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Les grandes questions : la NFC Sud

Publié le 18 juin 2012 par Sixverges
Les grandes questions : la NFC Sud
Certaines formations vivent d’espoir, d’autres stagnent et une se remet de la pire saison morte que l’on puisse imaginer. Il n’y a pas à dire, la NFC Sud est tout sauf ennuyeuse. Voici nos questions dans cette section.
Falcons d’Atlanta : Peuvent-ils passer à la vitesse supérieure?
Ceux qui ont visionné la course de Vroom-Vroom qui a mis Montréal sens dessus dessous le week end dernier ont peut être remarqué un nouveau gadget (nouveau pour moi du moins, je ne suis pas très à jour dans mon suivi de la F1). Par une simple pression sur un bouton, l’aileron de la bagnole changeait d’angle, permettant à celle-ci de gagner une vingtaine de kilomètres en vitesse de pointe et de dépasser un concurrent. C’est exactement le genre de bébelle qu’il faudrait offrir aux Falcons. Forts d’une fiche de 43-21 en saison régulière depuis l’arrivée de Mike Smith sur les lignes de côtés, ils forment indiscutablement une équipe redoutable. Sauf qu’à chaque fois que l’enjeu a grimpé d’un cran, leur jeu n’a pas suivi. C’est particulièrement vrai en séries où les Faucons ont perdu leurs 3 rencontres avec Smith à la barre. Est-ce la faute de Matt Ryan, le QB qui ne parvient pas à faire sa place parmi l’élite et qui n’a toujours pas disputé un gros match lorsque ça compte? De l’entraîneur Mike Smith, auteur de plusieurs décisions douteuses dans des moments clés et dont le système de jeu, particulièrement en offensive est encore plus prévisible qu’une chronique de Richard Martineau ou qu’une prise de position d’un artiste sur le conflit étudiant? Avouez que la course dans le centre de Michael Turner, on commence à la connaître!! De la défensive, qui elle non plus n’a jamais livré le gros match, ni même le gros jeu, lorsque la situation l’exigeait? C’est probablement un peu de tout cela. Ce que l’on sait, c’est qu’Atlanta devra gagner les gros matchs bientôt, sinon certaines têtes vont rouler. Pour ce faire, on suggère un plan de match plus agressif incluant une utilisation accrue du WR Julio Jones. Après tout, ils ont donné 5 choix de repêchage pour se l’approprier!
Panthers de la Caroline : Cam Newton : feu de paille ou superstar en devenir?
Oh qu’elle semblait suicidaire cette sélection avec le tout premier choix du repêchage 2011! Cam Newton, la tête enflée, le passeur médiocre, le fauteur de trouble dans le vestiaire… De dire que celui qui a raflé le Heisman et le championnat universitaire à sa seule saison collégiale digne de mention était attendu avec une brique et un fanal dans la NFL est un euphémisme. Sauf que Newton a laissé son jeu répondre aux sceptiques et ces derniers ont du ravaler leurs paroles. La recrue offensive de l’année a récolté un impressionnant total de 35 touchés, dont 14 au sol. Il a de plus contribué à la renaissance de la carrière de Steve Smith, alors que le colérique receveur a connu sa meilleure campagne de 2008 et la troisième plus productive de son illustre carrière. Cependant, tout n’est pas si rose. Le quart-arrière a lui-même admis ne pas avoir été un coéquipier facile à vivre l’an dernier et a reconnu devoir améliorer son attitude. Nous saluons l’humilité de l’admettre, mais nous faisons honneur à la devise inscrite sur nos plaques de char en se souvenant que Brandon Marshall avait aussi inspiré le respect en admettant des troubles comportementaux au printemps dernier, ce qui n’a pas empêché les Dolphins à bout de patience de se débarrasser de lui cette année. Bref, nous jugerons les progrès réels plutôt que les intentions. L’autre doute subsistant sur le QB de la Caroline a trait à sa précision. Vrai qu’il réussit à se créer plus d’espace à cause de la menace qu’il représente au sol, mais il a souffert contre les bonnes défensives entre autres parce que ses lectures des formations adverses sont encore déficientes. Finalement, il y a aussi le fait que même avec les exploits de Cam, les Panthers sont demeurés une formation marginale, auteurs de seulement 6 succès, dont un seul contre une formation de renom. Avec une défensive qui manque encore de mordant, c’est à Newton et l’attaque que reviendra la tâche de mener le club vers les sommets. Personne ne doute de son sens du spectaculaire, mais est-ce que Cam Newton est près à traîner les Panthers sur ses épaules? A suivre…
Saints de la Nouvelle-Orléans : Peuvent-ils renverser la vapeur?
