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La curation de tweets se tourne vers le local

Publié le 03 juillet 2012 par Pnordey @latelier

Frrole propose d'obtenir des journaux quotidiens sur sa ville ou sa région à partir de tweets d'informations localisés. Un système intéressant mais qui reste soumis à la localisation de leurs messages par les individus.

L'étape d'après la curation est la curation géolocalisée. Dernier service en date, Frrole, qui propose de créer un journal sur la base de l'agrégation et du traitement des tweets de manière locale. Le service, actuellement en version beta, peut en effet être utilisé en fonction de zones géographiques. Actuellement, cinquante villes dans cinq pays sont accessibles. Le but : proposer des services d'information à l'échelle de sa ville, ou de sa région, dans la lignée du journalisme hyperlocal. "Le concept est intéressant, même si l'on peut s'interroger sur la pertinence du contenu local, par exemple en France, où aucune donnée ne permet aujourd'hui d'affirmer que les utilisateurs français de Twitter géolocalisent leurs tweets", souligne à L'Atelier Damien Van Achter, développeur éditorial et fondateur du laboratoire d'expérimentation numérique Lab Davanec.

Un service automatisé

Plus concrètement, la plate-forme propose à celui qui s'y connecte une agrégation de tweets d'informations, soit qu'ils soient simplement des informations, soit qu'ils renvoient vers un article extérieur. Pour ce faire, Frrole analyse ville par ville en temps réel dix millions de messages pour n'en sélectionner que 0,1%. Ces tweets sont ensuite organisés par section comme "sport" ou "voyages". Comment ? Grâce à trois acteurs. Le plus important d'entre eux est un algorithme de traitement des tweets, d'analyse automatisé du langage et de réduction des spams dont le travail est évalué à 90% de l'ensemble. A cela s'ajoute 5% de la communauté et 5% d'une rédaction. Un aspect humain intéressant, selon Damien Van Achter. Toutefois, selon lui "ce système reste du top down qui, par ailleurs, ne se sert pas de la granularité des réseaux alors qu'il y a beaucoup de choses à apprendre de l'utilisateur et qui n'est donc pas personnalisé".

Des millions de journalistes ?

Puisque en effet, il n'est pas nécessaire de se connecter à son propre compte. "Ce qui aurait permis de créer, si on lui demandait de se connecter avec un compte Facebook, des sous catégories comme le basketball dans le sport si l'utilisateur avait renseigné cette information". Outre l'avantage de l'automatisation, celui du nombre. Et pour cause, les agrégateurs  d'informations utilisent quelques milliers de sources différentes alors que Frrole utilise des millions d'individus ou d'organisation. Ce qui n'empêche pas Damien Van Achter de préciser "qu'à première vue, cela ne semble pas être très différent des autres services de ce type et que tout dépendra de l'efficacité de l'algorithme en question". Ajoutant "que l'aspect local nécessite une équipe qui connaisse l'environnement en question pour aller chercher l'utilisateur jusqu'au dernier kilomètre, ce qui a un coût, et qu'il est plus difficile d'attirer les annonceurs".


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