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La Police et la joie martiale

Publié le 25 mai 2012 par Georgesdimitrov

La Police et la joie martiale

Nous n’avons plus besoin de vous présenter la musique de Martial Canterel sur ce blogue, mais laissez-nous vous annoncer son prochain concert: l’homme fort de la minimal wave new-yorkaise sera la tête d’affiche de l’évènement The Cold Assault ce samedi à Montréal. Comme il se déplace souvent en duo ces derniers temps au sein de Xeno & Oaklender, il s’agira ici d’une occasion d’apprécier sa création en solo.

Deux formations montréalaises se chargeront d’ouvrir le concert, Police des Moeurs et Spastic Joy. Les premiers, trio synthpop selon sa propre définition, nous offrent une musique électronique doucement nostalgique qui puise sans vergogne dans le répertoire de la cold-wave française des années 1980, Moderne en tête. Une influence d’ailleurs revendiquée par des titres comme Il vient d’un pays qui n’existe pas, tiré de leur premier EP éponyme, paru sur Visage Musique l’an dernier (2011). Si les pistes dansantes – comme la très Vive la Fête Monde fallacieux ou le nouveau single N’en parlons plus – paraissent au premier abord efficaces, les chansons plus lentes semblent avoir plus de profondeur et éviter davantage le déjà vu. Nous vous proposons ainsi Un Monde sans évasion possible, ode mélancolique d’une production délicate, rafraîchissante en ces temps de surcompression.

La Police et la joie martiale
Les seconds, Spastic Joy, sont un duo mené par la personnalité de Lucien Zinnato/Menes Vitriol, que vous avez pu voir ces dernières années aux platines d’une soirée obscure dans un loft près de chez vous. God’s Lover, premier opus édité en cassette chez Clan Destine Records, lorgne essentiellement du côté du post-punk: beaucoup de guitares et basses reverbérées et des tempos lents pour un son évidemment placé sous le signe de The Cure, mais qui évoque aussi beaucoup The Jesus and Mary Chain. Un étonnant côté lumineux se dégage en effet de l’album qu’on aurait attendu plus dense – une subtile touche indie due à une utilisation plus que de coutume d’harmonies majeures. D’ailleurs, si l’aigu féminin détonne parfois un peu, la voix masculine se révèle d’une belle profondeur sur des titres comme The Mission (le principal extrait). Au final, l’ensemble se présente comme une production un peu inégale et inexpérimentée, mais sincère dans son esprit DIY. Quelques jolies trouvailles s’en détachent, Hello Goodbye et Lebensborn en tête. Notons au passage la présence dans le projet de Xavier Pardis d’Automelodi, qui signe ici la réalisation.

The Cold Assault: Police des Moeurs, Spastic Joy et Martial Canterel
Soirée dansante animée par les DJs Mékanik & Arnaud Laszlo
26 mai à La Elástica (4602, boul. St-Laurent, 3e étage), 8$


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