French and knew nothing about the country itself. But as she dove into french culture, buying food at the local markets and taking classes at the Cordon Bleu, her life changed forever. Julia’s unforgettable story unfolds with the spirit so key to her success as a cook and teacher and writer, brilliantly capturing one of the most endearing American personalities of the last fifty years.

Avis sur le roman | Que ce soit dit – j’aurais aimé que Julia Child soit l’une de mes grands-mères. J’aurais voulu qu’elle me raconte sa vie à Paris (en imaginant que je sois américaine hein…) et qu’elle m’apprenne toutes ses bottes secrètes en cuisine. À la place, elle a écrit un livre une encyclopédie de recettes qui se vend toujours comme des petits pains aujourd’hui ! Après avoir dévoré My life in France, ce sera sans doute mon prochain achat en terme de livres de cuisine.

Pour les cuisinières du dimanche et les plus expérimentées. Pas de recettes mais que d’aventures… Les mémoires de J. Child est un recueil regroupant diverses anecdotes  sur la vie de cette grande dame. Une vie à la française, bohème et légère, retracé essentiellement dans la première partie (Paris et Marseille) – la deuxième moitié du livre (La Provence) faisant plus appel aux évènements entourant la publication de son livre.

« Il n’est jamais trop tard pour apprendre ». L’adage n’aurait pas pu mieux être tombé. En emménageant à Paris, J. Child ne parlait pas un mot de français et savait encore moins cuisiner – à l’âge de 30 ans. C’est assez incroyable quand on sait l’étendu des connaissances de cette américaine en matière de cuisine traditionnelle française. Son arrivée sur ce sol inconnu et la découverte de nouvelles saveurs en bouche – épisode de la sole meunière – a été une véritable révélation pour elle: se mettre à la cuisine coûte que coûte. Ne dit-on pas que la France est le pays de gastronomie ? Ce n’est certainement pas Julia qui vous contredira - et moi non plus d’ailleurs. Pour arriver à ses fins, celle-ci n’a pas hésité à reprendre le chemin de l’école en intégrant Le Cordon Bleu – une école française réputée pour ses formations culinaires d’exception. Au fil des pages, nous l’a suivons dans son quotidien partagé entre son apprentissage à l’école, ses nombreuses promenades à travers le beau Paris et parfois chez elle à  faire des expérimentations en cuisine – toujours et encore. Parmi les nombreuses réceptions auxquelles elle assiste, elle fera une rencontre clé: celle de Simone Beck et Louisette Bertholle avec lesquelles elle fondera l’École des Gourmettes. Ce sera sonpremier projet en tant que professionnel du métier. S’en suivra, à la suite de longues années de dur labeur, la parution de son livre de recettes Mastering the Art of French Cooking I et II  mais aussi ses débuts à la télévision américaine The French Chef – pour initier les ménagères outre-atlantique à la cuisine bourgeoise.

Ce serait trop long de tout raconter, et ce n’est pas lu but. Ce livre n’est qu’une infime ébauche de ce qu’a été la vie de Julia, jamais 414 pages m’auront paru aussi courtes. Une vie longue et riche d’enseignements. Julia a connu la guerre, vécu dans plusieurs pays pour se sentir véritablement chez elle qu’à Paris. Elle aura mis du temps pour trouver ses deux grandes passions: la cuisine et Paul Child, son mari – qui a d’ailleurs joué un grand rôle dans sa carrière, en l’encourageant sans cesse puis en devenant son photographe attitré. Bien qu’écrit en anglais, j’ai été enchanté par la simplicité des mots utilisés et la personne que devait être Julia Child en chair et en os. Un sacré personnage, respirant la joie de vivre et très expansive – une américaine quoi ! Le ton employé dans ses mémoires prête souvent à sourire, voire rire. Quand elle épluche 3 tonnes d’oignons chez elle pour arriver à la technique des autres élèves au Cordon Bleu ou quand elle s’écrit « Holà ! Dites donc ! Bouillabaisse ! Au revoir ! » pour signifier sa colère lorsque ses toilettes se bouchent à nouveau. L’épisode chez le coiffeur avec sa soeur est également propice à la rigolade:  »The results of her efforts were occasionally hilarious. There was, for instance, the day she went to the hairdresser’s for a shampoo and a trim and sweetly asked: « Monsieur, voulez-vous couper mes chevaux avant ou après le champignon? ». J’ai beaucoup apprécié la première partie du livre (plus que la deuxième à vrai dire) parce qu’elle y évoque beaucoup le Paris d’autrefois. Julia a foulé les quai de Seine, vivait rue de l’Université - qu’elle a rebaptisé avec son mari RueDeLoo – et faisait son marché près des Halles. Autant de références qui parleront au parisiens (et assimilés) et qui créé un certain sentiment de proximité. Elle mêle dans son texte l’anglais au français, ce que je trouve original et qui me me parait tout à fait approprié pour cette américaine qui se sentait plus française… qu’américaine.

