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VieVinum à Vienne (Autriche)

Par Mauss
Vienne (Wien pour les intimes de Goethe) est une ville singulière. On l'a probablement déjà écrit ici, mais il faut se souvenir que cette métropole a surtout était la capitale d'un empire austro-hongrois qui, après les défaites napoléoniennes jusqu'à la défaite de 1918, a été un centre culturel européen de tout premier ordre.

Il suffit de se promener entre la cathédrale St Stephan et la Hofburg pour constater à quel point l'architecture est simplement monumentale. Et c'est d'autant plus impressionnant que pratiquement tous ces bâtiments anciennement publics ont été remis en état et offrent des façades éclatantes, que ce soit en style classique ou rococco.

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Le siège de Vievinum pendant 3 jours

J'aime Vienne autant que les GrûnerVeltiner de Bründlmayer ou les pures merveilles d'un Knoll ou d'un FX Pichler : c'est dire !

J'aime VieVinum car voilà un salon qui est organisé de main de maître par Willi Klinger, et comme c'est à l'intérieur de la Hofburg dont le centre des congrès est dirigé par Mr Gerd Hoffmann (qui avait accueilli le GJE à Loïsium), on a tout pour être heureux.

L' Austrian Wine Marketing Board (AWMB) créé il y a de ça plusieurs décennies, est subventionné à la fois par l'Etat, les régions et les producteurs. L'outil est essentiel dans la promotion des vins du pays et, comme cela a été expliqué au WWS, la taille de son financement lui permet des opérations d'envergure. Bref, un exemple à suivre.

Sans que ce soit paradoxal, ici comme ailleurs, on copie cependant un tantinet le système français de classification des régions, des terroirs, des crus. C'est de bonne guerre et cela conforte l'image qu'on souhaite donner aux grands vins qui doivent, pour séduire les marchés extérieurs, offrir une part de rêve avec quelques complications de noms qui, contrairement à ce que l'on pense trop souvent, plaisent à une certaine clientèle qui n'a que dédain pour les simples mentions de cépages. Comme j'arrivais directement du Vinexpo de Hong-Kong où Bordeaux essaie, à coup de lourdes rames, de rétablir un enthousiasme considérablement "peauchagriné", le contraste était saisissant. Le vin blanc européen est informé : oui, la Chine, enfin, commence à s'intéresser à cette couleur et l'Autriche ne veut surtout pas connaître ce que connaît l'Italie des grands rouges : être à la traîne des vins français qui, bravo, mettent le paquet pour prendre, garder, nourrir une première place incontestable sur ce marché si difficile et si prometteur. Oui, les vins autrichiens, comme les vins allemands, sont particulièrement adaptés aux cuisines asiatiques et veulent le faire savoir. Cette pénétration européenne du marché chinois pour les vins blancs sera à suivre de près.

C'est bien simple : dans chaque salle de la Hofburg, on trouvait un solide contingent d'asiatiques, et ils étaient bien entourés de traducteurs patentés.

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Pas certain 100 % que Sissi ait utilisé celle-là

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Concentration ultime de ce que n'aime pas René Millet

 

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Un de mes fidèles lecteurs. Quizz du jour : qui le connaît ?

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Monsieur Velich, un grand parmi les grands

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Les Loimer, eux aussi des grands d'Autriche

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Inconnu mais on va taster !

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Un Palais impérial pour le Vin ! 

Je ne vais pas vous parler de vins dégustés, d'abord parce que je n'aime pas déguster dans les salons (souvent les vins sont trop chauds, et c'est quand même bruyant et en surpopulation), mais surtout parce que ce dimanche, alors que je dois retourner sur France, Antoine Petrus (GJE) sera ici pour cela et nous fera un rapport qui sera mis sur ce blog.

Evoquons simplement au premier étage le salon "Falstaff" organisé par Peter Moser où on pouvait déguster aussi bien Ornellaia que Von Volxem, Rada que Weingut Armin Diel. Keine franzozen ! Unverschämt !

La salle de presse était exemplaire : personnel ultra compétent, ouvrages en veux-tu, en voilà, internet en pleine puissance, très bons cafés, bref, on est choyé comme pas permis.

Deux regrets : ne pas avoir eu le temps d'assister à la reprise de l'école espagnole des lipizzans ni à la messe du cardinal où chante le célébrissime Wiener Knaben Chor. Mais bon, Vienne, c'est comme Rome ou Venise : on y revient fatalement et on aura la sagesse de réserver sa place à l'opéra pour un beau Mozart, Verdi ou Puccini. Non, non : Wagner ce sera pour l'ouverture de la prochaine saison de la Scala, avec un Lohengrin qui devrait marquer si toutefois on n'a pas une de ces grèves surprises qui sont le lot trop commun d'institutions bénéficiant quand même de conditions de travail privilégiées. Mais bon, c'est une autre histoire...

Oui, le Sacher est toujours là, le Bristol aussi et ses champagnes ad libitum aux petits déjeuners, et le Prince Schwarzenberg doit probablement parcourir toujours avec beaucoup d'élégance, dans sa robe de chambre luxuriante, son hôtel particulier, son palais où il accepte quelques hôtes comme le GJE le fût un jour, du temps des grandes heures !

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L'entrée principale de la Hofburg

 

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Queqlues non-autrichiens invités par Falstaff, le journal "vins" de référence en allemand

 

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Jamais vu un vulgaire pigeon aussi hautain ! A failli me vexer, le con !

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Maintenant vous savez où se trouvent les vignobles russes

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Pour ABM : la Jesuiten Kirche 

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Des orgues magnifiques

 

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Pour le Grand Jacques, qui aime aussi bien Mozart que Fauré


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