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Person of interest (2012) de JJ Abrams et Jonathan Nolan

Publié le 20 juin 2012 par Flow

Person of interest. 

(crée par JJ Abrams et Jonathan Nolan)

Procedural 2.0.

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Un agent paramilitaire de la CIA, présumé mort, est recruté par un millionnaire reclu pour travailler sur un projet top-secret : prévenir le crime avant qu'il ne se produise ! Un ingénieux programme élaboré par Finch identifie chaque jour des personnes qui vont être impliquées dans un crime. Victime ou coupable ? Reese va devoir mener l'enquête pour découvrir qui est en danger et empêcher qu'un nouveau meurtre soit commis...

 

Lorsque j'avais vu le pilot de cette série, il y a de ça quelques mois, je n'y croyais pas le moins du monde. J'avais trouvé le résultat froid et peu engageant. Pourtant, et pour une raison obscure, j'ai décidé de continuer. Grand bien m'en a pris car on tient là ce qu'on pourrait qualifier de procedural 2.0. Explications.

 

Si vous êtes comme moi (ce que je ne vous souhaite pas) et qu'à force de regarder les multiples dérivés des Experts sur TF1 (dans ta gueule David Caruso!), les innombrables rediffusions de NCIS sur M6, les gueules de déterrés des «profilers» de Esprits Criminels ou les multiples copies qui ont suivi l'arrivée de tous ces succès inexplicables, vous avez envie de vomir à la simple vue d'un roux qui porte des lunettes de soleil, cette série est faite pour vous.

 

Oh attention, les défauts inhérents au genre sont toujours là. On a une formule classique appliquée à chaque épisode. Ici, la machine sort un nouveau numéro (en général le matin) et nos deux héros enquêtent pour savoir s'il faut aider la personne (en général, c'est ce cas de figure) ou l'empêcher de tuer quelqu'un. Quelques rebondissements, des combats à mains nus ultra-chorégraphiés entre Reese et le bad guy, des tours de magie informatiques effectués par Finch et une résolution qui va dans le bon sens.

 

Pourtant, de cette formule froide, peu innovante et désincarnée, ils parviennent à s'élever au-dessus pour proposer quelque chose de beaucoup plus passionnant.

 

Déjà, l'ambiance paranoïaque héritée du 11/09, couplée aux réflexions éthiques autour de la machine, permet au dernier bébé de Abrams de capter l'attention. Ils nous présentent rien de moins que la fin de la liberté par la mise en place d'un espionnage constant et généralisé de chaque citoyen pour prévenir les crimes. Les personnages, s'ils sont les gentils (ils ont le rôle d'anges-gardiens), jouent avec l'éthique pour le bien de la population. La série ne prend pas vraiment position mais questionne les principes du spectateur.

 

La tendance au feuilleton qui se dessine en deuxième partie de saison est certainement ce qui convainc le plus car ils parviennent à nous accrocher aux personnages et à l'histoire. Elias, Root, la CIA, les HR sont autant de détails qui ne remettent jamais en cause la structure de la série mais qui l'enrichissent considérablement. Les flashbacks qui reviennent sur la vie des personnages, enfin, provoquent une empathie certaine pour ces deux esquintés de la vie.

Person of interestn'est pas la série du siècle mais dans ce genre sclérosé elle fait quelque peu figure de messie. On ne s'ennuie (presque) jamais, les scénaristes affichent une réelle volonté de diversifier les situations et les histoires, bref, à voir en période de pénurie.

Note:

pastèque commune


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