Magazine Humeur

La maire d’Aix mérite une « correction »… puisqu’elle en manque !

Publié le 11 mai 2012 par Kamizole

Celle-là, elle manquait à ma collection ! Pour tout dire, après avoir aperçu le titre sur la Une du Monde et ouvert l’article Pour la maire UMP d'Aix-en-Provence, M. Hollande n'est pas "légitime" (8 mai 21012) j’ai ouvert un fichier : « réactions connes contre François Hollande ». Je suis certaine n’être pas prête de le refermer puisque cette Magaraude - qui répond au nom de Maryse Joissains-Masini et pour avoir consulté sa fiche sur Wikipedia, autant vous dire que son passé est des plus sulfureux ! - nous avertit : « Je ne l'aime pas, je le dis, je vais le répéter, et je vais affirmer et confirmer. Ce sera le village gaulois ».

Moi je n’aime pas les cons ! Surtout méchants. Et si elle fait allusion au village d’Astérix, c’est qu’elle n’y a rien compris. Ils s’engueulent sans doute - lui ais-je demandé si son poisson était frais ? Parce qu’elle s’exprime avec encore moins d’élégance qu’une poissonnière, elle doit être fort copine avec Nadine Morano… à ceci près que Joissains le dit "ave l’accent"

:)
 - mais au fond, il s’aiment bien et se respectent, se réconciliant toujours à la fin, autour d’un banquet. Il n’y a qu’Assurancetourix, le barde, qui ne fût vraiment à la fête.

Si encore elle en restait sur le plan politique !

Elle appartient à l’UMP, on ne lui demande pas d’être réjouie par la victoire du candidat socialiste. « Je suis en rage, vous pouvez pas imaginer (...). Ce type ne mérite pas d'être où il est ! » réagit Madame le maire d’Aix-en-Provence - prononcer d’une seule traite ! - dans une vidéo enregistrée dimanche soir - elle ne connaissait pas encore les résultats définitifs et continuait d’espérer la victoire de Sarkozy, ce qui prouve l’ampleur de son inintelligence - mise en ligne par un média local, Aix City Local News (7 mai 2012)… Je ne suis pas allée jusqu’au bout de l‘enregistrement, trop chiante, trop conne.

Mais l’attaquer sur son physique… De surcroît, elle ferait mieux de regarder sa tronche. Je n’en dirais pas plus mais n’en pense pas moins. « Physiquement, il ne donnera pas l'image d'un président de la République (...). J'aurais aimé un président qui ait plus de prestance et pas qu'il agite ses petits bras comme il le fait dans tous ses meetings, parce que ça me paraît extrêmement ridicule ». Elle n’a semble-t-il jamais observé Nicolas Sarkozy et ses tics ! Perso, je ne lui ai jamais trouvé aucune prestance ni élégance. Avec les ray ban de parfait beauf, ce fut encore pire.

Il faut oser affirmer - mais grâce à Michel Audiard, nous savons que « les cons, ça ose tout et que c’est à ça qu’on les reconnaît » - que « François Hollande ne méritait pas d’être président de la République (…) Il n’y a eu que de l’anti-sarkozysme. On est en train d’être ridicule dans le monde entier »…

La faute à qui si l’anti-sarkozysme a dominé cette élection ? Non seulement chez tous les candidats sans exception - Nicolas Sarkozy a tout fait pour éliminer Jean-Louis Borloo de la compétition, le seul qui ne lui eût pas été défavorable au second tour - mais amplement partagé par un nombre assez considérable de Français, toutes tendances confondues…

Quant à être ridicule dans le monde entier, il y a belle heurette que Nicolas Sarkozy fait rigoler la presse étrangère du monde entier dont il est la cible privilégiée - y compris dernièrement du très sérieux et respectable Wall Street Journal qui l’a comparé à Le Pen, à cause de la remise en cause des Accords de Schengen au niveau communautaire et ses positions contre les étrangers. Par ses incar-tades permanentes avec les chefs d’Etat et de gouvernement et autres réflexions fort désobligeantes à leur égard, ses attitudes cavalières contraires à l‘étiquette diplomatique, ses dépenses somptuaires… Il aura réussi à totalement dévaloriser l’image de chef de l’Etat et donc de la France à l’étranger. Chapeau l’artiste !

