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Les trésors de Léona Petit

Par Cameline

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Suite à mon précédent article sur les peignes du Creative Museum, j'ai voulu mieux connaître l'histoire de cette collection et ai donc posé quelques questions à sa fondatrice, Catherine Olliveaud.

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 Léona à l'âge de 18 ans avec son fiancé


Léona Petit

L'histoire commence avec celle d'une jeune femme née en 1897, Léona Petit.

Contrairement à la plupart des femmes de l'époque, elle poursuit ses études jusqu'à l'âge de 18 ans, et devient rapidement institutrice. "Grande et belle, elle ne manquait pas de prestance et d'autorité".

Elle épouse son cousin, Edgar Petit, qui est capitaine dans l'armée. Elle l'accompagnera dans ses voyages dans les colonies françaises, en particulier en Indochine et en Afrique.

C'est ainsi qu'elle collecte à travers le monde diverses parures de cheveux, aussi bien pour son usage personnel que pour la simple beauté de ces objets.

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Léona était une femme "coquette, toujours bien mise et soignée, sans ostentation cependant".

Catherine Olliveaud, qui ne l'a connue que très âgée, se souvient : "même chez elle, elle portait toujours des bijoux (colliers, boucles d'oreilles) et elle était toujours bien coiffée d'un chignon maintenu par des peignes ordinaires. Son parfum préféré était l'Eau de Cologne à la lavande".

Léona Petit aimait décorer sa maison "de tous les objets ramenés de ses voyages : service à thé chinois, maquette de jonque de Shangai, vêtements précieux en soie, tableaux, meubles en bois exotique, objets africains, peau de léopard".

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Un héritage inattendu

A sa mort, en 1984, Catherine et sa belle-mère vident les armoires de la maison familiale. C'est là qu'elles découvrent un carton à chaussures contenant une vingtaine de peignes décoratifs.

"En ouvrant la boîte, j'ai été éblouie par leur beauté. Pourtant, nous les avons mis dans la grande poubelle qui nous servait à faire le tri, pensant que nous ne pourrions rien faire de ces objets. Mais au dernier moment, prise de remords, je les ai sauvés de la poubelle.

Je me demandais bien ce que j'allais en faire, et j'ai gardé la boîte une dizaine d'années. Jusqu'à ce qu'un jour de rangement, je me décidai de faire un sort à ces peignes : la poubelle définitive, ou autre chose ... mais quoi ? J'ai alors eu l'idée de les encadrer".

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Naissance d'une collection

A la vue de ces objets mis en valeur, l'entourage de Catherine Olliveaud lui procure de nouvelles pièces qui vont rapidement agrandir sa collection.

Son frère, costumier de cinéma, lui ramène des ornements de Norvège. Ses amis lui offrent les peignes de leurs grand-mères, et en rapportent de leurs voyages.

Catherine fait le tour des brocantes et des antiquaires et collecte ainsi de nombreux objets. Elle s'est aujourd'hui constitué un véritable réseau de commerçants du monde entier, qui la préviennent à chaque trouvaille.

Creative-Museum

Pour en savoir plus, vous trouverez sur le site de Creative Museum une bibliographie exhaustive et des conseils très utiles pour l'entretien, la restauration et la conservation des ornements de cheveux.  


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