✎ My life in France – Julia Child *  Du roman au film  *
✎ My life in France – Julia Child *  Du roman au film  *

Extrait du roman | Spring has sprung in Paris. In the park on the Île de la Cité, the grass was bright green and alive with new babies, doting grannies, and fussing nannies. Along the river, barges were tied up side by side, and their rigging was decorated with drying white sheets and socks. Women sunned and sewed pink underwear. Fishermen dangled their feet in the water and snacked on moules.  Minette has spring fever. She bolted out the window onto the roof and made gurgling noises, raced up and down yhe stairs, leapt into my lap then out again, then sat in the middle of the rug gurgling some more. The vet had informed me that she was not a mutt at all, but a rare type of Spanish cat called le tricolaire, which pleased me no end. When she started to gobble up our handpicked mimosa, we called her Minette Mimosa McWilliams Child.

✎ My life in France – Julia Child *  Du roman au film  *

✎ My life in France – Julia Child *  Du roman au film  *

Synopsis du film | Julia Child est la femme qui a changé pour toujours la façon de cuisiner de l’Amérique. Mais en 1948, elle n’est encore qu’une Américaine anonyme vivant en France. Le travail de son mari les a amenés à s’installer à Paris, et Julia cherche activement une occupation. C’est alors qu’elle se prend de passion pour la cuisine française…
Cinquante ans plus tard, Julie Powell a l’impression d’être dans une impasse. Elle va avoir 30 ans, et pendant que ses amies connaissent bonheur et succès, elle végète dans son travail. Julie se lance alors un défi complètement fou : elle se donne exactement un an, 365 jours pour cuisiner les 524 recettes du livre de Julia Child – Mastering the Art of French Cooking, et elle crée un blog pour relater son expérience…

Avis sur le film | Si on en croit la date de sortie du film, j’ai trois ans de retard. Mieux vaut tard que jamais. D’ailleurs, pour remettre les choses dans l’ordre c’est le film que j’ai vu en premier. « Tiens, un film sur le thème de la cuisine… Pourquoi pas ! ». Et c’est en le visionnant que j’ai eu envie de creuser un peu plus l’histoire de cette vieille femme, qui est  merveilleusement interprétée par Meryl Streep (Amy Adams n’est pas mauvaise non plus dans son genre – surtout quand elle se roule par terre de désespoir).

Durant les 2 heures que durent le film, on retrouve successivement la vie de Julie puis celle de Julia – et vice versa. C’est une mise en scène plutôt réussi et que j’ai apprécié: d’un côté le jeu décalé de Meryl Streep dans les années 50, et de l’autre l’obsessionnelle Amy Adams dans la société oppressante actuelle. L’originalité du film ? Cette juxtaposition de deux histoires vraies dans une fiction qui est plutôt bien amenée. Sans être le film de l’année, je dirai que c’est un bon divertissement, surtout pour les amateurs de cuisine. J’ai personnellement beaucoup aimé parce que j’ai retrouvé certains passages de My life in france à l’intérieur et le fait que Julie Powell soit une blogueuse m’a forcément interpellé…   Mon seul petit regret ? La fin qui est amené un peu trop vite, j’aurais aimé qu’on parle encore de Julia jusqu’à épuisement…

Petit conseil, si l’aventure vous tente: lisez le livre en premier puis regardez le film, c’est dans cette ordre que c’est le plus appréciable, à mon avis. Voilà comment je suis devenue fan d’une grand-mère.

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Et Bon Appétit !

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