Pourquoi l’égalité des droits porte le N°31 ?

Samedi 30 juin 2012, les rues de Paris se sont quelque peu égayées avec le passage traditionnel des chars et des badauds de la Gay Pride 2012. Avec 60.000 participants officiellement recensés par la Préfecture de Paris, le cortège a retrouvé quelques couleurs après une désaffection remarquée en 2011.

Ce regain d’intérêt n’est probablement pas étranger à la victoire de François Hollande et au retour de la gauche dans la majorité, qui rassure nombre de gays et de lesbiennes sur le respect de l’engagement N°31 qui promet l’ouverture du mariage aux personnes du même sexe et à l’adoption d’enfants par des couples homosexuels.

Plus généralement, c’est la promesse générale d’une inscription définitive de l’égalité des droits entre tous les citoyens qui porte désormais ce chiffre d’or !

Comme par une habitude bien rôdée, les participants ou les observateurs du défilé auront eu plaisir à retrouver le soupçon de fantaisie qui saisie rituellement les rues de la capitale. Les beautés et autres merveilles étaient naturellement de la partie.

Le charme de la Gay Pride c’est aussi ses chars associatifs, décoratifs ou politiques. Si l’on observe toujours une effervescence derrière les chars du magazine Têtu ou celui de la Fédération Sportive Gay et Lesbienne, on retiendra les comiques dénominations de « Gouine comme un camion » ou de « God Save the Gays » !   J’adore…

La fête ne serait pas totale si nous omettions de souligner la participation toujours très amicale de nos amis pêcheurs de Saint-Nicolas du Chardonnet, de leur banderole tout aussi amicale mais fortement hostile au 31^ème futur amendement et, au gentil cordon de CRS qui empêche cette foule massive d’une dizaine de personnes de venir se joindre aux joyeux drilles que nous demeurons ! Chers amis, gardez vos forces, l’égalité des droits pointe son nez… Ca commence à sentir gravement le sapin du côté de votre intolérance !

La Gay Pride c’est un peu comme le 14 juillet : c’est festif, c’est coloré et c’est un brin connoté. Je ne me soucie pas des quelques dents qui ne manqueront pas de grincer. J’ose, j’affirme et je revendique avec une ostensible ironie que c’est désormais un évènement à part entière de notre identité nationale ! 

A la manière de Robin Williams : « On s’est fait cambrioler par des gays. Ils ont fracturé la porte d’entrée et ils ont refait la déco de l’appart. »