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A moins qu’un jour ?

Publié le 16 juin 2012 par Kevai @GMlePRESQUILIEN

A moins qu’un jour ?

Demain soir, 16 juin 2012, ce sera blanc bonnet ou bonnet blanc. Le partage des sièges de députés, postes avancés de la Polynésie Française ou de Maohi Nui, n’aura eu lieu qu’entre le bleu et l’orange, qui une fois mélangés donnent cette couleur de vomi à l’odeur fétide de magouilles politiciennes. Donc, dimanche matin rien de neuf ne sera visible à l’horizon, les deux dinosaures tiendront leurs roquets en laisse, après avoir dupé les électeurs. Et ce n’est pas ce vrai-faux appel de Bouissou, à la soupe à l’union des petits candidats des législatives 2012 en vue des territoriales prochaines, qui changera quelque chose. Car cette stratégie est initiée, en réalité, par le cerveau machiavélique qui règne sans partage sur le parti orange.

La Polynésie ne reste, si tant est qu’elle l’est jamais été, qu’un paradis pour les escrocs en tout genre. L’autonomie accoquinée à la main mise des églises et des associations, ont réduit au silence soumis et « heureux », les polynésiens. Si l’eau des lagons est encore d’une transparence inégalée, si le sourire légendaire polynésien est connu du monde entier, ce n’est que pour faire écran au brouillard qui enveloppe le monde malsain de la politique, du syndicalisme, de la religion, de l’économie mafieuse, dirigé par une poignée de manipulateurs. Lesquels ont conduit le peuple polynésien à n’être plus que des français à part, et non des français à part entière, en le maintenant dans ce silence organisé.

Quant à cette langue « tahitienne » qui n’est même pas parlée sur l’ensemble du territoire et mise soi-disant en avant au nom hypocrite de la culture maohi et de ses représentations collatérales, afin que chaque Polynésien retrouve son identité, elle n’est qu’une arnaque ! Imaginez un tant soi peu, Barack Obama discourir en langage sioux, ou Hollande en breton à l’ONU, pour parler au nom de leur pays et de leurs habitants ! Ici, c’est pourtant ce que font les politiques, épaulés en cela par des serviteurs zélés et achetés pour mieux s’enrichir sur le dos de la population qui pratique si mal la langue française. Et pourquoi ? Parce qu’on l’a encouragée à s’exprimer, d’abord, dans sa langue maternelle, l’empêchant ainsi sauf pour les plus audacieux ou les plus fortunés d’entre-elle, de pouvoir accéder à des postes de responsabilités et de gripper ce processus d’étouffement qui a conduit notre pays dans le chaos que nous subissons.

Le général de Gaulle n’aurait jamais donné une telle autonomie à la Polynésie Française, car il voulait que celle-ci rejoigne pleinement la France. Au lieu de cela des polynésiens, sous couvert de l’autonomie interne – la plus importante de toutes les collectivités de la République Française – et d’une soi-disant démocratie locale, ont mis sous respiration assistée la population, l’ont encouragée à se taire et à faire confiance aveuglément à ses metua. Et donner les moyens à ce peuple fier de comprendre les manipulations de ses politiques élus, de les combattre, n’était pas et n’est toujours pas, la priorité des différents gouvernants locaux depuis tant d’années.

Aujourd’hui, comble de la démocratie hypocrite polynésienne, ces mêmes gouvernants nous demandent d’aller demain voter pour notre bien-être économique et durable ? Ces dernières élections nationales en Polynésie, n’auront été qu’une page de plus dans la chronique d’une Polynésie défaite et humiliée, et ainsi, fi de l’émancipation de l’électeur, ce virus bénéfique qui a tant de mal à se propager au sein de la population Polynésienne… à moins qu’un jour ?

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