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Le poids des histoires, le choc du réel – ou pourquoi Cédric a (peut-être) tort

Publié le 21 juin 2012 par Virtuosemarket @virtuosemarket

Article invité rédigé par Florence CERFEUILLE du blog À mots déliés dans le cadre de l’événement  La Valse des Invités.

La plupart d’entre vous le savent : pour vendre, pour faire réagir les gens de façon générale, il faut raconter une histoire.

Quelque chose d’inspirant, d’éclairant, pas forcément marrant (là, c’était pour la rime !) mais suffisamment marquant pour qu’on ne l’oublie pas.

Vous le savez forcément si vous lisez ce blog : Cédric le dit souvent. D’ailleurs, il a toujours de bonnes histoires sous le coude pour vous en convaincre.

Et s’il avait tort ?

Vous me direz que c’est gonflé de s’inviter sur son blog pour le contredire… et vous aurez raison !

Mais vous savez aussi (Cédric le répète encore plus souvent !) qu’il faut oser prendre des risques. Sortir de sa zone de confort. Demander pour obtenir quelque chose.

Et s’il avait raison ?

Après tout, tout ce qu’on risque, c’est un refus.

Tout ce que je risque, avec mon article invité, c’est de me faire claquer la porte au nez. Virtuellement, en plus. Je devrais pouvoir m’en remettre.

florence cerfeuille, à mots déliés, raconter histoire

« Ne me racontez pas d’histoires ! »

Vous avez certainement déjà entendu ça quelque part… Est-ce à dire que les histoires ne fonctionnent pas toujours ? Qu’il y a des allergiques aux histoires ?

Sans doute.

À certaines histoires, en tout cas. Mais lesquelles ?

  • Celles qui sonnent faux, qui sentent le fabriqué

Une bonne histoire (entendez par là une histoire utilisable) doit avoir l’air vrai. Même si elle ne l’est pas. Surtout si elle ne l’est pas !

L’histoire qui vous fait aussitôt penser « ça ne tient pas debout » est contreproductive. Car si elle marque le lecteur, elle le marque en négatif. Il la retient comme l’histoire du gars (ou de la fille) qui raconte n’importe quoi.

Il y a meilleur comme image.

  • Celles qui sont invraisemblables

C’est le niveau au-dessus. Non seulement vous n’y croyez pas parce que « ça ne tient pas debout », mais en plus vous vous dites « c’est vraiment trop gros ». Et là, vous avez l’impression d’être pris pour un imbécile.

Personne n’a jamais aimé ça.

Cette histoire-là, le lecteur la retient comme celle du gars (ou de la fille) qui méprise ses lecteurs. C’est le jackpot assuré. Celui qui vous fait tout perdre.

Parlons vrai

Les histoires, c’est bien beau ; ça fait sourire ou réfléchir selon l’humeur et le sujet, mais finalement, ça touche assez peu. Largement moins que du vécu. Du réel.

Une baffe réelle, je ne sais pas vous, mais moi, ça me marque bien plus qu’une mort virtuelle, voire même plusieurs. Et des baffes (positives ou négatives), on en a tous pris, pas vrai ?

Alors, au lieu de chercher des histoires à raconter, pourquoi ne pas fouiller dans sa propre expérience, dans son propre vécu ?

Préférer le choc du réel au poids des histoires.

C’est tout bénéfice pour tout le monde.

  • Pour vous

Parce que le temps d’introspection nécessaire vous permet de (vous oblige à ?) faire un retour en arrière pour voir ce qui vous a marqué, ce qui a marché pour vous ou ce qui a raté.

Bref, de faire un bilan d’étape. De mieux vous connaître aussi.

Petit à petit, vous verrez de grandes lignes se dessiner. Des forces apparaître. Des pierres précieuses émerger au fond du tamis. Vous serez plus vous-même.

  • Pour vos lecteurs

Parce que le goût du réel est inimitable et qu’il se reconnaît entre mille. Ce goût, il vous reste au fond de la gorge. Il se dépose sur la langue et y reste. On ne l’oublie pas.

Il va être plus sucré ou plus amer, plus acide ou plus fort. En tout cas, il va être « plus ». « Plus », mais pas « trop ». Et vous allez sortir du lot. Comme celui (ou celle) qui s’implique vraiment. Celui ou celle à qui on peut faire confiance.

Celui ou celle « qui ne raconte pas d’histoires » !

C’est le jackpot assuré. Celui qui vous fait tout gagner.


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