L’expression « Annus horribilis » ne désigne pas une paire de fesses particulièrement repoussante, mais bien une année des plus horribles. Dans le bayou, même si nous ne sommes pas encore rendus à la moitié de celle-ci, 2012 se qualifie amplement pour illustrer cette expression. Défaite crève-cœur en éliminatoires, dispute contractuelle toujours en cours avec le quart-arrière et sauveur de la franchise, scandale le plus sévèrement sanctionné de l’histoire de la NFL qui a effacé l’espèce d’aura qui entourait l’équipe, entraîneur-chef suspendu pour un an, entraîneur-chef intérimaire suspendu pour 6 parties, quelques joueurs défensifs suspendus dont un pour la saison, scandale d’écoute électronique impliquant le directeur général, repêchage amputé et pas particulièrement glorieux, pertes importantes sur le marché des agents libres, à part cela ça va très bien! Et dire que le Super Bowl aura lieu au SuperDome cette saison, de quoi enrager davantage les partisans de l’équipe. Attention cependant. Beaucoup ont déjà enterrés les Saints, mais ne les retirez pas de l’équation trop vite. Bien sûr la suspension infligée à Sean Payton est un coup dur, mais une fois le dossier Brees réglé, l’unité offensive retrouvera son leader sur le terrain. Le QB connaît parfaitement le livre de jeux du club et peut mener son unité à bon port même sans Payton. Robert Meachem et Carl Nicks ont quitté le bateau, mais même sans le premier, Brees conserve un large éventail de cibles pour distribuer le ballon, tandis que Ben Grubbs s’avère un remplaçant de qualité au joueur de ligne tout étoile. Défensivement, l’organisation a pu anticiper les coups et palier aux pertes de morceaux importants imposées par Roger Goodell, notamment grâce à l’embauche de Curtis Lofton du rival d’Atlanta. Puis, surtout, Steve Spagnuolo a remplacé Gregg Williams comme coordonnateur défensif. Oubliez les bounties, la défensive des Saints fut misérable ces dernières années. Spags a connu du succès de ce rôle et devrait ramener la défensive fleurdelisée vers la respectabilité. Finalement, ne sous-estimez pas l’impact du sentiment d’injustice animant les Saints, qui adopteront certainement une stratégie de « us against the world » pour se motiver. Ce qui ne te tue pas te rend meilleur dit une autre expression. Ce sera peut être le cas à N’Awlins cette année!
Buccaneers de Tampa Bay : Qui sont les vrais Bucs?
Alors que l’optimisme était de mise dans le bateau de pirates, la saison dernière a constitué une immense déception. Plusieurs embauches ont été effectuées durant la saison morte, incluant un nouvel entraîneur, mais aussi des joueurs convoités sur le marché des agents libres. Le WR Vincent Jackson, le OG Carl Nicks et le TE Dallas Clark auront évidemment leur mot à dire pour ramener Tampa Bay au sommet, mais le gros de la réponse réside dans le rendement des éléments déjà en place. En effet, pour que les bons moments de 2010 reviennent, il faudra que les jeunes leaders de l’équipe, particulièrement le quart-arrière Josh Freeman performent au même niveau qu’il y a 2 ans. Cette équipe fut assemblée par de savants repêchages et c’est ce noyau dur qui devra se relever et monter que l’an dernier n’était qu’un mauvais pas. Défensivement, il y a beaucoup de potentiel sur la D-Line, mais les Gerald McCoy, DaQuan Bowers, Adrian Clayborn et autres Brian Price devront transformer le potentiel en compétence sur le terrain, eux qui furent la pire défensive contre la course l’an dernier. Après une saison recrue prometteuse, le WR Mike Williams a régressé en 2011, tout comme le RB LaGarette Blout, dont les moments comme celui-ci furent trop rares. Pire que tout, les jeunes Bucs ont abandonné en 2011. S’ils veulent revenir jouer avec les meilleurs, le noyau de l’équipe devra compétitionner avec plus de vigueur. Sinon, les coûteuses embauches de la saison morte n’auront servi à rien.

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