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La défaite de Sarkozy vue d’Afrique. Deux présidents d...

Publié le 26 mai 2012 par Zako

La défaite de Sarkozy vue d’Afrique.
Deux présidents de la 5e république ont marqué l’histoire de l’Afrique francophone : De Gaulle et Mitterrand. Leur nom reste dans du marbre dans les capitales  pour témoigner de leur mérite et reconnaissance : Le pont du Général  De Gaulle sur la lagune Ebrié relie le Sud et le Nord d’Abidjan. Plusieurs édifices  comme cela à travers le continent rappelle aussi le souvenir de François l’africain, l’humaniste. L’Afrique se souvient à peine de Giscard parce qu’il n’a rien fait pour elle à part y chasser et se faire prendre la main dans le sac des diamants de Bokassa. Le seul boulevard en  son nom est à Abidjan et  il est surnommé boulevard de la mort.   Après la mort d’ Houphouët Boigny, la côte d’ivoire par exemple n’a pas été heureuse avec Chirac et Sarkozy de 1995 à 2012. Les ivoiriens attendent  maintenant que  le changement s’opère avec Hollande, comme le soleil de l’indépendance. En 17ans, ces 2 hommes se sont montrés responsables et coupables de l’instabilité politique, économique et sociale sous leur mandat caractérisé par l’ingérence française. La réalité est que tous les deux  ont réussi à pendre Gbagbo à un croc de boucher : Les bombardements d’Abidjan  en 2004 et  2011 par la force Licorne avaient pour but de renverser son régime  avant d’installer celui de Ouattara, leur ami commun. Ce dernier qui, au passage a triché dans les urnes (A Korhogo, dans le Nord du pays, fief des rebelles et de son parti, Ouattara a fait voter les morts, les sans papiers, les burkinabé ; il y a eu plus de bulletins sous son nom que d’inscrits sur les listes électorales de la région). Les mises en scènes Ouattara-Sarkozy depuis 2011 nous ont  en partie donné les réponses  à nos affirmations. Arrivé à l’Elysées en 2007, Sarkozy ne portait pas l’Afrique dans son cœur, l’Afrique non plus –  Souvenez-vous de son discours de Dakar qui frôle le mépris de l’africain.  Pourtant Sarkozy y a effectué sa première visite officielle de chef d’Etat, chez Bongo. Les mauvaises langues disent qu’il   est attiré par l’odeur de l’argent -gabonais- C’est vrai que le Gabon de Bongo sent vraiment le pétrole et l’oseille. Après, c’est l’argent ivoirien,  Libyen (on parle d’un geste de 50 millions d’euro de la part de Kadhafi). C’est beaucoup d’argent dans un pays les libyens ne mangent pas à leur faim. Kadhafi est mort.il n’y a plus de preuves. Les dignitaires de son régime en exil ouvrent à peine la bouche sous peine de représailles -  Circulez donc, il n’y a rien à voir, on n’a  pas de preuves- Quelques fois, j’ai mal au cœur de ne pouvoir vous donner de preuve matérielle. Je ne sais rien du contenu des valises  qui  circulent librement – sorte de  Schengen diplomatique - entre le Gabon, les autres pays francophones et la France. Mais le fait que Sarkozy décide même d’aller en Afrique pour son premier voyage, surtout au pays de Bongo,  « un ami de la France »  est un signe qui ne trompe pas… Dans le cercle de la Françafrique, il n y a jamais eu de preuves. Si vous en cherchez, il va falloir déterrer Houphouët Boigny et Bongo père mais aussi Foccart (leur ADN parlera), ces trois bibliothèques qui ont brûlé, emportant avec eux tous les secrets de la 5e république.  