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NBA – Finales de conference

Publié le 02 juin 2012 par Wtfru @romain_wtfru

NBA – Finales de conference
On y est ! Cela fait plus d’un mois que les playoffs NBA ont démarré et on commence a aborder les choses très sérieuses. De 16 équipes au départ, il n’en reste plus que 4 à encore rêver au titre suprême. Accrochez vos ceintures, c’est parti pour les finales de Conférence.
Pas d’énorme surprise au niveau des affiches, les 2 premiers de la saison régulière s’affrontent à l’ouest (Spurs vs Thunder) alors qu’à l’est, l’ultra favori Miami Heat sera opposé à ces bons vieux Celtics, qui profitent du niveau moyen de la conf et de l’absence des Bulls de Chicago. Deux confrontations intéressantes et qui se ressemblent un peu, entre une équipe jeune qui aime courir et jouer vite face à des formations plus chevronnées, un peu au bout du chemin mais qui se connaissent parfaitement. Après 3 matches dans chaque série, il est largement temps de tirer un petit bilan et le moins qu’on puisse dire, c’est que pour l’instant on a pas été déçus !

Miami Heat vs. Boston Celtics

NBA – Finales de conference

Tout juste sortis de leur bataille épique face au ­76ers, conclue par un éprouvant Game 7 et un triple double de Rajon Rondo, les Celtics doivent déjà remettre le couvert face à l’ogre Miami Heat. Une équipe de Miami qui a elle bénéficié de quelques jours de repos en plus, et d’entrée de match, on ressent la différence de fraicheur physique. El Heat met rapidement la main sur le tempo du match, essentiellement grâce a la grosse défense qui leur a fait gagner tant de matches depuis le début des playoffs. Du côté des Verts, on a vite ciblé le point faible de l’adversaire et on bombarde les intérieurs et notamment Kevin Garnett de ballons. Le temps d’une mi-temps, on retrouve le KG des Wolves, celui qui enfile les shoots à mi-distance comme des perles, qui arrache des rebonds rageurs et qui fait de son défenseur son jouet (en l’occurrence, Ronny Turiaf). On lui pardonnerait presque ses petites imprécisions sous le panier. Les C’s enquillent 45pts dans le second quart-temps pour maintenir l’espoir dans ce game 1 et virent en tête à la pause. Mais l’illusion ne dure pas longtemps, dés la reprise, le duo Wade/James reprend son travail de sape et le supporting cast défensif (Turiaf,Battier,Anthony) reprend du poil de la bête. Les Celts ont toutes les peines du monde à rentrer un shoot et leur pourcentage est rédhibitoire dans un match comme celui-ci. Symbole de cette errance offensive, Ray Allen, un des plus grands shooter de l’histoire, n’arrive même plus à mettre un lancer-franc. Sans ses tirs extérieurs, Boston n’a aucune chance dans cette série. Miami s’impose tranquillement 93-79.
On est plus en 2008 et si Boston veut aller chercher quelque chose cette année, elle devra trouver des renforts au Big 3 originel. Alors pour le game 2, on remet les clés de la maison au vrai boss de cette équipe. Le petit Rondo se met en mode « rage on » et compile la bagatelle de 44pts dans le match, explosant au passage son record de points en un match. Pas mal pour un joueur réputé peu scoreur et n’ayant pas de shoot. Pas de doute le numéro 9 des verts est un des joueurs les plus sexy à voir jouer de la ligue, avec tous ses petits tricks à l’ancienne et l’impression qu’il donne de voir le match se dérouler au ralenti sous ses yeux. Une performance comme celle-ci c’est bien, mais encore faut-il gagner le match derrière. Les séries se succèdent dans les deux camps et les équipes se retrouvent au coude à coude dans les dernières secondes. Wade à l’occasion de tuer le match avec 2 lancers-francs qui peuvent donner 4pts d’avance au Heat mais il n’en réussit qu’un. C’est le moment que choisit RayRay pour prouver l’adage « les grands joueurs ne meurent jamais ». Malgré un taux de confiance dans les chaussettes, Allen inscrit un 3pts dont il a le secret, comme il en a rentré tant dans sa carrière. LeBron hérite pas deux fois de la balle de match mais ne convertit pas ses tentatives : Overtime ! Dans cette prolongation, c’est Wade et Haslem qui font le taf et offrent une deuxième victoire à l’équipe floridienne, 115-111.
A 0-2, les Celtics sont dos au mur mais peuvent compter sur l’appui de leurs fans pour le game 3. La série part à Boston et le TD Garden est en surchauffe dés les premiers instants de la rencontre. Une ambiance qui apparemment galvanise LeBron James, auteur d’un première mi-temps de rêve à 20pts et avec très peu de mauvais choix. Le problème, c’est qu’un joueur aussi bon soit-il, ne suffit pas à faire une équipe. Et derrière, ca rame un peu côté Miami. Boston profite du jeu uniformisé de Miami et creuse l’écart dans le deuxième quart, sous l’impulsion d’un très bon Paul Pierce qui déploie toute sa panoplie offensive, nous rappelant qu’il reste l’un des attaquants les plus racés des années 2000. 12pts d’écart à la mi-temps, on s’attend alors au fameux gros 3éme quart-temps du Heat comme ca a été le cas lors des derniers games. Sauf que cette fois, ca ne marche pas. Rondo confirme une nouvelle fois son nouveau statut en inscrivant 15pts en deuxième mi-temps. Il est bien aidé de l’improbable Marquis Daniels (9pts), très peu de temps de jeu jusqu’ici mais qui pourrait apporter un peu de consistance au banc bostonien si il maintient ce niveau d’efficacité. Pas une bonne nouvelle pour Mike Pietrus ca… Et pendant qu’on parle des bancs, dans le match « qui est le plus nul » entre Mike Miller et Mac Miller le rappeur, le basketteur a marqué des points avec ses 11 pions à 3/6 à 3pts. Victoire de Boston sans réellement se faire peur, 101-91.

Un joueur dans la série : LeBron James

Sans doute lassé de toutes les critiques entendues à son égard, le triple MVP de la nba s’est mis en mode « machine » depuis le début de ces playoffs. Face aux Celtics, il tourne pour l’instant à 33pts, 10rbds et 5 passes par match. Doc Rivers ne sait plus quoi tenter en défense pour le stopper. Pierce n’est pas assez physique, Bass pas assez mobile, Pietrus pas assez bon. Les prises à 2 ou 3 ont beau se multiplier, James trouve toujours la passe pour s’en sortir. BronBron joue juste et pratique certainement le meilleur basket de sa carrière. Le problème, c’est qu’il finit par complètement squatter le jeu et le plus souvent, les phases de je placé pour le Heat se résument à donner la balle à LeBron et regarder ce qui se passe. Un système qui a forcément des limites et qui a aussi pour particularité d’être très chiant pour le spectateur, James n’étant pas forcément un modèle d’élégance dans ses mouvements. Il a au moins le mérite de clore le débat Miami équipe de Wade ou équipe de James ? Cette année, il n’y a plus photo et le King sait ce qui lui reste à faire pour faire taire les détracteurs. Remporter une bague, enfin.

Miami mène 2-1
Game 4 : Dimanche à 2h30


San Antonio Spurs vs. Oklahoma City Thunder

NBA – Finales de conference

SAS contre OKC, c’est le match-up que les puristes attendent depuis le début de la saison. Le jeu léché des Spurs face à la fougue du Thunder, la force collective contre le talent individuel.
Le Game 1 tient toutes ses promesses et même un peu plus. La première mi-temps est tout simplement somptueuse et voir le basket joué à un tel niveau, c’est juste un putain de kiff. Les premières minutes sont déjà hyper intenses, les défenses sont en place mais n’empêchent pas les paniers de défiler. Ce sont les texans qui font la plus forte impression, nettement. Pourtant, le Thunder trouve toujours un joueur pour scorer. C’est souvent laborieux mais ca leur permet de rester dans le match. Au buzzer beater de Ginobili pour clore le premier quart répond la très bonne entrée de Derek Fisher (13pts à 6/6 avant de manquer 2 shoots). Après le mano à mano de la première mi-temps, la tendance s’inverse à la reprise. Les Spurs donnent l’impression d’avoir fait la sieste aux vestiaires et la bande à Durant en profite pour prendre l’avantage. L’écart monte jusqu’à +10 avant que coach Popovic démontre en un temps-mort le pouvoir qu’il détient sur son équipe.