Dans son discours, elle part tellement dans tous les sens que je n’arrive pas à savoir comment le prendre. Une sorte de bâton merdeux. Alors que j’ai pourtant une longue expérience des notes de synthèse. Sinon, elle ressort tout cru - mais éclaté façon puzzle - l’ensemble des éléments de langage concoctés à l’Elysée par Franck Louvrier et les différentes cellules « Radio-perroquet SOS manque d’idées ». C’est dire qu’elle ne s’est pas cassé le ciboulot.

Elle accuse donc en vrac les socialistes d’avoir capté tous les médias, les syndicats « qui n’ont jamais laisser critiquer M. Hollande à la télévision, critiquant M. Sarkozy en permanence, le rendant responsable de tout, démolissant son bilan exceptionnel »… Elle est donc persuadée que s’il devait y avoir un gagnant au soir du 6 mai 2012; « c’est bien Nicolas Sarkozy, parce que pour s’imposer comme il l’a fait après la campagne de salissure, les tombereaux d’ordures qu’il a pris sur la figure tous les jours, je pense que c’est lui qui a gagné la compétition ».

Bien dommage pour elle que l’élection présidentielle ne se jouât pas à l’applaudimètre du seul fan club de Nicolas Sarkozy !

Le bilan de Nicolas Sarkozy est tellement exceptionnel qu’il s’est précisément bien gardé d’en faire état pendant la campagne. Laquelle a surtout consisté à démolir son adversaire - ou le faire démolir par ses sbires - et à enfourcher les thèses du Front national pour draguer l’électorat de Marine Le Pen.

Pour le niveau de la violence de cette campagne, il faut être en même temps parfaitement conne et d’une mauvaise foi à l’épreuve de tout pour la mettre sur le dos de François Hollande, lequel a toujours préféré ne pas répondre aux attaques incessantes dont il fut l’objet … Ce n’est pas lui qui a déclaré qu’il allait « exploser » son concurrent mais bien Nicolas Sarkozy (Le Lab d’Europe 1, 28 mars 2012). Non plus que François Hollande n’aurait jamais dit : « chez nous c’est massacre à la tronçonneuse » comme Jean-François Copé. Comment oublier que le même avouait - lorsqu’il s’agissait de démolir les primaires socialistes que les arguments ne sauraient être d’une « colossale finesse » ? Dont il serait bien incapable au demeurant : comme Sarkozy, sans doute rusé et matois mais dénué d’intelligence autant que « d’esprit de finesse »… Gros sabots et grosses ficelles qui lui pendent au nez comme autant de chapelets d’andouilles - au moins « triple A » ! :) Je luis ferais davantage confiance pour de « colossales » saloperies.

Violence à tous les étages de l’UMP. Depuis mars 2011 et la préparation des primaires socialistes et surtout depuis la désignation de François Hollande à l’issue de cette consultation le 16 novembre, et bien plus encore depuis les vœux itératifs de Sarkozy tout au long du mois de janvier - une façon comme une autre de mener campagne sans s’être déclaré candidat - et ceux des ministres et d’Accoyer, il n’y eut pas un jour sans (au moins) une attaque.

Ce fut encore bien pire depuis l’entrée en campagne officielle de Nicolas Sarkozy. Pas une journée, pas une interview pour un journal, une radio ou une télévision, pas un meeting sans des attaques virulentes, des mensonges grossiers, des boules puantes lancées par ses chiens de garde. A ma connaissance, ce sont bien des militants ou sympathisants de l’UMP - gonflés à bloc et aussi hystériques que la maire d’Aix-en-Provence par les discours anti-médias de Nicolas Sarkozy réitérés chaque jour - qui agressèrent la semaine dernière des journalistes en marge de ses meetings. N’est-ce pas là « un combat anti-démocratique comme on ne l'a jamais vu dans ce pays » qu’elle condamne ? Alors, Joissains : camembert !

Quant à la presse qui aurait soutenu unanimement François Hollande contre Nicolas Sarkozy, elle devrait savoir raison garder si elle en possédait la moindre once.

Pour avoir suffisamment épluché depuis fort longtemps des tonnes d’articles de la presse quotidienne aussi bien nationale que régionale, les hebdomadaires et les comptes-rendus des émissions de radios et de télévisions, je n’ai nullement l’impression que dans leur ensemble les médias eussent été foncièrement antisarkozystes - bien évidemment, Libération, le Nouvel Obs et Marianne furent favorables à François Hollande mais à droite, Nicolas Sarkozy bénéficia de l’inconditionnel soutien du Figaro.

Cherchant il y a peu un article sur Le Point, je tombai sur une foule de titres de Philippe Tesson qui n’avaient rien à envier à ceux du Figaro et je ne crois pas qu’à L’Express Christophe Barbier fût à mettre au rang des antisarkozystes. Anna Cabana - grand reporter qui chronique chaque semaine avec talent au Point en partenariat avec France Inter - critiqua sans doute Nicolas Sarkozy et l’UMP à plusieurs reprises d’après des articles ou vidéos que j’ai eu le loisir d’étudier mais de mon avis, il s’agissait d’une analyse tout à fait objective.

J’ai précisément visionné la vidéo ancienne (24 juin 2011) d’un débat fort intéressant entre Anna Cabana et Karl Meeus, animé par Ruth Elkrief sur BFM-TV (précisément une des journalistes agressées par des sympathisants sarkozystes lors d’un des tous derniers meetings). Je comprends d’ailleurs pourquoi Karl Meeus a disparu des écrans radar du Figaro depuis déjà pas mal de temps : ses articles n’étaient pas téléguidés par l’Elysée ! Analyses trop objectives des forces en présence. De surcroît, ils ne manquent tous les trois d’un solide sens de l‘humour, ce qui ne gâte rien. Le sujet portait sur les primaires socialistes avec cette conclusion évidente : les ténors de l'UMP leur ont fait une pub formidable ! ce que je pensai à l’époque mais l’objectif était également d’empêcher la tenue de primaires à l’UMP, réclamée notamment par Alain Lamassoure et Hervé Mariton, s’il vous en souvient.

La plus grande objectivité possible est bien ce que l’on attend des journalistes, ce qui ne leur interdit nullement de prendre parti, nonobstant l’insigne connerie que j’avais relevée d’un commentateur du Nouvel Obs qui avait pris sous son bonnet que les journalistes seraient astreints au « devoir de réserve » comme les fonctionnaires. L’objectivité consistant à relater les faits sans les travestir. Mais les analyses et conclusions qu’ils en tirent doivent demeurer libres pour autant qu’elle ne versassent pas dans le parfait dithyrambe répétant ce qu’en disent les candidats ou leurs partisans.

Il se trouve que notamment les éditorialistes (surtout de la PQR) jugèrent souvent sévèrement - au cas par cas - les prestations de Nicolas Sarkozy depuis plusieurs mois sinon années. Joissans oublie deux principes pourtant essentiels : la liberté de la presse et l’indépendance des journalistes, pourtant gravées dans le marbre par la loi sur la liberté de la presse de 1881 et auxquels il ne sera jamais dérogé - sauf impératifs de sécurité nationale - car ils font partie de ces principes (à valeur constitutionnelle) « reconnus par les lois de la République » selon la jurisprudence constante du Conseil constitutionnel.

Pour une juriste - elle est avocate honoraire - elle n’est pas très fortiche ! Quant à aller jusqu’à adresser le 9 mai 2012 une requête au Conseil constitutionnel demandant l’annulation de l’élection présiden-tielle (Le Monde 9 mai 2012) elle n’a vraiment pas conscience du ridicule !

Elle fondait cette requête sur trois motifs : « le dépassement des comptes de campagne » - c’est une Commission indépendante qui les étudie et je ne vois guère ce qui peut l’autoriser à les contester sans preuve - ; « la propagande abusive ayant entaché fortement l’équi-libre du scrutin » - j’aimerais bien savoir ce qu’elle entend par là ! - et rien moins que la « complicité d’infraction à la loi syndicale » car elle invoque « le soutien du secrétaire général de la CGT et de ses troupes »… Elle ne fait aucune référence au soutien identique apporté à Nicolas Sarkozy par Laurence Parisot, s’exprimant au nom du Medef. Curieux, non ?

