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Jean Charles Richard Trio " Traces "

Publié le 16 juin 2012 par Assurbanipal

Jean Charles Richard Trio

" Traces "

Abalone Productions . 2012.

Jean Charles Richard: saxophones baryton, soprano, flute bansouri, compositions

Peter Herbert: contrebasse, compositions

Wolfgang Reisinger: batterie, compositions

Après avoir savouré ce trio en concert, le voici maintenant dans mon mange disques.Quelles grandes délices!

Jean Charles Richard est le nouveau " Divin chauve " du saxophone, digne sucesseur de Dave Liebman avec qui il partage le saxophone soprano mais pas le saxophone ténor puisque lui joue du baryton. " Mes goûts sont très simples. Je me contente du meilleur " (Oscar Wilde). Avec Jean Charles Richard, je suis servi puisqu'il y a dans sa musique les quatre éléments essentiels que j'y recherche: la maîtrise (il domine ses instruments et ne se laisse pas dominer par eux soit par insuffisance de technique soit, excès inverse, par un étalage prétentieux de ladite technique), la créativité, l'émotion, l'échange (ce dernier élément est aussi valable pour les solistes. Je dirais même, surtout valable pour les solistes).

Appuyé par des musiciens internationalement reconnus depuis des décennies, Jean Charles Richard nous emmène loin, très loin, au " firmament " par exemple. L'échange disais-je. Si Jean Charles Richard est bien le leader de ce trio, accompagné de si fortes personnalités, il y a du répondant, du stimulant. Le sax soprano n'est pas seulement aigre, le sax baryton pas seulement chaleureux comme le veulent les préjugés à leur égard. La pulsation est là mais elle est surprenante, déroutante.

Ce n'est pas une musique pour faire danser les corps (quoique des chorégraphes éveillés pourraient s'en inspirer) mais pour libérer les esprits. L'héritage du Free Jazz est assumé mais dépassé. Il ne s'agit ni de chansonettes facile à retenir ni de délires personnels qui coupent toute communication avec le public.

Cette musique de l'entre deux se joue sur la tension entre équilibre et vertige, magique sans qu'on ne devine jamais les tours, spirituelle sans mysticisme, charnelle sans pesanteur.

Cet album porte bien son nom. Il laisse en l'auditeur des Traces assez différentes de celles d'Alain Chamfort.

Voici un extrait d'un concert de ce trio. Ouvrez grand vos oreilles et votre cerveau, lectrices vives, lecteurs éveillés. C'est parti. 



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