Magazine Cinéma

[Critique cinéma] Le Grand soir

Par Gicquel
[Critique cinéma] Le Grand soir

Les Bonzini tiennent 'la Pataterie' dans une zone commerciale. Leur fils ainé, Not, est le plus vieux punk à chien d'Europe. Son frère, Jean Pierre, est vendeur dans un magasin de literie. Quand Jean Pierre est licencié, c'est l'histoire d'une famille qui décide de faire la révolution... à sa manière.


[Critique cinéma] Le Grand soir
"Le Grand soir" de Benoît Delépine, Gustave Kervern

Avec : Benoît Poelvoorde, Albert Dupontel, Brigitte Fontaine

Sortie Cinéma le 06/06/2012

Distribué par Ad Vitam

Durée : 92 Minutes

Genre : Comédie

Film classé : -

Le film :

★
★
½
☆
☆

C’est un film désespéré, désespérant. Une platitude de bonnes intentions sur le mal-être des gens et le monde qui tourne autour d’eux. Indifférent, méchant. Deux frangins en rupture de ban donnent des grands coups de pieds dedans, mais ça retombe dans le vide. Ca fait flop, comme un pétard mouillé.

Malgré la bonne volonté de deux comédiens ad hoc  au processus, Benoît Poelvoorde, et Albert Dupontel, la machine ne démarre jamais vraiment. Les débuts,pourtant prometteurs, donnent le tempo d’une comédie alerte, avec un enfilement de saynètes plus ou moins drôles, plus ou moins loufoques.

Image de prévisualisation YouTube

Poelvoorde dit Not est au taquet, qui ne manque pas une mariole et semble parfois même improviser de fort belle manière. Punk jusqu’à la « crêtitude », il faut le voir gesticuler devant la vitrine d’un restaurant à l’intérieur duquel les convives sont bien évidemment ahuris. Comme le sont tous ceux qui ont connu son frère Jean-Pierre (Dupontel), propre et net représentant de matelas dernier cri, mais qui n’en vend pas un et pète alors les plombs.

L’assaut est amorcé et l’on s’attend alors de la part de Benoît Delépine, Gustave Kervern  et consort à un feu d’artifice, digne de leurs délires quotidiens et chroniques. Avec au passage la reconstitution du duo Areski-Fontaine (Brigitte Fontaine) qui ne manque pas de panache.

Mais rien d’absurde dans cette douce réalisation  qui entraîne nos lascars à faire la nique aux proprios des pavillons de banlieue, avant de soutirer un ou deux yaourts dans le caddie des ménagères à peine effrayées.

[Critique cinéma] Le Grand soir

Pour une scène de pendu qui mérite le détour, combien d’autres avortées pour un souffle trop court, une caméra bien timide. Cet arrière-goût de la France d’hier et d’aujourd’hui, le tandem nous le donne à voir et à entendre, sans procurer véritablement de sens à un récit qui s’effiloche au fil des errements de nos deux lascars.

Leur folie est ailleurs, bercée par des dialogues bien sentis, gentiment transgressifs, doucement subversifs.Pas de quoi dégraisser le «  Mammuth ».

En bref

Le film

★
★
½
☆
☆

Les intentions des réalisateurs et des acteurs qui apparaissent clairement, ne vont jamais jusqu’au bout. Une réalisation timorée : un comble pour Poelvorde qui se démène comme un beau diable, mais tourne à vide…


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Gicquel 940 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines