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Cosmopolis

Publié le 18 juin 2012 par Olivier Walmacq

Eric Backer est un businessman en pleine chute libre. Alors que la monnaie chinoise dézingue ses actions, il préfère aller chez le coiffeur...

Affiche de 'Cosmopolis'

La critique zzzzzzzzzzzzzzzzzzz de Borat

Voilà exactement le type de rattage que l'on ne voudrait pas voir au cinéma. Je parle bien sûr du dernier Crocro, Cosmopolis, ayant foulé les marches du définitivement bling bling Festival de Cannes il y a quelques semaines. Ceux qui pensaient voir un film brûlot sur le capitalisme du niveau de Fight Club (même s'il brasse un bon paquet de sujets à retardement, le capitalisme en fait largement partie) et d'American Psycho peuvent rester chez eux. On peut aimer les films contemplatifs (j'aime bien Terrence Malick, même si je ne crierais pas toujours au chef d'oeuvre comme avec The tree of life) mais là c'est vraiment un film vide de fond en comble. Aux journalistes qui disaient Robert Pattinson était en voie de devenir une icône, je peux leur dire que ce ne sera une nouvelle fois pas grâce à ce film. Le dépucelage du coco est d'ores et déjà raté et il faudra bien plus (la fin de Twilight?) pour enfin montrer quelque chose. Ce ne sera probablement pas le cas non plus de Bel Ami, qui est sorti récemment. N'attendez certainement pas l'explosion d'un James Woods, Jeff Goldblum ou Michael Ironside. L'acteur reste fermé, limite ailleurs et pas vraiment à sa place. Bref, inutile d'être blanc comme un cachet d'aspirine pour incarner un vampire de la finance.

Robert Pattinson dans Cosmopolis

Je serais curieux de savoir ce qu'aurait été ce film avec Colin Farrell, initialement prévu avant de se tourner vers le remake de Total Recall. A vrai dire, Cronenberg se rate sur plus d'une chose. Déjà le rythme absolument lent au point que l'on ne s'étonnera même plus de bailler ou de s'endormir. Le film n'est pas aidé non plus par la musique quasiment absente et quand elle est là, elle est tellement mauvaise qu'on se demande s'il n'aurait pas fallu ne rien faire du tout. A croire qu'Howard Shore était lui aussi en pilotage automatique ici (on parle quand même d'un type ayant fait Le seigneur des anneaux). Surtout on a l'impression d'être pris pour un imbécile avec un lot de dialogues plus insupportables les uns les autres. Même les plus adultes des spectateurs risquent de rester sur le cul par une tonne de blablas techniques, pénibles et très chiants. On se demande même parfois où est le mec derrière l'un des meilleurs remakes de tous les temps (La mouche en l'occurence). La palme revenant indéniablement au discours de Samantha Morton totalement incompréhensible. Le pire étant probablement que l'on croit vainement que Crocro va tout faire péter d'un moment à l'autre, que Rob va sortir de sa foutue bagnole faire un bain de foule saignant ou qu'il va y sortir de force.

Robert Pattinson et Sarah Gadon dans Cosmopolis

Mais non, il ne craint rien même quand sa limousine se fait bousculer sévèrement. Que dire également de cette balle dans la main gauche totalement inutile dans un climax déjà archi-longuet et juste fait pour réveiller un minimum le spectateur? Le seul point où David Cronenberg arrive enfin à faire quelque chose c'est dans la relation qu'entretient Pattinson avec sa femme incarnée par Sarah Gadon, belle mais terriblement froide alors que son mari est chaud comme la braise. Si bien qu'il ne cessera de calmer ses ardeurs en couchant avec une agent de sécurité et Juliette Binoche. Problème: ces deux scènes de coucherie n'ont jamais autant d'animosité que quand Pattinson est en train de causer avec Gadon. Un comble quand même quand on sait que le canadien adore sublimé la tension sexuelle par du physique. Crocro ne parvient même pas à étonner quand il fait tuer un personnage au hasard. Visuellement, Crocro fait du basique laissant sur le carreau sa virtuosité à part lors de l'assassinat public d'un ministre. Le reste du casting est aussi impayable que le Pattinson en dehors peut être de Sarah Gadon, crédible en femme fatale. Le reste fait du surplace.

Paul Giamatti et Robert Pattinson dans Cosmopolis

Un cru désolant, boursouflé par des dialogues ineptes et un réalisateur à côté de ses pompes.

Note: 2/20

Note naveteuse: 18/20


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