"Adieu Berthe" et "Mains armées" : 2 AP françaises au CEFF

     
Pierre Jolivet  /   Bruno Podalydès

 La première édition du Champs-Elysées Film Festival va se terminer ce soir. Si le parti pris a été de faire la part belle au cinéma américain indépendant (je reparlerai bientôt de "Tabloïd", doc choc vu hier) avec les films en compétition, pour les soirées d'avant-premières, étaient programmés autant des films français qu'américains : après vendredi soir à l'UGC Georges V, le loufoque et poétique "Adieu Berthe" de Bruno Podalydès, dimanche soir au Balzac le film d'Alain Resnais en compétition à Cannes "Vous n'avez encore rien vu" (que je n'ai donc toujours pas vu...), hier lundi soir, foule au Gaumont-Marignan pour "Mains armées" de Pierre Jolivet, film dont c'était la première projection au public, où on doit renvoyer à regrets les spectateurs qui n'ont pas de places assises.
  
sortie en salles 20 juin et 11 juillet 2012
 Le réalisateur Pierre Jolivet, que j'ai pu prendre en photo en amont sur la terrasse du Publicis où il donnait une interview filmée à TCM, partenaire du CEFF, a beau évoquer le magistral "To Live and die in LA" de Friedkin ou "Bullit" comme modèles (j'entends l'interview en sirotant mon Coca...), on aurait pas mal à dire sur le choix d'adapter le drame familial au polar, ici dans "Mains armées", le père et la fille sont flics, le premier à Marseille, la seconde à Paris, le scénario allant pas à pas vers le happy end des retouvailles... Mais existe-t-il aujourd'hui de "salut" dans le cinéma français grand public en dehors du sacro-saint schéma familial? "Adieu Berthe", en revanche, ose, l'humour, l'émotion subtile, un tond décalé, un homme qui aime deux femmes (une pharmacienne et une dentiste...), une grand-mère disparue dont, à la maison de retraite, la chambre vide de son occupante mais riche de souvenirs, notamment une malle indienne, en dit long sur une seconde vie dont ses enfants ignoraient tout...
Les critiques des 2 films plus tard sur le blog...