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La part manquante de Christian BOBIN

Par Lecturissime

part manquante

♥ ♥

"Il y a, dans l'air chaud, comme un orage qui s'annonce, comme un amour qui s'avance." (p. 84)

L'auteur :

Christian BOBIN est un écrivain français contemporain, auteur de "fragments", des textes en prose poétiques. Il a connu le succés à partir de 1991 avec Une petite robe de fête.

L'histoire :

Ce n'est pas pour devenir écrivain qu'on écrit. C'est pour rejoindre en silence cet amour qui manque à tout amour. (Quatrième de couverture) 

Ce que j'ai aimé :

Ceux qui apprécient le charme de Christian Bobin savent que la beauté de ses pages est indéfinissable, elle ne se laisse pas appréhender par des mots tant elle est aérienne et volatile.

Dans ces douze nouvelles, il nous parle d'amour, de solitude, d'enfance, d'écriture, de lecture : 

"Lire c'est s'apprendre soi-même à la maternelle du sang, c'est apprendre qui l'on est d'une connaissance inoubliable, par soi seul inventée. L'enfance tourne avec les pages." (p.23)

"On pourrait recenser les livres suivnat l'embarras d'en parler. il y a ceux engorgés de pensée, de savoir. Tous ces livres ensablés dans l'eau morte des idées. les gens qui vous en parlent vous sont très vite insupportables. Même quand ils lisent beaucoup ils ne lisent pas : ils confortent leur intelligence. Ils font fructifier leur or. Et il y a les livres que l'on ne sait pas dire, à peine montrer du doigt, comme la première étoile dans le ciel mauve." (p. 43)

"Nos attitudes devant la vie sont apprises durant l'enfance, et nous écoutons le chant des lumières comme un nouveau-né entend un bruit de source dans son coeur. Nos attitudes devant l'amour sont enracinées dans l'enfance indéracinable, et nous attendons un amour éternel comme un enfant espère la neige qui ne vient pas, qui peut venir." (p. 76)

La magie agit alors, comme par miracle ...

 Ce que j'ai moins aimé :

Les allusions à Dieu sont un peu trop présentes à mon goût...

Premières phrases :

"Elle est seule. C'est dans un hall de gare, à Lyon Part-Dieu. Elle est parmi tous ces gens comme dans le retrait d'une chambre. Elle est seule au milieu du monde, comme la vierge dans les peintures de Fra Angelico : recueillie dans une sphère de lumière. Eblouie par l'éclat des jardins. Les solitaires aimantent le regard." 


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