En parlant d’argent, à votre avis, combien ça coûte aux présidents du pré-carré français d’Afrique un candidat à une élection présidentielle en France ? Par exemple en 2002, Gbagbo a donné 3 millions de dollars à Chirac ; il n’a par contre rien donné à Jospin et ce n’est pas malin de sa part. Il n’y a pas  de preuve mais il n’y a pas de doute là-dessus. Bongo père, les autres présidents ont fait de même. Le calcul est vite fait : 14 chefs d’Etat et de gouvernements  invités au  défilé du 14 Juillet 2010 sur les champs Elysées  par 3 millions de dollars US (on sait que Blaise a donné en petite coupure, mettant à rude épreuve les nerfs de Mamadou le comptable). mdr. Cela représente 42 millions de dollars, le prix de la tranquillité, la garantie de l’exercice du mandat présidentiel en Afrique. L’opération se renouvelle tous les 5 ans, de chaque rive de la Méditerranée. J’emprunte le mot « escroc » à Montebourg, le ministre français de l’industrie pour accuser la Françafrique, responsable des pratiques mafieuses sur le continent africain. La défaite de Sarkozy est une victoire pour l’Afrique : Une source diplomatique m’a dit à demi-mot que la défaite de Sarkozy a été fêtée dans les palais présidentiels africains. Des chefs d’Etat ont vécu le quinquennat de Sarkozy comme un enfer, considérant l’ancien locataire de l’Elysées comme « un caïd de banlieue parisienne qui les terrorisait  ». C’est dans ce état de crainte collective qu’ils ont simplement  levé les mains et les yeux vers le ciel pour reconnaître la grandeur de Dieu et profiter en même temps de l’occasion pour dire merci à Hollande de les avoir débarrasser du bouillant partenaire.    Mais l’élection de Hollande ne fait pas que des heureux en Afrique : Dramane Ouattara côte d’ivoire n’est pas content. Il est venu à paris entre les 2 tours, aux frais du contribuable ivoirien pour soutenir Sarkozy. C’est une visite » privée » qu’il n’a pas payé de sa poche et c’est cela le mal africain quand les dirigeants confondent les deniers publics aux leurs. Je l’ai aperçu à l’Elysées. Ce n’était pas la personne rayonnant lors de sa fameuse visite officielle de Janvier dernier. Il avait une figure d’enterrement. Le président ivoirien a parait-il pleuré comme un môme suivant les mauvais résultats de son poulet. Ouattara a pris la gamelle rose dans le visage. Il sait désormais qu’avec la défaite de son ami, l’étau se referme petit à petit derrière lui. Il n’y aura plus par exemple son ami pour étouffer les affaires dans lesquelles il peut être impliqué : sa responsabilité dans la guerre civile ivoirienne, la lenteur de la cour pénale internationale qui traîne des pieds pour le convoquer,  les circuits café et cacao de côte d’ivoire qui sont désormais aux mains de sa famille qui en tire un large profit , tous ces dossiers qui sont, pour lui des bombes à retardement…  Attention, un François peut en cacher un autre. Avec son discours normal qui flatte l’égo des ivoiriens, indexe la corruption, ce n’est pas Hollande qui cherchera à protéger le régime de Ouattara. Il va falloir qu’il s’intéresse de très près aux 450 millions d’euro de prêt à la côte d’ivoire, sans le moindre contrôle que Sarkozy a placé, depuis Avril 2011  dans les poches trouillées de son ami .Et puis, nous nous attendons à voir de l’eau dans le gaz franco-ivoirien après des félicitations du bout des lèvres de Ouattara à Hollande. C’est une grossière erreur diplomatique qui aura son pesant de rupture (Gbagbo a eu le malheur, pour marquer sa différence de fermer le tunnel entre la résidence du chef de l’Etat ivoirien et l’Ambassade de France à Abidjan. Cela lui a valu tous les noms d’animaux. Ouattara n’aura pas le courage de Gbagbo. C’est un avant goût des relations franco-ivoiriennes à venir).  Hollande n’a pas dit quand il se rendra en côte d’ivoire pour  mettre de l’ordre dans cette caverne d’Ali baba, où il doit être rendu à César ce qui était à César, rendre visite aux soldats de la Force Licorne comme il vient de le faire en Afghanistan mais qu’il sache qu’il y sera reçu  comme un roi par le peuple - - les voix du seigneur sont impénétrables- Zako gnali

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