Dans son argumentaire, elle évoque notamment « un lynchage médiatique de Nicolas Sarkozy » - mais quid de toutes les agressions verbales contre François Hollande, les mensonges, etc. tout autant abondamment reprises par les médias ? - et déplore que « les primaires socialistes aient mobilisé les médias pendant plus de quatre mois ».

A 70 ans, elle est peut-être déjà atteinte par Alzheimer, sinon elle devrait se souvenir que pendant la même période la presse fut tout autant occupée à relater la guerre médiatique faite par l’UMP - notamment Jean-François Copé - contre la légalité de ces primaires et ensuite l’exploitation du projet de François Hollande, notamment à Saint-Cyr-sur-Loire.

Pas de chance pour elle, le Conseil constitutionnel vient de proclamer officiellement François Hollande président de la République avec 51,6 % des voix (Dépêche AFP 10 mai 2012) et si il y a bien eu quelques invalidations, Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel qui a annoncé les résultats définitifs, a affirmé qu’il était « tout à fait remarquable de constater qu'en France, le processus électoral s'est déroulé dans de très bonnes conditions ».

Pan sur le bec ! La mère Joissans. Je suppose que les neuf sages du Palais Royal ont dû bien se bidonner en prenant connaissance de son absurde requête. Je suis même curieuse de connaître sa réaction à l’encontre de Jean-Louis Debré si elle se "lâche" une nouvelle fois. Sans doute est-ce un fidèle parmi les fidèles de Jacques Chirac - qui ne l’a pas nommé par hasard à ce poste car c’est avant tout un juriste de très grand talent qui aura toujours su depuis son entrée en fonction ne pas prendre parti dans les débats politiques et a fortiori les querelles de si bas étage.

Les médias, les syndicats : cibles privilégiées de Nicolas Sarkozy. Elle va encore plus loin dans une lettre-tract distribuée à ses administrés où elle promet rien moins que l’apocalypse (Rue 89, le 4 mai 2012) si les électeurs choisissaient François Hollande plutôt que son héros. Combien ça coûte ? Cela ne sera pas compté au titre des dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy, bien dommage. Mais est-ce une gestion raisonnable du budget de la commune d’Aix-en-Provence que d’utiliser l’argent public pour la propagande électorale ? De surcroît s’agissant d’une élection nationale.

Elle y remet donc en cause le rôle des médias : « Avec la présidence de la République, le Gouvernement et l’Assemblée nationale, le socialisme régnerait en maître, conforté dans sa pensée unique par des médias complaisants, propriétés de la finance internationale... Il n’y a pas de hasard ». Elle oublie le Sénat, tombé dans l’escarcelle de la gauche en novembre dernier mais y va un peu vite en besogne pour la présidence de la République - sa missive, reproduite sur son blog, datant du 4 mai 2012 - et à fortiori l’Assemblée nationale. Mais l’on y trouve le nouvel élément de langage de l’UMP qui nous sera asséné ad nauseam : ne pas laisser tous les pouvoirs aux socialistes !

Il y a bien de quoi se taper le cul par terre : imaginer que les médias puissent être complaisants à l’égard de la gauche… alors qu’elle le dit elle-même : ils sont la propriété de grands groupes multinationaux, eux-mêmes liés à la finance internationale. Quand bien même François Hollande n’y pourra pas grand-chose - l’on ne pourra jamais lutter efficacement contre la globalisation ultralibérale et la mondialisation au seul niveau de la France - son programme est à l’évidence contraire à leurs intérêts, fussent-ils à court terme.

Remarquons qu’à l’instar de la campagne de Nicolas Sarkozy, il ne s’agit nullement de présenter un programme mais de casser du sucre sur le dos des socialistes - je devrais même dire des socialo-communistes (avec un zeste de trotskisme) selon son discours, qui ressemble comme une goutte d’eau à celui de Gérard Longuet. Je n’entrerais pas dans le détail de son anti-communiste pri…mate qui évoque celui de Lionel Luca, un des fers de lance de la Droite populaire. Elle évoque les 100.000 millions de morts du communisme à travers le monde.