« It’s not supposed to be easy ! Shoot with confidence ! I WANT SOME NASTY ! »

La punchline résonne dans la tête de tous les spectateurs, on en a encore des frissons. Et forcement ce grand moment de coaching ne reste pas sans effet. 9-0 pour recoller et un 18-3 au total infligé par les Spurs à leurs adversaires. C’est El Manuuuuuu qui sort son épingle du jeu. L’argentin et sa main gauche magique inscrit 26pts et toujours avec la classe. Ce type est un artiste, son jeu est plus beau qu’une peinture. 101-98 pour San Antonio au final, et le sentiment qu’on vient de voir le plus beau match de ces playoffs 2012.
Difficile alors pour le game 2 de tenir la comparaison. Mais cette année avec les Spurs, il faut s’attendre à tout. Pendant 2 qaurt temps et demi, c’est un véritable récital que développent les Noirs et Blancs. La partition est récitée à la perfection et les possessions se terminent souvent par un shoot à 3pts. Leonard (très bon sur les 3 matches), Green, Jackson et même Bonner s’en donnent à cœur joie. Mais la plus belle des symphonies peut être saccagée sans un bon chef d’orchestre. Or en la matière, les Spurs sont particulièrement bien lotis avec Tony Parker. Le frenchie distribue le ballon, shoot de prés comme de loin, fait pleins de choses et les fait bien. En face, seul Harden surnage (30pts au total, à 10/13). Au milieu du 3éme, l’écart grimpe à 20pts mais au delà de ca, les Spurs sont tellement au dessus qu’on ne voit pas comment OKC pourrait revenir dans le match. Le coach Scott Brooks a bien une solution lui, elle consiste à envoyer Tiago Splitter, piètre tireur de lancers, sur la ligne de réparation. La fin du quart-temps est surréaliste et surtout sacrément laide. Le Brésilien shoote 12 lancers au final et le pire, c’est que ca fonctionne pour le Thunder qui recolle du coup à 11pts. Mais Oklahoma est juste moins fort et Parker est juste trop bon. Tony aurait pu shooter les yeux fermés, ca aurait continué de rentrer. Il signe l’une des plus belles performances de sa carrière avec 34pts à 16/21 accompagnés de 8 passes. On annonçait le duel entre TP et Westbrook comme une des clés de la série, ben le meneur d’OKC va rentrer chez lui avec 2 défaites et un bon rhume à cause des coups de vents à répétitions infligés par le français.
Une mise au point par contre, on reproche souvent à Russell de croquer, de ne pas faire de passes…Mais il ya quand même un coach à cette équipe. Et avec un Durant à 31pts à 10/17, c’est juste impensable de ne pas sortir un seul système pour lui dans les derniers moments du match…
Le game 3 a lieu à Oklahoma et la série va suivre la même dynamique qu’à l’est. Le Thunder, bien aidé par les 21 pertes de balles texanes peuvent enfin courir, développer leur jeu de contre-attaque. Pas beaucoup de suspense et un non match surprenant des Spurs, complètement impuissants tout au long du match. 102-82 pour Oklahoma et un suspense préservé. On a eu un peu peur à un moment…

Un joueur dans la série : Tim Duncan

On le disait cramé, mais l’intérieur des Spurs a su se réinventer au fil de la baisse de ses capacités physiques. Aujourd’hui, il est la clé de voûte du système défensif de San Antonio. Il vient d’ailleurs de passer numéro 2 au classement des meilleurs contreurs en playoffs. Le grand Timmy joue dur et entraîne tout le monde avec lui. Car si le baromètre de l’équipe s’appelle Tony Parker, le leader charismatique restera toujours Duncan. Face aux pénétrations incessantes des joueurs du Thunder, il fait face, ne recule jamais et forme avec Diaw, Splitter…la meilleure défense intérieure de la nba.
En attaque, Duncan est toujours l’intérieur le plus dangereux et si il n’a plus ses jambes d’antan, il est toujours Mister Fundamentals, celui qui par ses appuis et sa technique peut faire perdre la t^te à n’importe quel défenseur. Et quand Docteur Jekyll se transforme en Mr Hyde, gare au Dunking Duncan, encore capable de ramoner le cercle comme il se doit !

San Antonio mène 2-1
Game 4 : samedi à 2h30


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