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Roland-Garros: Cruelle désillusion pour Nalbandian

Publié le 28 mai 2012 par Rene Lanouille

Nalbandian a peut-être joué son dernier Roland-Garros Nalbandian a peut-être joué son dernier Roland-Garros Croulant sous les coups de boutoir du 92ème joueur mondial, peu inspiré coté revers, lâché par son coup droit, englué dans une spirale négative au niveau de la confiance exhibée, l’argentin a montré des signes d’agacement notoires tout au long de la rencontre. A tel point que OLE, le principal quotidien sportif argentin, n’hésitait pas hier à titrer « El Gato Nabandian », référence directe à Gaston Gaudio, vainqueur en 2004 Porte d’Auteuil et connu pour ses récurrentes sautes d’humeur sur les courts.

Malgré un sursaut d’orgueil en début d’année (notamment un ¼ de finale à Indian Wells), la fin de carrière semble approcher à grands pas pour le « roi David ». Avant sa défaite contre Ungur, il n’avait perdu que deux fois au premier tour d’un tournoi d’un Grand Chelem. « Je ne crois pas être en mesure de revenir à mon meilleur niveau » a d’ailleurs concédé un natif de Cordoba laconique comme rarement en conférence de presse. « Cette saison, j’ai deux objectifs. Les Jeux Olympiques de Londres et la Coupe Davis » s’est-il empressé de rajouter, histoire de ne pas trop laisser planer des doutes, qui seraient légitimes, sur son futur tennistique.

La défaite de Nalbandian aura été la seule ombre au tableau argentin ce lundi. En effet, les 2 autres légionnaires sur le pont –Horacio Zeballos (108) et Leonardo Mayer (62)- n’ont pas lésiné en termes d’efforts pour remporter des triomphes convaincants. Bourreau du français Éric Prodon (6-7, 6-3, 6-3, 6-2), « Cebolla » s’est parfaitement remis de la perte du premier set pour signer la deuxième victoire de sa carrière à Roland-Garros. Au second tour, le gaucher issu des qualifications affrontera le géant sud-africain Kevin Anderson (34), vainqueur d’un match marathon (4h45) contre le portugais Rui Machado (80). Mayer, qui défend un troisième tour, a bataillé ferme pour se défaire en quatre manches du belge Olivier Rochus (6-3, 6-4, 2-6, 6-4), s’appuyant notamment sur son service de plomb (18 aces contre 2 pour son rival). La tâche sera encore moins aisée au tour suivant, puisqu’il défiera le talentueux allemand Phillip Kohlschreiber (26) et son sublime revers à une main, l’un des tous meilleurs du circuit. Soulignons aussi la belle performance du colombien Santiago Giraldo, qui s’est débarrassé de son compatriote Alejandro Falla sur le score de 5-7, 6-4, 6-2 et 7-6 (7/4).

Ce mardi, 4 « légionnaires » en provenance du Rio de la Plata font leur entrée en lice. Si Juan Monaco (15) part largement favori face au Wild-card français Guillaume Rufin (150), Juan-Ignacio Chela (44) et Eduardo Schwank (192) n’auront pas les faveurs des pronostics. Sur la pente descendante, « el Flaco », quart de finaliste surprise l’an passé, devra cravacher ferme pour s’extirper du piège Marcos Baghdatis (42). Quant à Schwank, brillamment sorti des qualifs’, il aura fort à faire devant Ivo Karlovic (59) et ses services de mammouth. Alors qu’il vit le meilleur moment de sa carrière, Carlos Berlocq (37) s’attaquera lui à l’obstacle slovaque Lukas Rosol (79). Un défi loin d’être insurmontable pour le natif de Chascomus.
Maurice Neyra

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