Je ne saurais dire si le chiffre est rigoureusement exact. Je sais que les chiffres avancés par l’historien (?) Stéphane Courtois dans son « Livre noir du communisme » furent contestés non seulement par les co-auteurs de l’ouvrage mais également par l’historien Gilles Perrault dans le Monde diplomatique de décembre 1997. Mais qu’importe au fond le nombre : de même que l’extermination des juifs par les nazis, c’est le principe même de la liquidation des opposants ou d’une population déterminée qui est déjà scandale en soi.

Mais encore une fois, et bien que n’étant pas communiste, je m’insurge contre le fait que l’on continuât vitam aeternam à en faire porter la responsabilité aux communistes français d’aujourd’hui… A ce compte-là, l’Eglise catholique et ses fidèles devraient encore porter comme une croix, le poids de la Croisade contre les Albigeois (Cathares), de la Saint-Barthélemy et que sais-je encore.

Détail plus que piquant, Maryse Joissains est la fille de militants communistes (son père fut le garde du corps de Maurice Thorez) et elle-même adhéra aux Jeunesses communistes et, guichetière à la Sécurité sociale, à la CGT… « Tuer le père » eût dit Freud. Je dois être drôlement plus conne qu’elle car je n’ai renié aucun de mes engagements de jeunesse ni plus tardifs.

Question chiffres, elle doit avoir avalé la sardine qui, dit-on, boucha le port de Marseille : elle revient bien évidemment sur le scandale du sang contaminé qui, selon elle, aurait fait « des centaines de milliers de morts ». Cela me semblait tellement gros que j’ai voulu en avoir le cœur net. J’ai consulté un site qui ne saurait être suspect de la moindre complaisance car il est tenu par une personne séro-positive qui livre « Toute la vérité sur le scandale du sang contaminé » (26 fév. 2009) et fait état des chiffres officiels établis par des médecins spécialistes : 46.000 morts depuis le départ de l’épidémie jusqu’en en 1997. Ce qui est déjà monstrueux. Quant aux cas de Sida, ils sont présentés sous la forme d’une courbe de Gauss, à partir de 1984 avec un pic entre 1993 et 1994, suivi d’une diminution ensuite. Il est d’ailleurs évident que tous les cas de contamination, hors hémophiles et transfusés, ne sont pas le seul fait de personnes contaminées par des partenaires sexuels ayant été transfusés.

Mais elle est une adepte du sarkozysme : mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose…

Elle en bâille une bien bonne : « À Aix-en-Provence, nous avons gagné. M.Sarkozy arrive en premier (32,8 %). J'ai tendance à penser qu'à Aix-en-Provence, on est plus intelligent qu'ailleurs »… Pour son intelligence, j’ai plutôt de grands doutes. Mais il est vrai qu’elle n’y est pas née mais à Toulon, ville plutôt prolo et "rouge" à la grande époque des chantiers navals. Elle devrait savoir faire la différence : Aix-en-Provence est une ville très bourgeoise. C’est le « Plassans » des Rougon-Macquart d’Emile Zola. Rien d’étonnant que Sarkozy y fasse un carton, de même que dans les beaux quartiers parisiens ou Neuilly. Cela n’a rien à voir avec l’intelligence mais beaucoup plus avec les réflexes de classe.

Elle ne sait pas plus compter puisqu’elle affirme que François Hollande serait passé « à un petit point »… Ma calculette m’indique qu’entre 51,6 et 48,4 (chiffres définitifs du Conseil constitutionnel) cela fait quand même 3,2 %. Mais l’important n’est-il pas qu'il l'eût emporté ?

Et c’est bien cela qui la met particulièrement en rage : que « cette homme qui n’a jamais fait la démonstration qu’il ait fait quelque chose dans sa vie et dont elle nie qu’il soit capable ni en capacité pour diriger ce pays »… Autre morceau de bravoure : « J'espère que la jeunesse de ce pays ne va pas pâtir dans les années à venir de la bande de rigolos qui va s'emparer des commandes. Pour autant, je n’espère quand même pas que mon pays se casse la figure. Je pense que Nicolas Sarkozy pourrait servir de recours dans pas si longtemps que ça » !

