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[Critique DVD] Dien Bien Phu

Par Gicquel
[Critique DVD] Dien Bien Phu

Durant 57 jours, les français résistent aux Vietminh, au cours de la bataille de Dien Bien Phu. Le 7 mai 1954, elle prit fin avec la capitulation de l'armée française qui se rendit aux mains de l'ennemi. Cette défaite militaire sonne la fin de l'Empire colonial français.

Le film :

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½
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Les bonus :
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☆
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Coup sur coup, deux sorties dvd font référence à des éléments historiques et bellicistes, (les batailles d’Okinawa et de Dien Bien Phu) dont les répercussions ont longuement marqué les pays concernés. A savoir les Etats-Unis et la France,  intimement liés par le second événement : après la défaite des Français dans la cuvette vietnamienne, les américains envisagent sérieusement de prendre le relais sur le terrain afin de conjurer la menace communiste. On connaît la suite …

C’est clairement exposé dans le film de Pierre Schoendoerffer (1991) en aparté d’un film de guerre, peu conventionnel .Au spectacle habituel à ce genre de réalisation, le cinéaste nous montre de manière très réaliste, des champs de bataille, sans effervescence particulière, où les hostilités s’engagent à distance, dans des face à face aveugles. Le côté feu d’artifice des bombardements m’a un peu fait sourire, mais je pense que le regard  se porte rapidement ailleurs, sur les détails d’un combat qui ne dit pas son nom, d’une lutte secrète menée sous d’autres sphères.

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On revient alors à l’arrière des combats, dans la ville d’Hanoï, où les soldats français trouvent le répit et l’attente. Une façon comme une autre pour le cinéaste de donner du rythme à son film qui sur le terrain des hostilités en manque sérieusement. Il prend pour témoin un correspondant de guerre américain (excellemment joué par Donald Pleasence ) confronté à l’annonce d’un désastre humain.

C’est lui qui nous décortique les subtilités et les tactiques d’une opération vouée à l’échec par la faute de quelques membres de l’Etat-major que le cinéaste ne nomme pas, préférant saluer à plusieurs reprises le courage et la chance d’un certain Bigeard «  qui avec une division supplémentaire aurait pu faire changer le cours des événements ».

[Critique DVD] Dien Bien Phu

Schoendoerffer prend bien fait et cause pour une armée française abandonnée par ses supérieurs, relayant  les ordres venus de la capitale. On y préfère la beauté angélique de Béatrice Vergnes, une violoniste talentueuse, en tournée dans les villes vietnamiennes. Ludmila Mikaël  , solaire, éblouit le sombre tableau dressé par le réalisateur français. Une autre manière de voir les choses. Un peu de douceur dans un monde de brutes.

En bref

Le film

★
★
½
☆
☆

Un film sur la guerre, traité de manière particulière. Si le fait de revenir souvent à l’arrière des combats est plutôt classique (et sauve en partie la mise en scène), la façon de traiter les affrontements confine à un réalisme surprenant. Malgré une voix off très explicative, à la longue ça devient redondant.


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