Hormis les pauvres petites taches des Jeunes Pop, il y a longtemps que la majeure partie de la jeunesse - étudiants ou travailleurs - a été sacrifiée. Chair à chômage ou obligés de travailler - parfois à plein temps - dans des petits boulots pour se payer les études et/ou un toit pour vivre. Faisant des stages en entreprise rémunérés des clopinettes (400 € par mois) lors même qu’ils sont parfois doctorants ou post-doctorants : du personnel de très haut niveau rémunéré comme un ouvrier en Roumanie ! Avant que d’être licenciés et remplacés par d’autres après un an ou deux. Entre 18 et 26 ans, ils ont déjà connu le pire et n’ont aucune perspective d’avenir

Question bande gnolguis incompétents, nous avons été plus qu’amplement servis depuis 5 ans par tous les ministres qui se sont succédés dans les différents gouvernements. Je n’ai pas le temps de compter mais je crois qu’en matière de remaniements ministériels, là aussi Nicolas Sarkozy aura battu haut la main tous les records de la Ve République. François Fillon battant celui de la longévité (5 ans) des 1er ministres… Quant à un retour - prochain - de Sarkozy, elle nage en plein délire.

N’est pas le Général de Gaulle qui veut et les partisans de Sarkozy - Fillon, Juppé, Copé (qui semble maintenant faire l’unanimité contre lui) voire Wauquiez, Pécresse et NKM - seront bien plus occupés à se mettre des bâtons dans les roues les uns les autres pour savoir qui prendra le leadership en 2012... Juppé demande d’ailleurs l’organisation de primaires et il me paraît ne faire aucun doute que Jean-François Copé qui n’avait obtenu la direction de l’UMP qu’en pensant à cette échéance et persuadé que l’ayant mise en ordre de bataille pour sa seule cause, il n’aurait nul besoin de passer par la case « primaires »…

S’adressant aux électeurs du Front national, elle reprend mot pour mot l’argumentaire développé par l’UMP :

« Etes-vous prêt à subir le vote des immigrés,

l’immigration massive,

la régularisation des sans-papiers,

la perte de notre modèle social

et surtout le piétinement de nos valeurs républicaines »…

Ajoutant l’autre mensonge de Sarkozy et ses sbires selon lequel Tariq Ramadan aurait appelé à voter Hollande.

Et puisqu’elle soutient qu’avec François Hollande « La République est en danger » titre de son tract - communiqué en version PDF  -bpar Rue 89 il faut, selon elle défendre « ensemble l’Etat français contre le pire »

Ayant fait des études de droit, donc étudié - en 1ère année - le droit constitutionnel et l’histoire corrélative des institutions, elle devrait quand même savoir que « l’Etat français » fut la désignation officielle du Régime de Vichy ! Elle est prête à pousser la chansonnette « Maréchal, nous voilà ! ».

Quant à la perte de notre modèle social, ce ne sont pas les immigrés qui en sont responsables mais l’ultralibéralisme et Nicolas Sarkozy qui n’a eu de cesse de la parachever sur les « chantiers de la démo-lition sociale ». Idem « le piétinement des valeurs républicaines » : Sarkozy s’y est plus qu’employé.

Elle s’attend au pire pour elle : « un petit contrôle fiscal »… Dans la foulée, je suggère un examen approfondi de la Chambre régionale des comptes pour sa gestion de la mairie d’Aix-en-Provence. Mais peu lui importe :

« J'ai le mors aux dents, j'ai la rage au ventre et je ne vais pas laisser tomber. Je ne vais pas faire les discours conventionnels, conventionnés : "je lui souhaite bonne chance..." Rien du tout, on est dans le combat (…) Je m'attends à tout. Mais j'ai toujours combattu. Je suis en rage vous ne pouvez pas imaginer ».

Qu’elle ne s’inquiète pas ! Moi aussi je suis particulièrement « pétègue » comme me le disait une amie, retournée vivre à Martigues. Maintenant qu’elle est entrée dans mon collimateur, la mère Joissans n’est pas prête d’en sortir - j’ai bien trop la mémoire des noms ! - et je peux vous promettre que je vais la surveiller comme lait sur le feu, particulièrement pour savoir si elle s’allie avec le FN à l’occasion des prochaines législatives...


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